«Les média disposent de moyens efficaces pour contribuer à faire connaître les droits des enfants, en leur donnant la parole, car nous avons constaté qu'ils ne connaissent pas tous leurs droits», a indiqué Emanuel Fontaine, représentant du Fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef) en Algérie, hier lors d'une rencontre d'information et de réflexion sur les droits de l'enfant, organisée à la tour d'affaires Algeria Business Center (ABC). Des journalistes de la radio algérienne, de la presse écrite, producteurs et réalisateurs ont assisté à ce rendez-vous qui coïncide avec le 64e anniversaire de l'Unicef et le lancement du site web Unicef Algérie. Les représentants des médias algériens ne se sont pas contentés de couvrir l'événement puisque les différents débats suscités par les intervenants ont mis l'accent sur le rôle primordial des médias dans l'information et la perception des droits de l'enfant, en se référant à l'article 42 de la Convention des droits de l'enfant, ratifiée par l'Etat algérien en 1992 : «Les Etats parties s'engagent à faire largement connaître les principes et les dispositions de la Convention, par des moyens actifs et appropriés, aux adultes comme aux enfants». Le «devoir» du gouvernement algérien face à cette frange de la société a également été souligné. «Le but n'est pas de signer les conventions relatives aux droits de l'enfant mais de les appliquer», précise Marilena Viviani, directrice adjointe du bureau de l'Unicef pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord. D'autre part, le représentant du bureau de l'Unicef Algérie a insisté sur l'importance de la mise en place d'une charte définissant les règles auxquelles s'en tiendront les journalistes dans le traitement des sujets concernant les enfants. Une proposition qui, selon Emanuel Fontaine «pourrait être l'œuvre d'une réflexion des professionnel des médias et de la communication afin de convaincre les responsables concernés».