A force de ne voir aucun dirigeant à l'entraînement, on finit automatiquement par se laisser aller, comme c'est le cas ces derniers temps. L'USMA, qui n'a disputé que deux matchs officiels en l'espace de plus de deux mois, semble en vacances. Ses dirigeants aussi. Depuis quelques temps, les responsables du club brillent par leur absence. S'ils étaient tout le temps présents au stade et aux entraînements en début de saison, ils ne le sont plus ces derniers temps où parfois, on a même l'impression que l'équipe est livrée à elle-même. Certes, Renard est là, mais le coach usmiste ne peut être à la fois au four et au moulin. A force de ne voir aucun dirigeant à l'entraînement, on finit automatiquement par se laisser aller, comme c'est le cas ces derniers temps où le groupe ne dégage aucune forme de motivation et se laisse ronger par la routine. Ce n'est pas la faute aux joueurs si l'équipe a été contrainte au repos, mais les responsables, qui ne mesurent certainement pas l'importance de leur présence permanente autour de l'équipe, ont contribué à l'installation de ce climat. Ce qui s'est passé il y a quelques jours, accrochage entre deux joueurs (Achiou et Ouznadji) et quelques supporters, n'aurait pas dû se produire si la direction n'avait pas baissé la garde. Cette histoire, aussi banale, n'aurait pas dû, en effet, prendre toute cette ampleur, jusqu'à traduire les joueurs en question en conseil de discipline et les sanctionner. L'on se demande à ce sujet pourquoi on n'a pas nommé jusque-là un président de section, quelqu'un qui chapeaute tout en l'absence de Haddad et qui a une relation directe avec ce dernier, et surtout, quelqu'un d'autoritaire, d'expérience, qui connaît le métier et ses coulisses. On ne le répètera jamais assez, le football est fait pour les footballeurs. On ne peut pas désigner un administrateur sans expérience dans le domaine pour gérer une équipe de football. Ça ne peut pas fonctionner et les exemples n'en manquent pas. Et puisque à l'USMA ce n'est pas la volonté qui manque pour monter un club professionnel au sens propre du terme, il suffit de regarder comment sont structurés les plus grands clubs du monde pour s'en inspirer. Vous trouverez toujours d'anciens joueurs qui gèrent le côté technique et relationnel au sein de l'équipe pendant que les propriétaires du club, les actionnaires ou les administrateurs s'occupent d'autre chose que du terrain. C'est ce que l'USMA n'a pas encore su faire, et ce ne sont certainement pas les compétences qui manquent à ce niveau chez les Rouge et Noir. Boulebda : «Je ne lâcherai pas ma chance» Le prochain match contre Saïda verra peut-être l'apparition pour la première fois de Ali Boulebda. Où en êtes-vous avec votre état de santé ? Je me suis remis de ma blessure et je me sens mieux aujourd'hui. Je me suis entraîné longtemps en solo avant de réintégrer le groupe et les choses vont dans le bon sens pour moi. Mais vous restez quand même en manque de compétition, non ? Oui, comme tous les joueurs d'ailleurs. Mais on essaie de combler ce manque par les matchs amicaux en cette période afin d'avoir le maximum de temps de jeu dans les jambes, en prévision de la reprise. Justement, vous sentez-vous prêt pour la compétition ? Oui, je n'attends que ça. J'ai beaucoup travaillé pour retrouver mes moyens physiques et techniques et je ressens une nette amélioration par rapport au début. Peut-on comprendre par là que vous serez présent lors du prochain match face à Saïda ? C'est une question à laquelle je ne peux pas répondre évidemment, pour la simple raison que cela dépendra des choix de l'entraîneur. Moi, je dis que je me sens bien et prêt à jouer, le reste ne dépend pas de moi. C'est le coach qui décide si je dois jouer ou non, le dernier mot lui revient. Je pense que le plus important est de présenter l'équipe la plus performante possible afin de réaliser un bon résultat à Saïda. Il faut provoquer ce déclic tant attendu. On a beaucoup parlé des nouvelles recrues et les supporters attendent énormément de vous puisque vous êtes censé apporter le plus escompté. Pensez-vous pouvoir répondre à leurs attentes ? Nous sommes conscients de cela, et, personnellement, je mesure l'importance de cette responsabilité. Je sais qu'on attend beaucoup des nouveaux joueurs et de notre côté, nous allons tout faire pour apporter ce plus. Il n'y a pas que les nouveaux qui sont motivés, mais tout le monde est déterminé à donner un nouveau souffle et un nouveau départ à l'équipe. Vous allez reprendre la compétition avec un match en déplacement. Cela n'arrange pas vraiment vos affaires, n'est-ce pas ? On ne doit pas faire de différence entre un match à domicile et un match en déplacement. La preuve, nous avons été tenus récemment en échec sur notre terrain, et il y a plusieurs matchs que l'USMA a ratés cette saison à domicile. Et puisque nous avons perdu plusieurs points à Bologhine, nous sommes dans l'obligation d'aller en chercher à l'extérieur. Nous n'avons pas trop le choix, il faut réaliser de bons résultats en déplacement. C'est la troisième fois que l'USMA va affronter le MCS cette saison, et le moins que l'on puisse dire, c'est que Saïda ne vous a pas encore réussi. Un commentaire ? Je sais que cette équipe a éliminé l'USMA en coupe aux tirs au but. Bien qu'on ne puisse jamais remplacer un match de coupe puisque c'est une élimination directe, on va quand même essayer d'effacer ce mauvais souvenir avec une victoire à Saïda. C'est dans nos cordes. Achiou ne sera pas là, Aït Ouamar aussi, c'est peut-être votre chance, non ? Je ne vais pas la lâcher. Achiou et Ouznadji entendus hier Hocine Achiou et Nouri Ouznadji ont été entendus hier par la commission de discipline, suite à leur accrochage avec les supporters en marge du match amical contre le NARBR. Les deux joueurs, appelés à s'expliquer, ont donné leur version des faits. A la direction maintenant de juger si Achiou et Ouznadji doivent être sanctionnés ou non. Demain, match amical contre le PAC Un autre match amical, après celui disputé mardi passé contre la sélection militaire, est prévu demain vendredi à Bologhine. C'est le Paradou AC qui sera le 10e sparring-partner des Rouge et Noir depuis la trêve hivernale. Ichalalène rechute et pose problème A-t-on recruté un joueur convalescent à vie ? La question mérité d'être posée pour le cas Ichalalène qui, depuis son arrivée à l'USMA, multiplie les visites à l'infirmerie. Cela fait plus de deux mois que le joueur est blessé, et à chaque fois qu'il reprend, il rechute aussitôt. C'est ce qui vient de se passer une énième fois au lendemain du match amical disputé mardi passé contre la sélection militaire. Ichalalène ne s'est pas entraîné hier en effet. Ressentant d'autres douleurs, le néo-Usmiste est allé passer une énième échographie.