«La réunion qui a eu lieu entre le président et moi n'a jamais été pour débattre mon départ» C'est hier matin, et ce, après avoir consommé les trois jours de récupération que la direction leur a accordés, que les Canaris ont repris le chemin de l'entraînement sous la conduite du staff technique, Geiger et Bouhelal. La séance, qui s'est déroulée, il faut le dire, dans un climat serein, avec la présence de presque tous les dirigeants de la JSK, à leur tête le président Hannachi, a été par ailleurs caractérisée par l'absence de pas moins de huit internationaux convoqués en équipes A' et Olympique. A l'issue de la séance, l'entraîneur en chef des Canaris, Alain Geiger, a bien voulu nous accorder un entretien, peu avant de quitter le stade, revenant bien entendu sur tout ce qui a été dit à son sujet lors des trois derniers jours, son avenir à la JSK, ainsi que d'autres points sur lesquels il a beaucoup insisté. Geiger a profité de son intervention pour couper court à toutes les informations le donnant partant de la barre technique, et de révéler : «D'abord, permettez-moi de vous dire qu'il n'a jamais été question que vous ne me trouviez pas ce matin au stade de Tizi. Partir de la JSK n'a jamais effleuré mon esprit et je vous annonce que je poursuivrai ma mission le plus normalement du monde à la barre technique du club.» «La réunion qui a eu lieu entre le président et moi n'a jamais été pour débattre mon départ» Geiger revient aussi sur la dernière réunion qui a eu lieu entre lui et le président Hannachi : «Il n'a jamais été question pour nous de discuter de mon départ. Cette réunion aura permis de faire le point et c'est ce qu'il y a de plus normal entre un entraîneur et son premier responsable à chaque fois que cela est nécessaire.» «Mathématiquement, la situation n'est pas si dramatique pour nous» Revenant à la situation qu'a vécue la JSK ces trois derniers jours, notamment après la défaite face au MCS qui a relégué la JSK à la septième position au classement général, Geiger soutient fermement que, mathématiquement, la situation n'est pas dramatique. Il dira à ce propos : «Il est vrai qu'on aurait pu gagner à Saïda et améliorer notre classement général, mais je pense que ce n'est pas pour autant que nous baisserons les bras et dire que nous sommes finis.Vous n'avez qu'à compter le nombre de points qui nous séparent du leader pour constater que la situation n'est pas si dramatique… une ou deux victoires hors de Tizi et nous grimperons sur le podium.»
«Notre objectif d'ici au mercato, c'est une place sur le podium» Enchaînant avec la situation générale du groupe dont il a la tâche de diriger la barre technique, Geiger poursuit : «On a tenu une discussion avec les joueurs avant la séance, il y en aura une autre lorsque le groupe sera au complet avec le retour des internationaux. On s'est mis d'accord pour oublier la défaite de Saïda et de penser sérieusement à ce qui nous attend comme futures échéances. Là, je pense que le discours a été reçu cinq sur cinq et, désormais, notre objectif principal et auquel la direction aussi tient beaucoup, c'est de regagner le podium à n'importe quel prix d'ici la fin de la phase aller.»
«Il nous reste cinq matches avant la phase aller, quinze points à prendre, serrons-nous les coudes !» «Je pense, et les joueurs l'ont bien compris, que ce n'est pas le moment de croire que c'est la défaite. Il nous reste encore cinq rencontres à jouer avant le tomber de rideau sur la phase aller, donc quinze points au total à prendre, c'est le moment où il faut dire serrons-nous les coudes», rappelle-t-il.
«La JSK est 3e en Afrique, automatiquement elle constitue une proie convoitée par tous les clubs» «La JSK est à la 3e position à l'échelle africaine. Elle constitue donc une proie convoitée par toutes les formations que nous rencontrons en championnat. Vous n'avez qu'à voir ce nombre impressionnant de supporters qui affluent en déplacement. A Tizi ce n'est pas le cas malheureusement, c'est à nous de les faire revenir. On a eu nous aussi ce sentiment lorsque nous voulions battre le Ahly, Al Ismaily pour ne citer que ces deux-là», regrette-t-il.
