Neghiz : «Les joueurs sont touchés au plus haut point». Finaliste la saison passée de la Coupe d'Algérie, le Chabab quitte la compétition au stade des 8es de finale. Il est vrai que le CAB rencontrait le favori de l'épreuve. Comme disait Mohamed Saïdi : «L'Entente, c'est l'EN A', mais il faut y croire.» On adhère à la déclaration du demi défensif des Rouge et Bleu, mais il faut reconnaître que les Noir et Blanc n'ont pas trouvé une forte opposition en face. Très peu de duels gagnés, incapable d'arrêter les Hadj Aïssa, Metref ou Feham sans user de faute, la défense cabiste a souffert face aux hommes du milieu du terrain de l'Entente. En attaque, un seul homme, Messaâdia, en première mi-temps, et Bourahli en seconde période. L'image de Bourahli qui dribble deux ou trois joueurs et qui fini par faire un geste inutile dénote du peu de conviction de cette équipe du CAB à tenter au moins une sortie honorable. Non, ce n'était pas à notre sens une sortie honorable. L'équipe qui avait défié le Nasr de Benghazi, à la fin du mois de janvier et au milieu du mois de février, était méconnaissable, mardi dernier, contre l'Entente. Cette équipe aurait battu l'ESS en huitièmes de finale où tout au moins fait suer le… public du stade du 8- Mai, acquis à l'Entente. Effondrement en un quart d'heure Quoi qu'on dise, l'équipe avait pu tenir une première mi-temps. Mais, elle s'est effondrée en un quart d'heure. Aux 52' et 62', sur deux balles arrêtées. Une première fois, suite à une frappe des 25 mètres de Metref, malgré le plongeon de Babouche. Le portier du CAB était-il trop avancé ? Y avait-il un faux rebond qui a trompé Babouche ? Aucun défenseur n'a réussi à empêcher la frappe de Metref. Il faut croire que les bourdes se sont accumulées et c'est grâce aux erreurs du gardien et de ses défenseurs que l'Entente a réussi à marquer. Babouche se serait plaint de son épaule Le deuxième but est pratiquement une copie conforme au premier. Feham contourne le défenseur, il ne trouve aucune opposition. Il a le temps d'armer son tir, il frappe dans le coin. Babouche se détend de tout son long... Il se relève et constate les dégâts. Deuxième bourde du portier cabiste et de ses défenseurs, mais sur ce coup, le gardien porte une plus grande responsabilité. Babouche aurait déclaré à la fin de la partie qu'il avait mal à l'épaule gauche. On a vu Babouche attendre les premiers secours du soigneur du CAB… mais, bien après les deux buts. Etait-il blessé avant le match ? Le deuxième gardien de but Benmoussa a fêté ses fiançailles, le week-end dernier, il a bénéficié d'une journée supplémentaire, avant de revenir à l'entraînement, par conséquent, il n'était pas en mesure d'être titularisé. Le vestiaire du CAB gronde On laisse entendre que le vestiaire du CAB gronde, des joueurs ne seraient pas d'accord avec les choix tactiques du staff technique. Il faut noter que c'est la deuxième défaite consécutive des Rouge et Bleu. Lors des deux dernières défaites, le CAB avait joué à l'extérieur face à l'ESM d'abord, et les coéquipiers d'Amir Bourahli ont perdu par deux à zéro. Un match à mettre vite aux oubliettes, selon les propres aveux de certains Cabistes. Cette fois, en coupe, le tarif est identique, deux à zéro et une pâle prestation. Un match retransmis sur le petit écran et que des millions de téléspectateurs ont dû voir, parmi lesquels des supporters du CAB qui n'ont certainement pas dû reconnaître leur équipe dont les dernières apparitions à la télévision (CAB-Nasr et Nasr-CAB) n'ont rien à voir avec l'équipe de mardi dernier. Obligation de résultat face au MOC Le CAB a obligation de résultat face au MOC. Si jusqu'à présent les responsables ne sont pas intervenus, il ne faut pas s'étonner de voir le premier responsable du club, taper du poing sur la table. Le CAB ne fait pas le meilleur des parcours en ce début de phase aller. Il a vu partir deux membres de son staff technique. Il s'est ressaisi après la défaite contre Merouana. Ce week-end, il reçoit le MOC, une équipe très mal en point. La meilleure façon de se refaire une santé. Il est certain que l'épée de Damoclès est suspendue. Le CAB n'a pas le droit à l'erreur, surtout qu'en plus une revanche contre le MOC tient à cœur les dirigeants du CAB. Ils n'ont pas apprécié l'accueil qui leur a été réservé à Constantine. Il n'était pas du tout hadari (civilisé). Quel visage devant le CA Batna ? Il est difficile de miser sur de réelles chances mouloudéennes en terre batnéenne ce samedi. Et pour cause un moral au plus bas suite à la défaite devant Hussein Dey à Hamlaoui. Ceci sans oublier les répercutions dues à l'absence du coach Cheradi en congé de maladie officiellement pour un long mois. Neghiz, qui assure l'intérim, va être seul aux commandes du groupe pour ce rendez-vous délicat à plus d'un titre. Toujours est-il, le MOC traverse une phase de doute extrême et seul un sursaut d'orgueil de ses composantes serait en droit de faire revenir la confiance générale. —————— * Neghiz : «Les joueurs sont touchés au plus haut point» Une fois de plus, ce sera l'homme de la situation du fait qu'il va être seul à la barre technique, il a dû concocter déjà le groupe devant donner la réplique à un sérieux client, le CA Batna. Ayant pris en charge la préparation des joueurs durant cette semaine, il sera aux commandes à partir du banc des remplaçants. Il nous déclara en fin de semaine : «Je suis dans une situation délicate qui est devenue plus complexe encore avec les résultats actuels et le climat que vit le club. J'ai dû faire beaucoup d'efforts pour maintenir les éléments présents dans la meilleure forme possible. Je ne ferais appel qu'aux joueurs qui sont en mesure de répondre sur le terrain, car beaucoup d'entre eux sont loin d'être au top de leur forme en dépit de leur longue expérience. Malgré la difficulté qui nous attend, on va essayer de réagir en y mettant le plus de cœur possible. Un bon résultat serait de nature à nous redonner espoir pour le parcours restant.» Enfin un dirigeant à l'horizon ! Délaissé au plus haut point après la défaite du week-end passé, le groupe des joueurs a pu dans la journée de mardi rencontrer un dirigeant qui a soulevé avec eux l'éventualité de leur règlement dans les meilleurs délais possibles. Nul ne saurait le dire si les camarades de Khenfsi ont accepté pareil discours afin de se donner à fond dans l'empoignade qui les attend. Des indisponibles Encore une fois, l'entraîneur Neghiz va devoir se passer des services de deux éléments clés de l'équipe, en l'occurrence les défenseurs Taïbi suspendu et le nouveau venu Boulemdaïs qui est toujours sous soins pour une blessure assez délicate. Connaissant bien son effectif, il a son idée sur les palliatifs à mettre en place en matière de remplacement aux postes concernés.