"Je ne peux pas vous le dire aujourd'hui. La seule chose que je sais c'est qu'en ce moment, je fais de mon mieux pour revenir plus tôt que prévu. " Honnête et sincère dans son jeu, l'axial international de la JSK, Essaïd Belkalem, a toujours donné le meilleur de lui-même que ce soit avec son club la JSK ou en Equipe nationale. Après avoir grandement contribué au parcours de la JSK en Champions League, puis, de la sélection nationale olympique, revenue du Maroc avec le trophée (tournoi UNAF), l'international Belkalem, s'est vu freiné dans son élan au Soudan, sa santé a eu raison de ses efforts. Blessé aux adducteurs, et avec une pubalgie, Belkalem n'a pu participer entièrement à l'aventure de la sélection nationale A' au dernier CHAN qui s'est déroulé au Soudan. Après avoir raté le premier match face à la sélection nationale de l'Ouganda le 5 février dernier, Belkalem a été aligné, trois jours plus tard, soit le 8 février, face au Gabon, à la place de Laïfaoui, suspendu. Un match à l'issue duquel il a été constaté avec beaucoup d'amertume que Belkalem devait arrêter la compétition, le staff national ainsi que médical et le président de la FAF, Mohamed Raouraoua, présent sur place, ont pris la décision de transférer l'enfant de Mekla à Aspetar, au Qatar, où il a bénéficié de soins appropriés pendant quelques jours, avant de regagner l'Algérie. En principe, vers la fin du mois de mars en cours, Belkalem se rendra, une nouvelle fois, à Aspetar où les médecins évalueront la progression des soins et décideront de la durée exacte qu'il restera à Belkalem avant de reprendre la compétition. En tout cas, tout ce dont il a besoin comme réconfort mental, Belkalem affirme l'avoir trouvé auprès de ses proches, sa famille, ses partenaires et responsables à la JSK ainsi que ceux de la sélection nationale. Reste maintenant à tenir encore le coup pour quelque temps encore et, progressivement, revenir à son meilleur niveau et, pourquoi pas, à la compétition carrément, laquelle manque cruellement à Belkalem. Du CNMS où il se trouve en ce moment, Belkalem a bien voulu se confier, à nous après plusieurs semaines de soins en nous accordant cet entretien à travers lequel il rassure tout le monde que son état de santé s'améliore et que, bientôt, il retrouvera les terrains. Cela fait un moment que vous vous soignez au CNMS d'Alger. Peut-on savoir comment vous vous portez maintenant ? Il est vrai que depuis que je suis revenu d'Aspetar où j'ai bénéficié d'une série de soins appropriés, après mon transfert du Soudan, je poursuis sans arrêt les soins au CNMS d'Alger. Au début, j'ai entamé les soins chez Guillou avant de me rapprocher de la capitale pour bénéficier d'une autre prise en charge. En ce moment, je me porte un peu mieux qu'avant. Certes, je ressens encore quelques petites douleurs lorsque j'essaye de forcer un peu sinon dans l'ensemble, ça va. Je continuerai à me soigner jusqu'à ce que je ne ressente plus rien. Cela va prendre encore du temps, mais je n'ai pas d'autre choix, je dois patienter encore. Justement, on évoque votre retour à Aspetar dans les prochains jours… En principe, ça va être pour la fin du mois de mars en cours. En fait, lorsque j'ai entamé les soins à Aspetar, les médecins m'ont affirmé qu'en Algérie, j'allais être bien pris en charge compte tenu des moyens performants qui existent aussi chez nous. Le plus important, ont-ils tenu à expliquer, c'est de me rapprocher de chez moi pour la simple raison que j'avais beaucoup plus besoin d'un réconfort moral qu'autre chose. Les soins que je suis en train d'effectuer en ce moment en Algérie sous la coupe du docteur Yekdeh sont positifs et ils apporteront bientôt des résultats satisfaisants. Le soutien moral était donc le plus indiqué pour vous afin de surmonter cette épreuve n'est-ce pas ? Parfaitement. Les médecins ont jugé utile que je regagne le pays après quelques jours passés au Qatar. Effectivement, j'avais vraiment besoin d'être