«Tizi Ouzou me rappelle les grandes villes qui vibrent aux grands événements» L'entraîneur Alain Geiger explique le manque d'afflux des supporters au stade par le fait que la JSK n'occupe pas le haut du tableau pour le moment et cela, dit-il, se passe dans le monde entier : «Tizi Ouzou me rappelle les grandes villes dans le monde qui aiment vivre les grands événements. En Champion's League il n'y avait pas une place de disponible au stade alors qu'en championnat on évolue devant des gradins vides. Les supporters reviendront, certes, mais lorsqu'ils nous trouveront en première position. Toutefois, je les appelle à rester quand même derrière leur équipe qu'ils doivent soutenir et protéger.»
«On ne jouera pas de match amical avant celui face à l'USMB» A propos du programme tracé pour ces deux semaines avant d'affronter l'USMB, Geiger dira : «On se contentera d'une séance par jour et ce, jusqu'au match face à l'USMB. On a assez de matches dans les jambes pour pouvoir décider qu'un match amical ne serait finalement pas d'une grande utilité. Le travail connaîtra une charge supplémentaire une fois le groupe au complet. La seule chose positive que je souligne c'est que je dispose de tous les joueurs d'attaque car, croyez-moi, nous sommes des miraculés.».
«Si aujourd'hui aucun joueur ne souffre de blessure grave, c'est grâce au travail effectué l'été dernier» Avec un nombre de matches supérieur à tous les clubs algériens, la JSK s'estime aujourd'hui heureuse de ne pas compter de blessés parmi son effectif. Sur ce point Geiger ajoutera : «Hormis les quelques blessures légères contractées ici et là, on doit s'estimer heureux. Le mérite, inéluctablement, revient au travail effectué par tout l'entourage de l'équipe l'été dernier. Je dois aussi dire que j'ai déjà lancé un appel qui n'a pas eu un écho favorable concernant les joueurs de la JSK qu'on fait participer à un volume important de temps en EN.»
«Le compartiment offensif sera le plus touché au mercato, en défense on est assez nantis et solides aussi» Concernant le point qui retient l'attention en ce moment, les départs et les arrivées au mercato dont le coup d'envoi n'est qu'une question de jours, Geiger dira clairement : «Je vais être franc avec vous, on accorde la priorité au compartiment offensif qui sera renforcé par un ou deux éléments, car, en défense, on est suffisamment nantis et solides.».
«Oui, Metref était ciblé, j'aurais aimé l'avoir à la JSK» Le fait que Metref, en fin de contrat, eut décidé de prolonger son aventure à l'ESS aura fait beaucoup de déçus. Ceux qui voulaient bénéficier de ses services à partir de janvier, Geiger en particulier, qui tenait, autant que ses responsables, à le faire venir à la JSK cet hiver. «Oui, Metref était ciblé mais aux dernières nouvelles, il aurait prolongé son contrat avec sa formation l'ESS», dira Geiger à ce propos.
«J'espère que Coulibaly prolongera son contrat» «Ce que je souhaite aussi c'est que notre axial, Coulibaly, prolonge son contrat avec la JSK. Il nous apporte un grand plus, toutefois, le football est entré dans le monde économique, il aura, lui aussi, à opter pour le mieux offrant, mais la direction fera de son mieux pour le convaincre de rester», nous confia-t-il.
«La liste des libérés n'est pas encore connue» A propos de la liste des libérés, et selon le premier responsable de la barre technique, cette question n'est pas encore tranchée : «Non, la liste des joueurs qui ne continueront pas l'aventure avec nous n'est pas encore établie. Pour l'instant, aucun joueur n'est concerné, il reste encore cinq matches à jouer avant le mercato et d'ici-là beaucoup de choses peuvent changer.» «Je suis content pour Lamhène qui a décroché une convocation en Equipe nationale espoirs» «Je suis très content pour le jeune Lamhène qui a décroché une place en Equipe nationale espoirs. Il a du talent, sa non-participation avec nous est due au fait que plusieurs joueurs de même profil se disputent un même poste. Cela dit, une chance lui sera certainement accordée pour qu'il retrouve avec nous la compétition et progresser», avoue-t-il.
«Cela fait deux ans que je sais que je ne pourrai jamais exercer en Libye» Et pour finir, Geiger a tenu à lever l'équivoque et affirmer qu'«il n'a jamais été question de travailler en Libye, un pays où les Suisses sont persona non grata». «Cela fait deux ans que je sais que Kadafi ne veut pas de Suisses chez lui. J'étais encore en Suisse lorsque j'ai su cela, alors comment voulez-vous qu'aujourd'hui je songe à driver le Ahly de Tripoli ?» conclut Geiger en souriant.