Les Bejaouis ne parlent que de revanche. En entamant cette 20e journée en position de reléguable, les Widadis s'apprêtent à recevoir la formation béjaouie, à Birouana cet après-midi, avec la peur au ventre mais surtout la grande crainte de sombrer encore plus en cas d'un autre résultat qu'une victoire à domicile pour se ressaisir et oublier les problèmes qui ont secoué la maison tlemcénienne ces derniers jours. Les Widadis sous pression Que ce soit l'entraîneur Amrani ou les équipiers de Boudjakdji, les Widadis devront entamer cette rencontre sous une terrible pression, vu qu'ils devront se racheter aux yeux des supporters après l'humiliante défaite à Saïda. Pour sa part, Amrani est presque contraint de trouver la bonne formule pour remettre l'équipe sur les bons rails s'il veut préserver encore son poste d'entraîneur du WAT. Beaucoup d'absents Encore une fois, le coach Abdelkader Amrani, ne pourra pas compter sur l'intégralité de son effectif. En effet, il devra faire sans la présence des six éléments blessés que sont Boukhiar, Saïdi, Hadji, Zazoua, Chaïb et Boukhari. Boulahia et Aït Hamlet de retour Malgré ce nombre important d'absents, l'entraîneur tlemcénien, pourra compter sur le retour de Aït Hamlet après plusieurs semaines d'absence suite à une blessure aux cotes, ainsi que le polyvalent Boulahia qui revient, lui aussi, de blessure. Toutefois, les deux joueurs devront débuter la rencontre sur le banc des remplaçants. Les Bejaouis ne parlent que de revanche Les Béjaouis ne cessent d'évoquer le mot revanche en parlant de la rencontre d'aujourd'hui, après la brillante et tout autant inattendue victoire du WAT à Béjaïa durant la phase aller. C'est donc avec un esprit revanchard que les équipiers de Maïza vont entamer cette partie, ce qui pourrait avantager les Widadis qui auront en face une équipe qui joue à fond le jeu et qui ne restera pas à dix en défense. Par conséquent, il y a lieu de s'attendre à un match assez ouvert des deux côtés. Quel rôle jouera le public tlemcénien ? Même si l'affluence risque d'être peu nombreuse vu que la rencontre se jouera par un jour de semaine et non un week-end, les présents au stade Birouana devront tourner, eux aussi, la page du revers face au MCS, en soutenant leur équipe pour l'aider à remporter une nouvelle victoire à domicile. Cela même s'il y aura forcement une frange d'individus qui croise les doigts pour un nouveau revers du WAT afin d'assister à un vrai clash dans la maison widadie. Le onze probable : Djemilli, Benacer, Habri, Bachiri, Mebarki, Sidhoum, Belgheri, André, Lazaref, Samer, Boudjakdji. Habri «Ce n'est pas à mon âge que je vais trahir ma seconde famille» Vu votre statut de capitaine d'équipe, donnez-nous un diagnostic sur la situation actuelle ? Pour être franc avec vous, la situation est assez catastrophique, car après notre lourde défaite à Saïda, le récent revers en amical face au CRT a prouvé que quelque chose cloche ces derniers temps au sein du club. On a tenu à programmer une réunion très importante vendredi dernier, en présence du président et de l'entraîneur et on a décidé, tous ensemble, d'ouvrir une nouvelle page en mettant de côté nos erreurs du passé. Est-ce qu'on peut dire que quelque chose s'est brisée dans la relation joueurs-direction-staff technique ? C'est vrai que c'était assez flou ces derniers temps où les dirigeants étaient éloignés du groupe alors que l'entraîneur se sentait seul tandis que les joueurs recevaient les critiques de toute part. Ceci à l'heure où ce n'était nullement le moment pour que chacun règle ses comptes dans les journaux, vu que nous avons plus que jamais besoin d'être assez soudés pour réussir à maintenir le club parmi l'élite. Certains pensent qu'on assiste à un scénario similaire à celui vécu sous l'ère Hankouche... Non, je ne suis pas d'accord, car nous sommes actuellement nettement mieux sur plusieurs paramètres et notamment en matière d'effectif, sauf qu'il y avait un problème de communication après notre défaite face au MCS, ce qui a eu pour effet de nuire à l'ambiance au sein du club. On parle avec insistance d'une probable arrivée de Slimani qui entretient d'excellentes relations avec la plupart des cadres de l'équipe… Encore une fois, je vais être assez clair sur ce point. Le problème du club actuellement n'est nullement Amrani, car on doit tous prendre nos responsabilités et ce n'est pas du tout le moment de ramener un autre entraîneur, car il n'aura pas le temps pour faire des miracles. Au nom de tout le groupe, j'ai tenu à affirmer devant le président que nous sommes toujours prêts à collaborer avec Amrani, et qu'il n'y a jamais eu une manœuvre de notre part pour l'obliger à quitter ses fonctions pour qu'on puisse en ramener un autre. On imagine qu'après tous ces événements, ce n'est pas forcement le meilleur moyen pour préparer la réception de la JSMB ? Le report de cette journée nous a permis de programmer cette réunion en ouvrant une nouvelle page qui va nous permettre d'oublier tous nos problèmes et de se pencher sur un avenir meilleur. On a profité à fond de ces deux derniers jours pour ne penser qu'à ce match et au meilleur moyen pour remporter le gain complet de la partie. Ne craignez-vous pas la pression hostile des supporters avant même l'entame de la partie ? On a besoin d'eux plus que jamais, car c'est dans ce genre de moment qu'on va connaître la vraie valeur de nos supporters qui ont un rôle très important pour pousser l'équipe à se transcender et renouer avec le succès. Il ne faut pas tomber dans le piège en écoutant les bobards balancés dans la rue, il leur faut plutôt jouer convenablement leur rôle de douzième homme. Parlez-nous un peu de votre départ en catimini durant le match amical face au CRT, alors que le coach Amrani voulait vous aligner en seconde période ? Tout d'abord, je n'ai en aucun cas protesté contre le choix de l'entraîneur de me laisser sur le banc, et j'étais prêt à reprendre ma place en entament l'échauffement, sauf que j'ai vu quelque chose qui m'a fait mal de la part d'un dirigeant. J'ai tenu donc à quitter le stade au lieu de répliquer et de regretter mon geste par la suite. J'ai d'ailleurs repris dès le jour suivant les entraînements et j'ai pu évoquer le sujet avec Amrani qui était assez compréhensif, car je ne suis pas du genre à exiger une place de titulaire à tout prix ou de faire du chantage par la suite. Avant de finir, est-ce que c'est difficile d'assumer le rôle de capitaine dans ce genre de circonstances ? Je suis un enfant du club avant tout, et ce n'est pas à mon âge que je vais trahir ma seconde famille. Des gens ont balancé des mensonges sur moi, car je représente le groupe, mais j'ai la conscience tranquille, et que ce soit titulaire ou remplaçant, je serai à fond derrière l'équipe, car je ne suis pas un lâche pour abandonner le club. Je me dois d'assumer mon rôle jusqu'au bout pour sauver le WAT de la relégation.