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Medane : «L'USMH m'a formé, la JSK m'a permis d'avoir une dimension internationale»
Publié dans Le Buteur le 30 - 04 - 2011


«En 87, j'ai joué malgré ma suspension en finale»
«Je n'ai jamais digéré la défaite en finale de 91»
Hakim Medane a porté tour à tour le maillot de l'USMH et de la JSK. Le premier club, avec très peu de moyens, l'a formé, alors que le second lui a permis d'avoir une dimension internationale et de décrocher de nombreux trophées.
Le 1er Mai, on assistera à la finale de la Coupe d'Algérie entre les deux seuls clubs algériens où vous avez joué. Quel est votre sentiment ?
Sans nul doute, c'est un sentiment assez particulier que d'assister à une telle finale. L'USMH est le club qui m'a formé, où j'ai fait toutes mes classes. Elle est dans mon cœur. Je garde de ce club des souvenirs intarissables. La JSK m'a permis de connaître d'autres horizons. J'y ai gagné de nombreux titres et trophées et j'y ai passé de nombreuses années.
Souhaitiez-vous une finale JSK-USMH ?
Je ne vous cache pas que mon souhait était de voir la JSMB arriver en finale, parce que c'est mon club employeur actuellement. Mais, la finale à laquelle on est conviés est assez intéressante. N'importe quel autre ancien joueur qui aurait porté les maillots de la JSK et de l'USMH aurait été ravi de voir une telle finale. Je suis un supporter des deux clubs, et je les soutiens à chacune de leur apparition.
Vous attendiez-vous à une telle finale ?
Il est vrai que le tirage au sort avait arrangé les deux finalistes qui ont joué les demi- finales à domicile. Mais il n'était pas évident d'émettre un quelconque pronostic, tant les équipes comme l'ESS et le MCO étaient capables de passer en finale.
El Harrach a attendu 24 ans, avant d'arriver de nouveau en finale de la Coupe d'Algérie.
Le facteur chance entre en ligne de compte, en Coupe d'Algérie. De nombreux grands joueurs n'ont pas eu l'opportunité de jouer une finale. El Harrach a attendu 14 ans avant d'arriver, en 87, en finale et remporter la coupe. J'espère qu'on verra plus souvent El Harrach en finale.
Que pensez-vous de l'effectif de l'USMH et du travail de son staff technique ?
La réussite est une question de stabilité. Malgré le peu de moyens dont dispose le club, on est en mesure de dire que les résultats sont satisfaisants. C'est ce qui se faisait avec ma génération. Les dirigeants donnaient plus d'importance à la formation. Le mérite revient aussi aux supporters qui ont laissé le coach travailler, sans oublier les responsables du club. Ce qui n'est pas évident par les temps qui courent.
On vous pose la même question concernant la JSK.
La stratégie appliquée à la JSK est différente de celle de l'USMH. Les objectifs de la JSK sont bien précis. Elle joue pour les titres. Elle ne peut pas prendre des risques, en ne comptant que sur les jeunes. Elle recrute les meilleurs du championnat pour gagner des titres à chaque saison. La JSK ne peut pas se permettre de jouer les seconds rôles.
Si on revenait à ce trophée gagné en 87, que vous rappelle cette finale ?
Après avoir réussi à éliminer le CRB en quarts de finale (2 à 1), on s'était mis dans la peau d'un conquérant. On avait beaucoup cru en nos moyens. C'était un match référence. Le CRB renfermait des éléments comme Badji, Badache et autres Djefdjef. Je me souviens avoir marqué un des deux buts, après avoir chipé le ballon à Amani et réussi à tromper le gardien Boudjelti. Il fallait garder son calme et ne pas se prendre la tête, après cette qualification.
En demi-finale, vous rencontrez l'Escadron Noir de Guelma, la surprise de cette version en coupe…
On avait battu l'ESG grâce à un but marqué par Meziani. Je me souviens avoir écopé d'un carton jaune. Ce qui me privait d'une finale. J'étais très déçu et très triste à la fin de la partie.
Comment se fait-il que vous ayez joué la finale, malgré votre suspension ?
J'étais jeune et sincèrement, je ne comprenais pas beaucoup à ce qui s'était passé. Si mes souvenirs sont bons, la FAF avait dû effacer les cartons avant la finale. Je me rappelle que Benzekri et le regretté Tahanouti, président de Bordj Menaïel, avaient fait des mains et des pieds pour m'empêcher de jouer. Ce dernier avait raison de le faire, parce que j'ai marqué le seul but de la partie.
Comment s'était passée la veille de la finale ?
On était perturbés et très angoissés. Certains jeunes disputaient la finale pour la première fois de leur carrière. Il y avait au sein de notre effectif Kerraz, Lahcen, Ifticene et Lounici. Les dirigeants d'alors nous avaient permis d'assister à une soirée chaâbi animée par le neveu de Dahmane El Harrachi.
Rappelez-nous les circonstances du but que vous aviez marqué ?
J'ai frappé en première intention, d'une manière instantanée devrais-je dire, je n'ai pas calculé. Je suis persuadé que si n'avais refait mon action 99 fois, je n'aurais pas marqué le but. C'est comme ça, c'est cela les surprises en football.
Vous avez failli perdre connaissance, après le but. Vous rappelez-vous de ces instants ?
J'ai failli être étouffé et perdre connaissance. Je n'avais que 20 ans. Je ne savais pas ce qui se passait autour de moi. On ne peut vivre ces moments qu'une fois dans sa vie.
