«C'est un match très difficile et ça se jouera sur l'expérience» Dans une interview accordée au site Internet Marocfootball.info, l'ancien défenseur international marocain du Racing de Santander, Walid Regragui, est revenu longuement sur les chances des Lions de l'Atlas dans ces éliminatoires qualificatives pour la Coupe d'Afrique des nations 2012. Regragui a aussi avoué que la double confrontation face à l'Algérie sera déterminante pour les deux équipes voisines : «Lorsque j'ai vu le match face au Centrafrique, je vous avouerai que j'ai eu très peur ; et face à la Tanzanie, ça aurait pu m'enflammer, on a été aux antipodes dans ces deux rencontres. Ils ont montré leur plus mauvais visage face au Centrafrique ; et face à la Tanzanie, ils ont su répondre présents. Il y a un match face à l'Algérie, qui sera très important, ça sera un vrai match test, on verra le répondant de cette équipe. Personnellement, j'ai confiance en eux, je pense qu'ils sont capables d'un exploit en Algérie. Le Maroc n'a rien à envier à l'Algérie sur le plan technique et individuel des joueurs, même si l'on sait que cela ne suffit pas forcément, ça va être un super test, on pourra voir le caractère de nos joueurs, et pour en connaître certains, je sais qu'ils seront super motivés.» «C'est un match très difficile et ça se jouera sur l'expérience» Invité s'il avait un conseil à donner aux joueurs actuels qui iront affronter l'Algérie à Alger, Regragui répond : «Sincèrement dans ce genre de match, pas besoin de donner de conseils, la motivation vient d'elle-même. C'est le genre de match que n'importe quel joueur a envie de jouer. Sur la gestion du match, les joueurs qui ont par le passé pris part à la Coupe d'Afrique des nations devront jouer leur rôle de leader. Je me souviens du match que l'on avait livré en 2001 à l'extérieur face à l'Algérie (NDLR : victoire du Maroc 2-1), je sais ce que c'est de jouer là-bas. Le stade sera plein, il y aura énormément de pression, ce sera un match très difficile et ça se jouera sur l'expérience. Il faudra être sereins et faire abstraction de tout ce qui a autour.» «Il faut aller à Alger pour réussir un grand coup» Voulant savoir qu'elle serait la meilleure manière d'aborder ce duel face aux Verts à Alger, Regragui dira : «On n'a rien à perdre, c'est pour cela qu'il faudra y aller sans pression, c'est plus l'Algérie qui est dans l'obligation de gagner. Un match nul, ça ne les arrange pas, alors que nous oui, et s'ils perdent, on pourra dire que c'est pratiquement fini pour eux. Le Maroc devra aborder cette rencontre sans pression de résultat, il faudra y aller pour réussir un grand coup pour se faire plaisir et il faut que ce soit le début d'une aventure ; et s'ils sont dans cet état d'esprit, je pense qu'ils feront un bon résultat.» «Bien qu'il y ait des tensions politiques, on reste un peuple frère» Interrogé si le scénario Egypte-Algérie serait envisageable durant ce grand derby du Maghreb, Regragui, catégorique, rétorque : «Non, ça n'a rien avoir. Bien qu'il y ait des tensions politiques, on reste un peuple frère, et entre frère il y a de la rivalité, on aime bien s'enquiquiner et c'est le cas entre les deux pays. Je pense que le Maroc sera bien accueilli et je suis même persuadé que s'il fait un très bon match là-bas, les joueurs seront applaudis par les supporteurs algériens. Les Algériens sont des connaisseurs, un peu comme les Marocains : si leur équipe est mauvaise est celle d'en face est meilleure, ils accepteront et au Maroc ce sera identique. Ça sera un gros derby, le public algérien soutiendra son équipe, mais il n'y aura pas de débordement.» «Mon but marqué face à l'Algérie en 2004 reste un grand souvenir pour moi» Avant de conclure son entretien, Regragui a bien voulu faire rappeler son meilleur souvenir qu'il garde des confrontations qu'il a disputées contre les Algériens : «Mon premier bon souvenir, c'est ma première sélection en Equipe nationale, puis le second, c'est la victoire face à l'Algérie à la CAN 2004, pour justement en rajouter une couche vis-à-vis des Algériens (rires). Par contre, je garde trois mauvais souvenirs : la finale de la Coupe d'Afrique des nations 2004 perdue face à la Tunisie (NDLR : 2 buts à 1) et les deux dernières rencontres qualificatives pour les Coupes du monde 2002 (Sénégal : 1-0) et 2006 (Tunisie : 2-2).» ------------------------------------ Il a suivi le match Anderlecht-Standard de Liège Gerets a supervisé Boussoufa et Carcella Profitant de sa présence en Belgique, le sélectionneur du Maroc, Eric Gertes, s'est rendu à Anderlecht où il a assisté au choc de la 23e journée de championnat entre l'équipe locale et le Standard de Liège. Un match qui a vu la confrontation de deux internationaux marocains, M'barek Boussoufa, la star d'Anderlecht, élu meilleur joueur du championnat local dernièrement, et Mehdi Gonzales Carcella, du côté liégeois, pressenti pour le prochain mach amical contre la Libye. A noter que le match s'est terminé sur le score de 2 à 0 en faveur des locaux. Le sélectionneur marocain a été convaincu par la prestation de Boussoufa, sorti sous les applaudissements des supporters d'Anderlecht.