Hamiti : «J'étais prêt à mille pour cent à jouer face au CRB» Comme nous le citions dans notre édition d'hier, l'attaquant de la JSK Farès Hamiti n'a pas été sollicité par le staff technique à jouer la moindre minute mardi dernier face au CRB même lorsque les Canaris, tenus en échec un but dans chaque camp, avaient ressenti un besoin pressant de soutien en attaque. Pire, l'entraîneur Alain Geiger ne l'avait même pas comptabilisé dans ses calculs en cas de substitution en cours de match, et pourtant il était là à chauffer le banc avec les autres remplaçants. Ce qui a étonné plus d'un, c'est le fait que le Suisse n'en est pas resté là, puisque même lorsqu'il a appelé les remplaçants à effectuer les exercices d'échauffement en prévision d'un changement à n'importe quel moment de la partie en fonction des besoins de l'équipe, Geiger informa Hamiti qu'il n'était pas concerné et qu'il valait mieux rester encore sur le banc aux côtés du deuxième gardien de but Asselah. A ce moment là, les présents au stade de Tizi Ouzou ont bien compris que Hamiti n'allait pas jouer bien que l'équipe ait besoin d'un renard des surfaces pour apporter un nouveau souffle à la ligne d'attaque. Hamiti prendra son mal en patience, suivant la partie du banc avant de le quitter quelques minutes avant le coup de sifflet final, les trois changements étant déjà opérés. A l'issue de la rencontre, nous avons sollicité le premier responsable de la barre technique qui nous dira texto : «Hamiti a une blessure au genou, et du coup il fallait le ménager pour ne prendre aucun risque. On l'a mis sur le banc car il était prévu qu'il rentre éventuellement en cours de jeu…» Voir déclaration de Geiger parue dans l'édition d'hier. Or, il semblerait que Hamiti s'est complètement rétabli de cette blessure, et cela plusieurs jours avant la rencontre. La preuve, il a été retenu dans la liste des 18 joueurs concernés par la rencontre face au CRB ; donc il a tout simplement fait l'objet d'une sanction disciplinaire la veille du match. Son arrivée deux heures plus tard que ses partenaires en mise au vert en est l'unique raison Les Canaris qui ont effectué leur ultime séance d'entraînement en prévision du match face au CRB lundi dernier vers 12h ont quitté le stade une demi-heure après. Les 18 joueurs concernés par la rencontre, Hamiti y compris, devaient tous regagner leur lieu de mise au vert au plus tard à 15h, avons-nous appris de sources sûres. Or, l'attaquant de la JSK, Farès Hamiti, qui a rejoint son domicile à Tizi Ville, a rejoint son équipe deux heures plus tard, vers 17h. Ce qui a été mal perçu par le premier responsable technique, ainsi que les autres dirigeants du club qui décideront sur-le-champ, après accord de la direction naturellement, de le priver de participation au match face au CRB. Etait-il nécessaire de priver l'équipe de ses services ? Certes Hamiti a enfreint la règle en rejoignant ses coéquipiers deux heures plus tard que prévu en lieu de mise au vert, mais la question que de nombreux observateurs se posent est : était-ce le moment idéal pour priver l'équipe de ses services alors qu'il pouvait faire la différence ? Il l'a bien démontré face à la JSMB avec ce majestueux doublé dont il a été l'auteur. De l'avis de certains, des circonstances atténuantes auraient été nécessaires sachant que le match revêt une importance particulière tant sur le plan résultat que sur le plan moral des joueurs qui cherchent toujours à chasser la guigne qui les poursuit depuis leur élimination de la Ligue des champions. Le public l'a réclamé dès la 30' On jouait à peine la trentième minute lorsque les supporters de la JSK ont commencé à scander le nom de l'attaquant Hamiti, qu'ils souhaitaient voir rentrer en renfort au duo de pointe aligné d'entrée, Aoudia et Yahia-Cherif en l'occurrence. Son entrée en cours de jeu aurait peut-être apporté du positif, ce qui aurait permis à la JSK d'enclencher son déclic face au CRB. Toutefois, la décision étant appliquée à la lettre tout sera retardé jusqu'à plus tard pour que l'équipe