Zeddam et Harkat ont eu leur revanche. Les 14 guerriers mouloudéens ont quitté cet après-midi Luanda. Un mot sur ce match nul aux allures d'une victoire obtenu contre l'Interclube ? Nous sommes tous contents de notre production et du combat que nous avons mené de la première jusqu'à la dernière minute. Je félicite d'ailleurs mes partenaires pour le match qu'ils ont livré face à un redoutable adversaire. Au vu des conditions de jeu et de l'arbitrage scandaleux, ce match nul est une victoire pour nous tous, car on revient vraiment de très loin. Réduit à dix après l'expulsion de Douadi, quel est le secret de cette résistance face aux Angolais ? Je ne vous cache pas qu'après l'expulsion de Douadi et le but que nous avons pris dans la foulée, je me voyais revivre le cauchemar de Harare. Mais grâce à la solidité de tout le groupe qui en voulait à mort, nous avons su surmonter tous les problèmes d'arbitrage pour sortir un match solide et plein. On était comme un bloc au point de sentir que rien ne pouvait nous arriver. Après l'égalisation et la fin du match, vous sembliez dans un état second tellement votre joie était grande et inscriptible… C'est sûr lorsqu'on réussit à obtenir un match nul en égalisant dans le temps additionnel en étant en infériorité numérique, il est clair qu'au coup de sifflet final, tout le monde a donné libre cours à sa joie, car nous étions vraiment sous pression. Vous avez été encensé par le coach et tous vos partenaires pour votre prestation de haute facture… Le mérite revient à tout le groupe, pas seulement à Zemmamouche. Certes, j'ai réussi des arrêts déterminants et décisifs, mais sans la solidarité de tout le monde, on aurait connu une autre désillusion. Je voudrais profiter de cette occasion pour faire le point sur certaines choses. Allez y… Je voudrais dire que ma prestation contre l'Interclube est une réponse à tous mes détracteurs et ceux qui n'ont pas hésité à me descendre en flammes, à l'issue du derby face au CRB. On dirait qu'il n'y a que Zemmamouche au sein de l'équipe, c'est lui la source de tous les maux. On dirait qu'on cherche la moindre occasion pour me critiquer. Il faut savoir que toutes ces critiques ne peuvent que m'aguerrir et me pousser à aller de l'avant. On ne cherche jamais les circonstances atténuantes. Il faut que les supporters sachent que ce n'est pas facile d'enchaîner les stages et les matchs et que c'est éprouvant mentalement de jouer trois matchs de C1 à l'extérieur sans doublure. Tout cela, on ne le voit pas, mais dès que je commets une erreur comme le font les plus grands gardiens du monde, on me tombe dessus. Est-ce que ces motifs vous incitent à quitter le club à la fin de la saison, car vous serez en fin de contrat ? Ce ne sont que des rumeurs. Je tiens à préciser aux supporters du club que je compte renouveler mon contrat et que je n'attends qu'un signe de la direction du club. Le fait de se rapprocher de la phase des poules serait- il pour beaucoup dans votre choix de rempiler ? Je ne suis pas de ceux qui pensent de cette manière. Si j'ai décidé de rester, c'est parce que l'esprit de groupe est de retour. Cette ambiance de solidarité qui a caractérisé l'équipe la saison passée, a fait son retour. C'est pourquoi j'ai opté pour la stabilité. Il y a aussi les supporters qui veulent que je reste et avec qui j'entretiens de très bons rapports. La balle est dans le camp des dirigeants, car c'est à eux que revient la décision finale. Pensez-vous que le sélectionneur national Benchikha va vous retenir pour le stage en Espagne ? Je ne peux pas répondre à cette question, du moment que la liste n'a pas été encore divulguée. Je serais le plus heureux du monde, dans le cas où je serais convoqué. Dans le cas contraire, il faudra respecter les choix du sélectionneur tout en bossant davantage pour revenir et avoir ce privilège de défendre les couleurs de son pays. ---------------------------------------------------------------------- Ils avaient été très critiqués à l'issue de la débâcle de Harare Zeddam et Harkat ont eu leur revanche Ne dit-on pas que la vengeance est un plat qui se