Emanuel Fontaine : «Pourquoi on a choisi Bougherra» Mamadou Mbaye (représentant des Nations Unies) : «Un choix judicieux» Bougherra : «Face au Maroc, on doit gagner, un point c'est tout» Le représentant officiel du Fonds des Nations Unies pour l'Enfance (UNICEF) en Algérie, M. Emanuel Fontaine, le défenseur central des Glasgow Rangers, Madjid Bougherra, ainsi que le représentant des Nations Unies, M. Mamadou Mbaye, ont animé, hier matin à l'hôtel Hilton d'Alger, une conférence de presse où ils ont notamment évoqué le rôle que représentait cette organisation mondialement connue en Algérie et, surtout, les projets qu'elle comptait entreprendre pour encadrer la jeunesse et lutter contre la violence, l'exploitation et la maltraitance des enfants. Cette conférence était surtout l'occasion pour M. Fontaine de présenter officiellement aux médias le défenseur des Verts comme étant le nouvel ambassadeur de bonne volonté de l'Unicef en Algérie. Un choix, dit-il, bien réfléchi, qui répond à des critères bien définis. Connu pour son grand cœur et sa générosité vis-à-vis des personnes les plus démunies et qui se trouvent en difficulté, Madjid Bougherra aura désormais la lourde tâche d'apporter toute sa contribution pour protéger les enfants des dangers de la vie et d'essayer de les orienter sur le droit chemin. Parmi les footballeurs déjà ambassadeurs de l'Unicef, figurent Lionel Messi, David Beckham et Rabah Madjer. «Magic» est donc en bonne compagnie. «Les enfants d'aujourd'hui sont l'avenir du pays, on doit en prendre le plus grand soin» La tour de contrôle de l'EN n'a pas caché sa grande joie et son émotion, après que l'Unicef l'eut choisi pour être l'un de ses ambassadeurs. Il estime que c'est un honneur pour lui de représenter cette organisation et de veiller à la bonne éducation des enfants dans son pays d'origine. «Avant toute chose, je tiens à remercier l'organisation de l'Unicef pour m'avoir choisi et fait confiance. Ayant deux enfants, je sais ce que représente l'éducation de ces petits. C'est un challenge qui me tient à cœur, car j'aime aider les jeunes et faire en sorte qu'ils grandissent dans de bonnes conditions, loin des difficultés qu'ils rencontrent au quotidien. N'oublions pas que les enfants d'aujourd'hui représentent l'avenir du pays. Il faudra, par conséquent, bien les guider et les amener à suivre le bon exemple et le droit chemin. C'est eux qui construiront l'Algérie de demain, on doit donc tous mettre la main à la pâte et contribuer pour qu'ils bénéficient de la meilleure éducation possible. En tout cas, je ferai tout mon possible pour leur apporter du bonheur.» «Mon rôle consistera à communiquer et aider les plus jeunes» «Je ne vous cache pas qu'une forte émotion m'a envahi, lorsqu'on m'a proposé d'être l'ambassadeur de bonne volonté de l'Unicef. D'ailleurs, j'ai tout de suite appelé mes parents pour leur faire part de cette bonne nouvelle. L'année 2010 aura été pour moi inoubliable et forte en émotions. J'ai gagné plusieurs titres individuels et collectifs et là, je vois que l'année 2011 démarre de plus belle. J'en suis ravi en tout cas. Mon rôle constituera à voir le maximum d'enfants et de leur parler. On ira sur le terrain rencontrer les jeunes défavorisés qui résident dans les coins les plus reculés du pays et les aider à surmonter leurs obstacles et grandir dans la joie. On compte aussi sur le rôle des parents qui doivent, eux aussi, être prévoyants et à l'écoute de leurs petits. Leur éducation demeure essentielle», dira Bougherra. ---------------- Emanuel Fontaine : «Pourquoi on a choisi Bougherra» Le choix de l'Unicef pour Bougherra n'a pas été fait au hasard, loin de là. M. Fontaine l'expliquera par la cote de popularité assez élevée dont jouit le natif de Dijon auprès des enfants d'Algérie. «Il faut savoir qu'on n'a pas choisi comme ça par hasard Madjid pour être notre ambassadeur ici en Algérie. C'est une personne attachante et très vouée pour ce genre d'actions humanitaires. Tout le monde l'apprécie et l'admire, notamment les plus jeunes. Il correspond au profil recherché et je reste persuadé que ses messages seront écoutés. N'oublions pas aussi que c'est un grand champion et qu'il est l'un des piliers de la sélection algérienne. C'est un honneur de l'avoir parmi nous et j'espère que tous ensemble, on veillera à ce que les enfants du pays grandissent dans les meilleures conditions possibles.» Mamadou Mbaye (représentant des Nations Unies) : «Un choix judicieux» «Le choix de l'Unicef pour Bougherra n'est pas fortuit. C'est un grand joueur aux vertus humanitaires indéniables. Les Algériens l'adulent, notamment