A quelques encablures de la réception de la JSM Skikda, l'entraîneur tlemcénien revient dans cet entretien sur la bonne ambiance qui règne au sein du groupe, A quelques encablures de la réception de la JSM Skikda, l'entraîneur tlemcénien revient dans cet entretien sur la bonne ambiance qui règne au sein du groupe, mais n'en dévoile pas moins ses craintes de voir une cassure se produire en raison des difficultés financières que connaît, décidément de manière chronique, le club de la cité des Ziyanides. Une situation qui, selon Fouad Bouali, pourrait pousser certains éléments clés de son échiquier de ne pas résister à l'appel des sirènes de l'intersaison toute proche pour s'exiler sous d'autres cieux plus cléments. «On est en train de récolter le fruit de nos efforts» Après deux victoires consécutives à domicile et un match nul ramené d'Alger face au PAC de Paradou, un concurrent direct pour l'accession, la bande à Bouali a enchaîné avec une large victoire face à l'USMS, avant d'humilier l'USMBA dans son propre jardin, de quoi prouver définitivement que le Widad ne veut en aucun cas baisser de rythme durant ce sprint final, au grand bonheur de son entraîneur : «L'ambiance est vraiment géniale au sein du groupe, et cela est dû non seulement à la succession des bons résultats, mais aussi à la capacité de l'équipe à faire face à n'importe quel obstacle, et je suis très fier que nous sommes encore et toujours leaders, ce qui prouve que nous récoltons le fruit de nos efforts.» «La direction ne peut pas tenir longtemps» Si sur le plan sportif, la situation est des plus reluisantes, ce n'est pas vraiment la grande joie du côté de la direction qui, malgré les efforts intenses de quelques membres qui se comptent sur les doigts d'une seule main, risquent de ne plus supporter l'immense responsabilité de gérer un club de la dimension du WAT avec des caisses presque vides durant l'intégralité de la saison, comme le craint Fouad Bouali : «Malgré la situation financière très alarmante que connaît le club depuis le début de la saison, je ne suis pas du genre à accabler la direction qui, il faut bien le dire, fait de son mieux pour subvenir aux besoins de l'équipe, mais avec une subvention presque inexistante, je ne pense pas que les hommes en place peuvent tenir le coup plus longtemps, car c'est presque suicidaire de gérer un grand club comme le nôtre avec un budget pareil.» «L'équipe risque de se casser en mille morceaux» Si la direction de Bouraoui a réussi l'exploit de préserver l'ossature de l'équipe après la relégation du club en deuxième division, la tâche sera encore plus rude cet été avec l'intention de plusieurs éléments de changer d'air et de surtout se remplir les poches… et ce n'est pas le coach tlemcénien qui risque de se réjouir de voir son travail partir en fumée : «Je le dis et je le redis, le plus difficile ce n'est pas d'accéder en première division, mais c'est de préserver l'ossature de l'équipe, car avec une telle mentalité, je ne pense pas que les joueurs auront envie de vivre le même calvaire financier que cette année, et ça serait un énorme gâchis de casser ce groupe. Je suis sûr et certain que nous avons construit une équipe qui peut réaliser d'excellents résultats durant 10 à 15 ans, à condition de la prendre en charge sur tous les plans.» «Mettre l'euphorie de côté face à la JSMS» Partant du principe selon lequel il ne faut surtout pas crier victoire avant même de disputer la rencontre, le coach tlemcénien refuse de considérer la réception d'une formation de Skikda tout juste moyenne, comme une simple formalité : «On est certes largement favoris avant cette rencontre, mais nous continuons à travailler avec la même envie et détermination qu'auparavant, car on peut s'attendre à une belle résistance de cette formation qui a enregistré quelques bons résultats dernièrement, ce qui nous pousse à prendre cette équipe au sérieux et laisser l'euphorie de l'accession et des bons résultats aux vestiaires avant de rentrer sur le terrain et se battre pour arracher trois nouveaux points.» «Notre seule récompense, c'est d'avoir procuré du bonheur aux Tlemcéniens» Pour finir, le coach Fouad Bouali, qui ne sait toujours pas de quoi sera fait son avenir personnel, surtout que son bail avec le Widad se termine à l'issue de la saison, l'enfant du club, restera quoi que ce soit un fervent supporteur et amoureux du Widad et du peuple tlemcénien : «Malgré tous les problèmes que nous avons vécus cette saison, nous avons fait le serment de remettre le club à sa place parmi l'élite, et même si tout le monde à souffert cette saison des problèmes financiers, nous sommes en contrepartie contents de procurer de la joie au peuple tlemcénien qui est fier d'avoir une équipe comme la nôtre.» Othmane Riyad Baba Ahmed