Gerets au banc des accusés A mauvais perdant salut ! Pour nos frères marocains, le match Maroc-Algérie a bel et bien commencé. On n'a pas tardé à réagir du côté de la Fédération du royaume chérifien pour mettre tous les atouts du côté des Lions de l'Atlas. En effet, la rencontre retour face aux Fennecs était programmée de longue date au tout nouveau complexe olympique de Marrakech. D'ailleurs, les Marocains ont joué leur dernier match amical face au Niger sur la pelouse de cette enceinte. Manifestement inspiré par l'ambiance du stade de Annaba, Gerets voit cependant certains gros inconvénients à jouer l'Algérie à Marrakech. La pelouse est trop éloignée des tribunes et la contenance de ce stade n'est que de 45 000 places. Il faut ajouter à cela que le public de Marrakech, une ville du sud du pays, n'est pas, de prime abord, tout acquise à la cause des Lions. Gerets compte sur les supporters du WAC et du RAJA Dès le retour d'Algérie, le coach marocain a annoncé aux membres de la Fédération royale qu'il voudrait que le match Maroc-Algérie se déroule à Casablanca. Il s'est rappelé que les supporters du WAC et du RAJA étaient plus de 80 000 à créer une ambiance de folie au stade Mohammed-V, tout dernièrement lors du grand derby. C'est ce genre d'ambiance que Gerets veut, lors de la venue des Fennecs, au Maroc. Il est inutile de rappeler que le résultat qui sanctionnera cette affiche conditionnera pour une large part la suite des débats dans ce groupe. ------------------------------- Critiqué par certains de ses joueurs Gerets au banc des accusés La défaite essuyée avant-hier par la sélection marocaine face à l'Algérie a provoqué l'ire de certains médias marocains et autres supporteurs des Lions de l'Atlas, remontés par la manière avec laquelle leurs représentants ont laissé filer les points de ce derby à Annaba. Désigné du doigt, Eric Gerets, l'entraîneur belge des Lionceaux, a fait l'objet de vives critiques. Lui reprochant notamment ses choix tactiques et son coaching jugé aléatoire, les journalistes marocains ne l'ont pas épargné. Ils ne comprennent pas comment, par exemple, un joueur en confiance comme Carcela Mehdi Gonzalez n'ait pas été utilisé dans ce match. Certains cadres de l'équipe marocaine, à l'instar de Boussoufa et Benatia, sont aussi montés au créneau pour donner leurs avis sur cette faillite tactique des Marocains. Boussoufa : «On n'aurait pas dû jouer avec un seul attaquant» M'barek Boussoufa, l'ex-milieu de terrain du RC Anderlecht, considère que cette défaite aura été riche en enseignements tant elle lui a permis de découvrir les coulisses du derby maghrébin. Par ailleurs, interrogé par nos confrères du journal Al Mountakheb sur les causes de ce revers subi en terre algérienne, dimanche, Boussoufa répond : «Je crois que nous ayons failli quelque part. On aurait dû jouer avec deux attaquants. De toute façon, on a bien retenu les leçons de ce match. Gerets à mon sens n'aurait pas dû compter sur une seule pointe devant. On va tout faire pour se racheter lors de la rencontre retour au Maroc. J'ai découvert l'ambiance du derby maghrébin. Ça m'a permis de le vivre aussi.» Benatia : «Gerets était très confiant» Pour le défenseur central de l'Udinese Mehdi Benatia, Eric Gerets était trop confiant avant ce derby. Dans une déclaration au journal arabophone Al Mountakheb, Benatia dira : «Avant ce derby, Gerets était trop confiant avant ce derby. Il était presque sûr que nous allions arracher les points de ce match. Il n'a pas donné beaucoup d'importance à cette Equipe algérienne qu'il voyait facile à battre.» «Ce n'est pas face au Niger qu'on prépare un Mondialiste» Pour argumenter ses dires, Mehdi Benatia pense que ce n'est pas contre une modeste équipe du Niger qu'on se prépare : «Gerets ne savait pas qu'on allait souffrir face à l'Algérie. La preuve, ce n'est pas face au Niger qu'on prépare une équipe mondialiste. Ce duel que nous avons gagné aisément n'était pas du tout une bonne réplique pour nous. C'était plutôt un match d'exhibition qui n'a servi finalement à rien du tout.» ------------------------------- Les Marocains accusent l'arbitre d'avoir touché 50 000 $A mauvais perdant salut ! Il est des manières, pas chevaleresques puisque le contexte ne s'y prête pas, mais disons fair-play, de réagir à une défaite. Se la jouer zen comme pour faire contre mauvaise fortune bon cœur. D'autant qu'il y a toujours le match retour pour rendre la pareille à l'adversaire. Puis, il y a l'autre manière : choisir un bouc émissaire et lui coller tout sur le dos. C'est plus facile à dire et il paraît que ça fait recette auprès du public. Alors, autant charger le referee pendant qu'on y est. On en a tellement entendu des histoires du genre que ça pouvait passer presque pour un non-événement, tant c'est le fait qu'il ne soit pas critiqué qui nous aurait plus étonné. Si ! Si ! C'est ce que jette justement un semblant de discrédit sur ces accusations portées par les Marocains sur Rajindrapassad, l'arbitre mauricien, de cet Algérie-Maroc. Non, mais plus sérieusement, cela répond à une certaine logique bien propre à nous, peuple nord-africain que nous sommes, qui nous fait voir le diable partout, dès lors que les événements viennent à nous échapper. Après leur cuisant 3-1 de Blida, les Egyptiens s'en sont pris au cuistot qu'ils ont accusé d'avoir saupoudré le couscous qu'il leur avait servi la veille de quelques épices mauvais pour la digestion, ce qui leur a donné quelques envies pressantes d'aller se soulager en plein match ! Puis «nous» - comme on n'est pas parfaits - face à ces mêmes Egyptiens en Angola. Coffi Codjia, qui s'était emmêlé les «sifflets» une ou deux fois durant tout le match, en avait pris pour son grade. Puis eux (les Marocains) sont moins forts en scénarios, mais bien meilleurs en investigations, puisqu'il paraît - selon une radio locale - que l'arbitre de cet Algérie-Maroc aurait été touché. On a avancé même un chiffre. 50 000 $ ! C'est à croire que le mec qui avait dégoisé ça était présent lorsque l'arbitre mauricien comptait les billets ! 50 000 $ quand même. Un chiffre bien arrondi qui dépasse les 10 000 et n'atteint pas les 100 000. Le juste milieu, quoi. Notre ami italien qui a pondu cette rumeur au micro de Radio Mars avait choisi bien le chiffre. Il ne s'est pas aventuré à l'exagérer, ni à l'amoindrir afin de lui donner un semblant de vérité auprès de qui voudra l'entendre. Et ce n'est pas ça qui va manquer, puisque la défaite des Marocains a presque été occultée par cette histoire de corruption, bien qu'on ait pris connaissance de quelques critiques à l'égard des joueurs et l'entraîneur à qui on a reproché certains choix. Mais la plupart des dissertations ont tourné autour de cette histoire de «tchipa», si bien que certaines voix se sont élevées pour demander à la Fédération royale de demander à la CAF d'ouvrir une enquête sur cet arbitre qu'on dit corrompu après avoir été bon à souhait il y a quelques mois lorsque le Maroc était allé s'imposer en Tanzanie (0-1). Alors dans l'attente de connaître les preuves de cette corruption qu'on ne trouvera jamais, souhaitons bon vent à ceux qui en brassent.