soit plus performante. Son cas pouvait-il être étudié ultérieurement ? Le moins que l'on puisse dire, c'est que le cas Hamiti n'est, selon certains observateurs, pas grave. La prise de décision de le dispenser du match a privé toute l'équipe des services d'un avant-centre qui aurait pu apporter un plus dans ce compartiment, sollicité plusieurs fois à reprendre l'avantage en cours de match. Son cas aurait pu être étudié une fois la partie terminée en faveur des Kabyles, car l'équipe pouvait prétendre à une meilleure issue de ce match. Mais comme on ne refait jamais les matchs, la JSK s'est contentée d'un match nul en attendant que les choses retrouvent leur cours normal. ---------------------------- Hamiti : «J'étais prêt à mille pour cent à jouer face au CRB» Pour connaître l'avis du joueur dont l'absence a été justifiée par son premier responsable à la barre technique, Alain Geiger, par cette blessure contractée au genou face à l'USMH, nous avons jugé utile de le joindre. D'après la version de Hamiti il était bel et bien rétabli, mieux il était prêt à jouer à mille pour cent face au CRB. Ayant raté la première séance de reprise, l'attaquant de la JSK s'est entraîné le plus normalement du monde durant toute la semaine en espérant décrocher une place dans le onze. Déçu de n'avoir rien pu faire que suivre la rencontre avec beaucoup d'amertume, Hamiti nous livre son point de vue. Votre non participation face au CRB fut sujette à plusieurs interrogations, qu'elle est votre version ? Honnêtement, je suis très touché d'abord par ce résultat nul qui nous a fait énormément mal au cœur. Nous voulions à tout prix aimé renouer avec la victoire, malheureusement notre joie de l'unique but inscrit par Aoudia n'a été que de courte durée, les visiteurs ayant réussi à remettre les pendules à l'heure. Pour ma non participation à ce match, je vous assure que je l'ai prise très mal car je tenais vraiment à apporter ma contribution même en cours de jeu. A un certain moment, du banc des remplaçants où j'ai pris place, que je pouvais peut-être apporter ma contribution aux coéquipiers sur le terrain. Votre entraîneur affirme que c'est en raison de votre blessure au genou qu'il fallait vous ménager… Non. Je ne ressens plus aucune douleur au genou comme pourra vous le confirmer le staff médical qui m'a bien donné le feu vert pour reprendre avec le groupe au troisième jour de la préparation. Cela fait plusieurs jours que je me sens au mieux de ma forme. Les douleurs ont complètement disparu, d'ailleurs j'ai été retenu dans la liste des 18. Certaines indiscrétions ont évoqué votre arrivée tardive au lieu de la mise au vert, cela est-il vrai ? On nous a informé que la mise au vert débutera à partir de 15h, c'est vrai je suis arrivé deux heures plus tard mais je n'étais pas loin puisque je n'ai pas quitté Tizi. Après la séance d'entraînement du matin je me suis dirigé chez moi pour me reposer un peu, et à mon arrivée en mise au vert je me suis excusé pour le retard. Je ne savais pas que j'allais être sanctionné par une non participation au match, surtout qu'on devait gagner coûte que coûte. Quel a été votre sentiment d'entendre les supporters vous réclamer à la trentième minute de jeu ? Bien que je savais déjà que je n'allais pas être incorporé, du moins j'avais eu cette impression, j'ai beaucoup apprécié l'attitude des supporters. Je sais qu'ils m'ont beaucoup soutenu et continuent de le faire, j'espère pourvoir un jour leur faire plaisir en marquant des buts. Vous enchaînerez avec un autre match à domicile, face au WAT en l'occurrence, pensez-vous pouvoir jouer ? Je ne peux rien vous dire pour le moment, je préfère prendre mon mal en patience. La seule chose que je sache c'est que jeudi matin je me présenterai aux entraînements comme j'ai l'habitude de le faire, je travaillerai avec comme seul objectif être de la partie, et la décision finale revient exclusivement au staff technique. Ce que j'espère c'est que l'équipe retrouve son rythme et qu'elle revienne à la charge le plus rapidement possible.