Anouar Boudjakdji a livré l'un de ses meilleurs matchs, vendredi dernier, lors du grand derby de l'Ouest, face au voisin et rival de toujours, le MCO. A 34 ans, Anouar Boudjakdji a livré l'un de ses meilleurs matchs, vendredi dernier, lors du grand derby de l'Ouest, face au voisin et rival de toujours, le MCO. Le plus marquant dans tout cela est que l'enfant du club, et souvent capitaine d'équipe en l'absence de Kamel Habri, n'a pas joué son rôle de défenseur ou milieu de terrain, pour stopper les assauts des coéquipiers de Aïssaoui, mais à la pointe de l'attaque tlemcénienne. Un choix osé mais payant du coach Amrani, qui a chamboulé tous les plans des Oranais, au grand bonheur de tout le public tlemcénien. Un début de match décevant C'est le sentiment de tous ceux qui ont suivi cette affiche, en voyant Boudjakdji dans une situation peu confortable, en ayant toutes les peines du monde pour se positionner correctement devant ou même pour combiner avec ses coéquipiers, donnant de grands regrets à Amrani de tenter ce pari fou durant un match d'une telle importance. Il n'a reçu aucun centre en première période Si Boudjakdji avait besoin d'un certain temps pour trouver ses repères sur le terrain, il faut dire que ses coéquipiers ne lui ont pas facilité la tâche non plus. En effet, le coach Amrani comptait énormément sur l'excellent jeu de tête de son attaquant du jour, sauf que Boudjakdji n'a reçu aucun centre destiné à lui spécialement, même si le premier but widadi a été inscrit suite à une tête croisée de Lazaref, après un bon centre du défenseur Benacer. Une seconde mi-temps exceptionnelle En plus de tenter le pari de l'aligner à la pointe de l'attaque en début de match, le coach Amrani n'a pas jugé utile de faire reculer Boudjakdji, en tentant de préserver cette courte avance. L'occasion pour l'enfant du club de sortir le grand jeu et de réussir une seconde période totalement différente où il a épaté tous les présents par un visage nettement meilleur qui aura surpris même ses coéquipiers. Un vrai poison pour la défense oranaise Que ce soit sur les balles aériennes ou dans le jeu au sol, Anouar Boudjakdji a eu pratiquement toujours le dernier mot, pourtant souvent seul face à deux ou même trois défenseurs adverses, mais il a su varier entre force de pénétration et qualité technique, pour rendre la vie difficile aux coéquipiers de Zidan, pourtant meilleure défense de l'élite, mais qui n'a rien pu faire face à ce client inattendu. Il ne lui a manqué que cette sensation de buteur Alors que les supporteurs widadis ont cru au pire, en voyant l'arbitre Bousseter sortir le carton rouge à Belgherie, laissant le WAT à dix, alors que le tableau d'affichage n'affichait à ce moment qu'un petit but d'avance pour les locaux, ce fut le moment idéal pour Boudjakdji de frapper un grand coup de nouveau, en ramenant un coup franc après une faute de Kechamli, qui a été expulsé, en redonnant non seulement un équilibre sur le terrain, tout en offrant une passe décisive à Bachiri, qui a fini admirablement le bon travail de son ancien coéquipier en défense. Faut-il l'aligner toujours en attaque ? Si Boudjakdji a pratiquement tout fait durant cette partie, en revenant même à maintes reprises en défense, au moindre coup franc ou corner pour les Hamraoua, pour aider ses coéquipiers à préserver la cage du portier Djemilli, il n'était pas aussi trop gourmand en pointe, en offrant un caviar à Boulahia, alors qu'il avait l'occasion de finir son excellent travail. Même s'il n'a pas inscrit le moindre but, Boudjakdji a livré un match plein, de quoi s'attendre à voir l'ex-Canari, souvent devant, quand on sait que le registre offensif n'est nullement le point fort du WAT en ce début de saison.