entouré et tout le monde m'a entouré de sa présence, ma famille, mes partenaires de la JSK, les joueurs de la sélection, les dirigeants, tout le monde a fait que je me sente bien. Cela m'a beaucoup aidé à entamer la phase des soins à Alger. Quand reverra-t-on Belkalem sur les terrains ? Je ne peux pas vous le dire aujourd'hui. La seule chose que je sais c'est qu'en ce moment, je fais de mon mieux pour revenir plus tôt que prévu. Je ne ménage aucun effort pour écourter la durée de ma convalescence, je dois me concentrer uniquement sur les soins que je suis en train de suivre. Cela prendra ce qu'il faut comme temps, l'essentiel est de guérir une bonne fois pour toutes. Je ne reviendrai pas pour rechuter juste après. Je vous le disais, je ressens encore de petites douleurs, je tâcherai de me remettre complètement. Je sais bien que les terrains me manquent cruellement, mais il y va de mon intérêt et de ma carrière aussi de ne pas griller les étapes. Vous vous êtes beaucoup dépensé depuis le mois de juillet dernier, que ce soit avec la JSK ou avec les sélections nationales ; c'est peut-être l'une des raisons de votre blessure, ne le pensez-vous pas ? Je n'ai aucun regret. Je suis un joueur qui se donne à fond sur le terrain sans tricherie aucune, nous avons beaucoup travaillé à la JSK pour que le club se hisse en haut du tableau en Champions League. En sélection olympique aussi, nous avions tenu à ce que le trophée de la Coupe de l'UNAF, organisé au Maroc, rentre avec nous en Algérie et nous l'avons fait. En sélection A', on a tous voulu, nous les joueurs, honorer dignement les couleurs de notre pays au Soudan et, même si je n'ai pris part qu'à un seul match, le reste du groupe a fait ce qu'il fallait pour rentrer au pays la tête haute. Le football est fait pour avoir la rage de vaincre, non pas pour se faire plaisir à soi-même. Je suis plus que convaincu que chaque métier comporte des risques, et si, aujourd'hui, je suis blessé, c'est parce que je me suis donné à fond là où j'ai été appelé à jouer, voilà tout. Concernant l'actualité de votre club, la JSK, la suivez-vous de près ? Heureusement. Je ne rate pratiquement aucun détail de ce qui se passe à Tizi. Je suis en contact permanent avec mes partenaires et mes dirigeants. Je suis satisfait que l'équipe soit en quarts de finale de la Coupe d'Algérie, j'étais même content d'apprendre que les joueurs, malgré l'absence du public, ont remporté, même courtement, le match aller mais ont gardé les trois points à Tizi face à Tevragh Zeina. La Coupe de la CAF est aussi un objectif pour nous, chaque compétition constitue une épreuve à défendre, c'est ainsi que nous concevons les choses. Pensez-vous qu'avec un tel résultat d'un but d'avance seulement, la JSK possède encore des chances d'aller au prochain tour ? Déjà, il faut bien prendre la victoire. Elle est, certes, courte, mais ne remet pas en cause notre qualification au tour suivant. Je sais que mes partenaires se dépenseront doublement au match retour pour revenir avec le billet de la qualification de Mauritanie. Ce sera difficile à l'extérieur mais si l'équipe arrive à produire le même rythme de jeu qu'en Champions League précédente, personne ne pourra l'arrêter. Je sais que l'équipe n'ira pas en Mauritanie pour se contenter de défendre le but marqué à domicile, nous avons un groupe qui sait aussi marquer des buts à l'extérieur, nous l'avons prouvé en Champions League, à Ismaïlia, au Nigeria, face à Heartland, et, enfin, au Congo, face au TP Mazembe. Il faut donc prendre ces matchs comme référence pour croire encore plus en nos chances de qualification. De retour de Mauritanie, la JSK affrontera le CRB, à Tizi Ouzou, pour le compte des quarts de finale. Un commentaire ? Je le sais aussi. D'abord, vous m'offrez l'occasion de présenter mes félicitations les plus sincères à toute l'équipe, joueurs et dirigeants, pour les deux dernières qualifications face à l'ESM et au MCEE. C'est une