les enfants. Je pense sincèrement qu'il peut beaucoup apporter pour leur éducation. C'est un exemple à suivre», dira en substance le représentant des Nations Unies en Algérie. ------------- Programme de l'Unicef en Algérie Dans le cadre du programme de coopération Algérie-Unicef 2007-2011, quatre thèmes constituent les domaines d'intervention en faveur des enfants en Algérie : Survie et développement de l'enfant : concernant la santé et la nutrition des mères et des enfants. Qualité de l'éducation : l'Unicef de par son programme de coopération plaide pour une éducation de qualité et contribue au renforcement des capacités par la formation, la production de la connaissance, l'expertise et l'introduction de pratiques éducatives novatrices. Protection de l'enfant : l'Unicef apporte son appui au développement de programmes pouvant prévenir et protéger les enfants contre les situations à risque et encourage toutes les mesures qui favorisent la mise en place d'un environnement protecteur. Plaidoyer et partenariat pour les droits de l'enfant et de l'adolescent : le quatrième axe de la coopération comporte trois programmes : la promotion et le suivi des droits de l'enfant ; les politiques sociales en faveur des enfants et enfin la participation des adolescents. ------------------------- Bougherra : «Face au Maroc, on doit gagner, un point c'est tout» La rencontre face au Maroc approche à grands pas. La victoire demeure impérative ? Tout à fait. Ce match s'annonce crucial pour nous. On doit coûte que coûte l'emporter, pour rester dans la course et ne pas quitter le navire aussi brusquement. C'est un match spécial où la moindre erreur sera fatale. En tout cas, il n'y aura ni l'entraîneur, ni la tactique, ni rien du tout. C'est le match des joueurs, on doit gagner, un point c'est tout. On peut qualifier donc cette rencontre de dernière chance pour l'EN, en vue d'une qualification pour la prochaine CAN ? Absolument. Si on perd, le Maroc nous devancera de six points et là, je pense que ça sera très difficile de les rattraper. On jouera ce match aller à domicile. On doit, par conséquent, profiter de l'avantage du terrain et du public pour décrocher une victoire et revenir dans la course pour la qualification. Le problème de la domiciliation se pose toujours et on ne sait pas encore où se jouera ce match… Apparemment, aucun terrain digne de ce nom n'est prêt pour accueillir cette rencontre au sommet. On dispose d'un grand pays, il nous faut quand même une bonne pelouse qui nous permettra de bien faire circuler le ballon et jouer dans de bonnes conditions. Du côté de la FAF, on craint notamment le 5-Juillet par rapport à l'hostilité de son public. Qu'en pensez-vous ? Si on veut vraiment mettre la pression sur l'adversaire, le 5-Juillet est le mieux indiqué, c'est clair. Maintenant pour les supporters, ils doivent être avec nous et continuer à nous soutenir jusqu'au bout. Pour revenir à la question du stade, le terrain de celui d'Alger est plus large que celui de Blida. Au 5-Juillet, on se crée 5 à 7 occasions de scorer par match. À Blida, c'est beaucoup plus. Tu peux te procurer 10 voire 15 occasions. On évoque le stade d'Annaba. Une ville que vous connaissez très bien… Ah (il rigole). Moi, j'aimerais bien jouer ce match là-bas. Mais bon, ce n'est pas à moi d'en décider. Il y a des paramètres à prendre en considération. Un appel à lancer aux supporters algériens ? Comme face à l'Egypte, on aura encore besoin de leur soutien face au Maroc. Ça sera un match très important pour nous, et sans l'aide de nos supporters, on n'arrivera pas à arracher ce succès tant attendu. Même si on prend un but, ils doivent nous encourager, car on pourra toujours revenir au score et remporter la partie. Vous répondez quoi au sélectionneur du Maroc, Eric Gerets, qui a déclaré haut et fort qu'il viendra à Alger pour gagner ? C'est tout à fait normal qu'il dise ça. En tant qu'entraîneur, c'est logique qu'il vise la victoire. C'est de bonne guerre comme on dit. Votre coéquipier en sélection, Karim Ziani, vient de signer dans un club turc. Un commentaire ? Très bien, je suis content pour lui. Karim a traversé une période très difficile en Allemagne et le fait déjà de changer de championnat et de découvrir une nouvelle mentalité, ce n'est pas évident pour lui. Après ses mois de galère à Wolfsburg, il fallait absolument qu'il opte pour un autre club pour qu'il joue. En Turquie, il y a beaucoup de pression, notamment au cours des matchs. C'est ce qu'on retrouvera lors du match Algérie-Maroc. En tout cas, je reste confiant pour lui. Vous allez voir qu'il va revenir en force.