mange froid. Hamza Zeddam et Sofiane Harkat ont dû attendre quelques semaines avant de pouvoir se racheter en Ligue des champions. Une compétition qui avait viré au cauchemar avec cette raclée de Harare face au Dynamos qui avait soulevé le courroux de Zekri, lequel n'avait pas hésité à critiquer vivement et ouvertement dans la presse les prestations jugées médiocres de Zeddam et Harkat. Les deux joueurs ont d'ailleurs été les premiers à faire les frais de cette débâcle en se retrouvant non convoqués en championnat puis retenus sur le banc. La tournure des événements avec les forfaits de certains cadres comme Bedbouda a fait que Harkat a pu de nouveau être associé à Zeddam pour composer l'axe central. Le destin a voulu que cette association intervienne de nouveau en Ligue des champions et à l'extérieur. Mais cette fois-ci, malgré la chaleur, l'humidité et l'expulsion de Douadi au bout de huit minutes de jeu, Zeddam et Harkat ont été héroïques. Les deux joueurs ont tout fait pour ne pas revivre le cauchemar de Harare. Bien aidée, il faut le reconnaître, par un Zemmamouche en état de grâce, la charnière centrale a fait montre d'un calme olympien et d'une grande maîtrise technique pour contrer les attaquants angolais. Désormais, Zekri sait qu'il pourra compter à l'avenir sur ces deux défenseurs pour remonter la pente en championnat et atteindre la phase des poules en C1. Harkat : «Désormais, nous faisons partie des grands du continent» Encensé par son coach, Harkat a confirmé sa polyvalence en terminant la partie dans le rôle de milieu récupérateur. Un poste inédit pour le joueur qui a su tirer son épingle du jeu. «Je suis content pour moi et pour mon équipe. Certes, le fait de terminer le match comme demi-défensif est assez inédit pour moi. Mais j'ai essayé de me défendre le mieux possible. Désormais avec ce bon résultat obtenu à l'extérieur, nous faisons partie des grands du continent. A présent, il faudra confirmer ce très bon résultat chez nous, devant nos supporters», nous a confié pour la première fois Harkat depuis sa mise à l'écart. Vers le forfait de Zeddam contre le MCO Blessé au tibia, Zeddam a dû faire preuve de beaucoup de courage pour aller au terme de la rencontre. N'ayant pas le choix, l'enfant de Constantine a dû se serrer les dents pour terminer la partie. D'ailleurs, Zeddam a de très fortes chances d'être forfait pour le match en retard de championnat contre le MCO programmé pour le samedi 30 avril à Zabana. Encore un coup dur que le coach Zekri devra surmonter en opérant quelques changements. --------------------------------------------- Les 14 guerriers mouloudéens ont quitté cet après-midi Luanda Après cinq jours passés dans la capitale angolaise, la délégation mouloudéenne devait quitter aujourd'hui, plus exactement vers les coups de 14h, Luanda à destination d'Addis-Abeba. C'est au terme d'un vol qui devait durer théoriquement quatre heures que le Mouloudia atterrir vers les coups de 18h sur le sol éthiopien. Une escale de 3 heures prévue à Addis-Abeba Contrairement à l'aller où les joueurs sont restés en rade durant près de onze heures, cette fois-ci les camarades de Babouche n'attendront que trois heures au maximum avant de prendre le vol à destination du Caire prévu à 21h. Arrivée au Caire vers minuit C'est après un voyage de plus de trois heures que les Mouloudéens devraient atterrir sur le tarmac de l'aéroport international du Caire. Attendus à minuit, les hommes de Zekri regagneraient un hôtel non loin de l'aérodrome pour récupérer du voyage avant d'attaquer la dernière étape de leur long périple qui les ramènera au pays. La délégation s'envolera demain matin à destination d'Alger Le chef de la délégation, Rafik Hadj Ahmed, nous a confirmé que le retour de l'équipe à partir du Caire était prévu pour demain à 8h30 du matin. C'est donc à bord d'un vol de la compagnie aérienne Egyptair que les héros de Luanda rallieront le pays avec le sentiment du devoir accompli. L'arrivée au pays est prévue aux environs de 12h50. Il est certain que les joueurs seront attendus par les Chnaoua à l'aéroport Houari-Boumediène.