très bonne chose que la JSK poursuive encore l'aventure dans cette épreuve nationale qu'est la Coupe d'Algérie. Quant au prochain match face au CRB, je sais déjà qu'il sera difficile et dur à gagner. Toutefois, nous partons avec un léger avantage en jouant la rencontre à domicile, devant nos chers supporters qui, je le devine, s'entasseront comme jamais au stade du 1er-Novembre. Je leur souhaite bonne chance et la qualification donnera encore plus de punch au groupe et le poussera à aller de l'avant. En évoquant les supporters de la JSK, savez-vous qu'à chaque rencontre à domicile, un poster géant portant votre photo est accroché sur les gradins ? Des proches me l'ont appris. Je n'ai jamais douté un instant de l'attachement que les supporters de la JSK portaient à ma petite personne, je les remercie du plus profond de moi-même et qu'ils sachent que ce geste m'a énormément touché. Je ne cesse de recevoir de leur part des messages de soutien, mon téléphone n'arrête pas de sonner. Malheureusement, je ne peux pas répondre à chaque fois, étant donné que je suis souvent en plein exercice au CNMS. Je remercie toutes ces personnes qui ne cessent de faire de leur mieux pour me remonter le moral et je tâcherai de faire de mon mieux aussi pour revenir très vite à la compétition. Tout récemment, l'entraîneur national, Aït Djoudi, intervenant sur les ondes de la Radio nationale, a regretté le fait que vous ne soyez pas présent, ce 26 mars, face à Madagascar au match aller ; vous auriez certainement aimé être aux côtés de Ziti et Khellili n'est-ce pas ? Il est évident que j'aurais bien aimé être présent ce 26 au match officiel face à Madagascar ! Je remercie vraiment le sélectionneur, Aït Djoudi, qui a pensé à moi et qui me soutient beaucoup pour avoir un bon moral ; je souhaite que notre sélection fasse un bon match et remporte la manche aller par un score qui nous qualifiera au prochain tour. Nous disposons d'un groupe qui renferme de jeunes joueurs pétris de qualités et qui veulent défendre dignement les couleurs de notre pays. Notre objectif est désormais connu de tous, nous visons la qualification aux prochains jeux Olympiques. Avec un peu plus de travail, on y parviendra. Vous serez quand même présent au stade pour soutenir la sélection, n'est-ce pas ? Je ferai de mon mieux en fonction de mon programme de soins. Honnêtement, je souhaite vraiment être présent aux côtés de mes partenaires, pour les encourager à remporter le match. Boudjemaâ Mohammedi (préparateur physique de l'EN, ex-préparateur de la JSK) «Je suis convaincu qu'il reviendra à son plus haut niveau» Actuellement, en Equipe nationale A où il assure la préparation physique de l'équipe d'Algérie qui affrontera dans quelques jours le Maroc au stade de Annaba, l'ex-préparateur physique de la JSK et des sélections olympique et A' connaît très bien Belkalem pour l'avoir eu pendant plusieurs mois sous sa coupe. Très touché par la blessure de Belkalem, blessure qui l'a éloigné des terrains depuis la mi-février dernier, Boudjemaâ Mohammedi reste toutefois optimiste, lui qui mise sur la force du mental de ce joueur qui lui permettra de revenir à son plus haut niveau : «Je suis vraiment touché qu'un joueur comme Belkalem soit écarté momentanément de la compétition. Je sais qu'il doit vivre des moments difficiles au moment où son club ainsi que les sélections d'Algérie ont besoin de ses services. Connaissant bien le joueur et ses qualités pour l'avoir entraîné à la JSK et en sélection, je vous promets qu'il ne tardera pas à revenir à son plus haut niveau. Dans ce genre de situation, avoir un mental très solide importe beaucoup. Aussi, les soins qu'il est en train de suivre seront bénéfiques, il devra patienter encore quelque temps pour en finir avec cette blessure et il reviendra. Je ne peux que lui souhaiter un prompt rétablissement et je resterai toujours à sa disposition. S'il a besoin de mes services, je répondrai volontiers présent.»