«Après plus d'un mois d'absence, j'étais heureux de rejouer lundi face à Dijon. J'avais la rage et c'est ce qui explique mon engagement sur le terrain» Après plus d'un mois sans jouer, en raison d'une suspension qui lui a été infligée suite à son expulsion face au FC Nantes Atlantique, le défenseur central international algérien d'Ajaccio, Carl Medjani, a en toute logique retrouvé sa place lundi dans le onze de départ du coach Olivier Pontaloni. Carl nous livre ses impressions sur son retour réussi contre Dijon et nous parle de la fin de saison prolifique qui l'attend avec son club et en sélection. Une belle performance réalisée à Dijon qui coïncide avec votre retour en compétition, vos impressions ? Je suis très content d'abord du résultat qui nous place dans une très bonne position pour le sprint final dans cette course pour l'accession en Ligue 1. Franchement, je suis d'autant plus heureux que cela s'est produit le jour de mon retour à la compétition, après plus d'un mois d'absence pour cause de suspension. C'est une belle performance sur le double plan personnel et collectif. Parlez-nous de votre prestation, comment la jugez-vous ? Je dirais qu'après une absence relativement longue, je crois que ça s'est très bien passé pour moi. J'ai retrouvé mes sensations et sincèrement, je n'ai pas trop tardé à me replonger dans le bain de la compétition en se jetant cœur et âme dans cette bataille livrée à Dijon. On a senti en vous dans ce match une rage de vaincre sur le terrain, cela s'explique-t-il par le fait que vous aviez hâte de rejouer ? Effectivement, c'est le mot, j'avais la rage parce que cela faisait plus d'un mois que je suis au piquet. Comme je l'ai dit, lorsqu'on sent qu'on a la possibilité de ramener un plus pour son équipe et qu'on se trouve privé des terrains pour une raison ou pour une autre, on ressent forcément de la frustration. Après quatre matchs ratés avec mon club, c'était à moi de tirer l'équipe vers l'avant et pousser mes camarades à aller chercher cette accession qui se profile. On comprend que physiquement, cette absence ne vous a pas pénalisé ? Non, au contraire, je suis revenu plus fort. J'ai très bien profité de cette période de suspension pour améliorer mon état physique et croyez-moi que le travail accompli sous la houlette du préparateur physique du club a porté ses fruits. Maintenant, il va falloir confirmer lors du prochain match à domicile pour mettre un pied en Ligue 1. Ça sera demain face au Sedan de Habib Bellaïd, vous le connaissez bien ? Oui, je le connais Bellaïd, on a fait la Coupe du monde ensemble. Ça sera un plaisir de le retrouver, mais, après, comme je viens de le dire, la victoire est impérative face à Sedan. Il y a une place en Ligue 1 en jeu et j'espère qu'elle sera mienne dans ce duel décisif pour la montée. On fera tout pour gagner, on ne veut pas rater cette chance qui se présente à nous de remonter. Vous avez des contacts, cela n'est plus un secret, donc l'idéal pour vous c'est de quitter Ajaccio avec une accession, non ? Vous savez, mon unique préoccupation à présent est la montée en Ligue 1. Après, quitter ce club ou rester, c'est une autre question. On a envie de rendre tout le monde heureux, nos familles, les supporteurs et les habitants de cette ville. Justement, lundi en fin de match, vous avez lancé un appel au peuple corse pour s'unir derrière son équipe, on a senti que vous êtes très attaché aux Corses ? Je ne vous cache pas que j'ai été très bien accueilli sur cette île. Vous savez, on parle beaucoup en mal des Corses, mais sincèrement je me sens très à l'aise ici où il existe une qualité de vie magnifique. On sait qu'il y a pas mal de gens qui sont derrière nous pour nous encourager, malheureusement, le football à Ajaccio ne draine la foule qu'on trouve par exemple en Algérie. D'où mon appel aux supporteurs de la ville à venir en masse ce vendredi face à Sedan. A six journées de la fin, vous êtes bien parti pour réaliser le rêve de toute une ville, Pparlez-nous de l'engouement du peuple corse pour son équipe ? Pour quelqu'un comme moi qui ai vécu un engouement exceptionnel à Annaba lors de l'Algérie-Maroc du 27 mars passé avec pas moins de 80 000 personnes présentes au stade, évoluer devant 3 000 supporteurs à Ajaccio n'est pas vraiment exceptionnel. Il n'y a pas photo. On est deuxièmes du championnat de Ligue 2, donc on aimerait bénéficier de l'apport du peuple corse, car on a besoin de lui pour accéder et le rendre heureux Vous semblez halluciné par le public algérien ? Et comment ! Cette effervescence, on ne l'a trouve pas ailleurs. Les Algériens sont exceptionnels dans leur amour pour leur Equipe nationale. Sincèrement, c'est une fierté de défendre les couleurs de ce grand peuple. Une accession et une bonne opération avec l'EN au Maroc, cela serait vraiment une année exceptionnelle pour vous, Carl ? C'est mon rêve pour cette fin d'année. Tout est bien parti pour réaliser ces objectifs, que ce soit avec mon club ou en sélection, incha'Allah ça se réalisera. Concernant vos contacts, y a-t-il du nouveau ? Pour l'instant il n'y a rien de particulier. A part ce que je vous ai dit la dernière fois, il n'y a rien eu de nouveau. Et puis, à présent je suis à cent pour cent concentré sur mon équipe Ajaccio. Seule l'accession en Ligue 1 me préoccupe.