Khaldi (président) : «Je veux du concret, j'en ai assez des promesses !» En renouant avec la victoire, le MCS a fait d'une pierre deux coups, mettant fin à la série de mauvais résultats, avec quatre matches sans la moindre victoire, et propulsant les Saïdis en haut du tableau, un grand pas vers le maintien, l'objectif du club. Les Saïdis n'iront pas à Annaba Même si le MCS a réussi le pari de renouer avec la victoire et de remonter en haut du tableau avec 29 points de pris jusqu'à maintenant, ce réveil ne va pas durer longtemps car nous avons appris d'une source proche du club que le MCS ne fera pas le déplacement à Annaba à la fin de cette semaine. La crise financière qui secoue le club ne lui permettant pas de faire le trajet pour ce match face à l'USMAN, le MCS va déclarer forfait. Une première dans les annales de notre football professionnel où un club de la Première Ligue n'a pas d'argent pour un déplacement. Réunion des membres du bureau SPA/MCS aujourd'hui Les membres de bureau du MCS vont se réunir aujourd'hui au siège du club à la cité les Castors de Saïda. Cette réunion d'urgence que le président Khaldi présidera aura pour ordre du jour la crise financière et la démission du président du club et de tous les membres du bureau. Il sera évidemment question du forfait du MCS pour le prochain match de championnat qui se jouera ce week-end à Annaba. ------------------------ Rouabah quitte le banc… «Je n'ai pas accepté l'attitude de mes joueurs» A 12 minutes de la fin de la rencontre entre le MCS et le WAT, le score était de 5 à 2 et l'entraîneur du MCS est sorti du terrain et a quitté le stade. Nous nous sommes approchés de lui pour qu'il nous dise pourquoi il a quitté le banc avant la fin de la partie : «Durant la pause, j'ai demandé à mes joueurs de continuer à jouer comme lors de la première période et de ne pas tomber dans la facilité et que, même si le sort de la rencontre était scellé, on devait être très vigilants. Malgré mes consignes et mes mises en garde durant la deuxième phase de la rencontre, quelques éléments ne les ont pas appliquées. Finalement, le WAT a réduit le score. Je n'ai pas toléré le fait qu'ils aient de sous-estimer l'adversaire. C'est un match de football, on doit bien le gérer et notre équipe a besoin d'un bon goal-average. A cause de la maladresse de certains joueurs nous avons encaissé deux buts. Il faut que les joueurs se comportent en professionnels. Voilà pourquoi j'ai quitté mon poste. Khaldi (président) : «Je veux du concret, j'en ai assez des promesses !» Un mot sur la victoire du MCS face au WAT ? C'est une victoire amplement méritée et le MCS a dominé les débats du début à la fin de la rencontre et le score reflète la physionomie du match. Les joueurs on su comment entrer dans la partie et le fait d'inscrire deux buts en espace de sept minutes nous a permis de sceller le sort du match. Donc, ce succès va permettre à votre équipe de respirer... Le MCS n'a pas gagné au championnat pendant quatre rencontres et il fallait un sursaut d'orgueil de la part des joueurs afin de mettre fin à cette mauvaise série. Cette victoire face au WAT nous a permis de gagner trois précieux points et en même temps de remonter dans le classement. N'aviez-vous pas peur que le MCS fasse un faux pas après cette série de mauvais résultats ? Oui, c'était un match très difficile car on allait affronter une équipe du WAT qui revient fort en championnat. Comme notre club traversait une période de doute après quelques matches sans défaite, la pression était très forte sur toute l'équipe sans oublier la crise financière du moment que les joueurs n'ont pas perçu de salaire depuis trois mois. Tous les paramètres étaient contre nous avant le début de la rencontre mais la volonté des joueurs a été plus forte. Quel est votre avenir avec le MCS ? Mon avenir ne dépend pas de moi car la crise financière qui secoue le club a trop duré et tous les voyants sont au rouge. Ce n'est pas une menace et, face au WAT, c'est mon dernier match à la tête du club. Je jette l'éponge… Personne ne peut continuer à diriger un club professionnel sans le moindre sou. Donc, vous maintenez votre décision de départ de la présidence du club... Je ne peux plus diriger le club sans argent. Depuis le début de la saison, j'ai injecté, avec quelques membres de bureau, pas moins de six milliards de centimes. C'est tout que nous avons pu faire et maintenant on n'en peut plus ! J'ai frappé à toutes les portes à Saïda et chez les autorités locales et les élus, je n'ai reçu que des promesses. J'en ai assez des promesses, je veux du concret ! C'est une décision grave qui se percutera sur les résultats de l'équipe. Qu'en pensez-vous ? Oui, je n'ai fait qu'en parler depuis des mois et, à plusieurs reprises, j'ai fait des déclarations dans ce sens, même dans votre journal. J'ai dit que le président et les membres du bureau ne pouvaient pas continuer éternellement à injecter leur propre argent. C'est une décision très grave mais c'est plus fort que nous, les caisses du club sont à sec. Je vous laisse conclure ? Cette décision de quitter le club a été lourde à prendre mais c'est inévitable. J'espère que ce problème financier trouvera une solution car on n'a pas le droit de démolir tout ce que nous avons fait. Le MCS est en train de faire un bon parcours et nous, les dirigeants, nous avons fait le maximum. Nous ne pouvons plus affronter seuls la crise qui secoue le club. Le MCS a besoin d'argent et d'aides pour arriver à bon port. Que chacun prenne ses responsabilités maintenant.