Quel était votre sentiment en brandissant le trophée devant le président de la République de l'époque ?
Je ne m'occupais pas des personnes que j'allais croiser près de la tribune d'honneur. Je restais collé à Meziani qui était le capitaine d'équipe. Dès que Chadli lui avait remis le trophée, je le lui ai carrément arraché des mains pour le soulever. J'en avais gagné avec les juniors durant trois années consécutives (83, 84, 85), mais celle de 87 était de loin la meilleure. C'était la première en seniors.
Comment expliquez-vous le succès de 87 ?
Il y avait un mélange entre l'expérience et l'ambition. On formait un seul bloc, sous la houlette de Brahim Ramdani. D'un côté les jeunes comme Lounci, Bechouche, Kerraz, Lahcen, et de l'autre les Ifticen, Djezar et Abdelkader Meziani. Ce dernier était au sommet de son art.
Qui vous a découvert pour vous intégrer ensuite avec les seniors, bien avant vos 20 ans ?
C'était le défunt Mokhtar Belabed. C'est cet entraîneur qui m'avait promu chez les seniors. J'étais âgé de 16 ans seulement.
Racontez-nous votre transfert à la JSK ?
La JSK avait tenté, à trois reprises, de m'enrôler, mais sans succès. Mahieddine Khalef tenait absolument à me recruter, mais à chaque fois, mon transfert tombait à l'eau. J'avais continué à porter le maillot de l'USMH une nouvelle saison, après la Coupe d'Algérie de 87. C'est en 88 que je me suis engagé avec la JSK.
N'aviez-vous pas rencontré des opposants parmi les dirigeants ou les supporters à votre transfert à la JSK ?
Non, les règlements étaient en faveur de la JSK. Le club pouvait renforcer son effectif de deux joueurs de son choix, parce qu'il était qualifié à une compétition africaine. Le choix des dirigeants de la JSK s'était porté sur Hamrani (JSBM) et moi-même.
Peut-on quitter son club formateur sans une pointe de regret ?
Bien sûr que j'avais des tiraillements. Je ne pouvais pas quitter un club qui m'avait appris à jouer au ballon. Laisser tous mes amis et ouvrir une nouvelle page dans ma carrière, ce n'était pas évident. Mais il fallait tenter une nouvelle expérience. J'étais ambitieux et la JSK m'offrait la possibilité de connaître un nouvel horizon. A partir de là, j'avais tranché pour partir à la JSK.
Quand on voit votre parcours, on se dit que vous aviez fait le meilleur choix, n'est-ce pas ?
J'ai réalisé sous le maillot de la JSK ce qu'un joueur souhaite obtenir dans sa carrière. J'ai gagné deux titres en championnat, une Coupe d'Afrique des clubs champions. En demi-finale, j'avais marqué le but contre l'Ashanti Kotoko. Un but qui nous avait qualifiés pour la finale. Et contre les Red Devils de Zambie, j'avais marqué le dernier penalty qui nous avait permis de gagner le trophée. La JSK est le dernier club à avoir gagné ce titre jusque-là.
Il y a eu cet échec en finale de la Coupe d'Algérie en 91, contre l'USMBA. Comment l'expliquez-vous ?
Je ne saurais vous répondre. On avait réussi à éliminer l'ESS en demi-finale. On était les champions d'Afrique. On avait l'effectif le plus riche du championnat, mais on a buté face à Bel Abbès. Le football est aussi fait de défaites.
Et si l'on revenait sur ce match face à Bel Abbès…
Ceux qui prétendaient que nous avions sous- estimé l'adversaire se sont gourés. Je me rappelle que Khalef avait quitté la JSK à cette période et avait été remplacé par Fergani. Cela nous avait perturbés. Bel Abbès, qui jouait les premiers rôles, comptait en son sein des éléments de valeur, comme le gardien Benabdellah. Ce dernier avait annihilé le penalty de Rahmouni. On était dans un jour sans. Les joueurs étaient responsables de la défaite. J'avais tant souhaité quitter la JSK, en gagnant un dernier titre, avant de poursuivre ma carrière au Portugal.
A la suite d'une expérience au Portugal, vous êtes revenu à la JSK et vous perdez une autre finale en 99, cette fois contre un spécialiste, l'USMA.
En une semaine, on a perdu deux titres, le championnat et la finale de la Coupe d'Algérie. Pourtant, on avait réalisé une grosse saison. La preuve, avec presque le même effectif, on avait réussi à gagner consécutivement trois Coupes de la CAF. En finale du championnat face au MCA (il y avait une Division1 formée de deux groupes, ndlr), l'arbitre Djaballah nous avait privés d'un penalty. On avait joué la finale avec un moral bien bas. Et on avait rencontré un adversaire de gros calibre. On avait encaissé un premier but sur une erreur défensive. Par la suite, on avait jeté toutes nos forces en attaque pour égaliser. Ce qui avait profité à l'USMA. Dziri et Hadj Adlane ont réussi un contre en démarrant du milieu du terrain. L'USMA avait tué le match en marquant un 2e but.
Sortons un peu du monde du football, quels étaient vos rapports avec le regretté Matoub ?
C'était un très bon ami. Je me souviens qu'il venait juste de sortir de l'hôpital et qu'il avait tenu à être présent à mon mariage. C'était le 5 Juillet 89, on venait de fêter le titre de champion d'Algérie. Matoub avait chanté, lors de mon mariage, une chanson d'un album qui n'était pas encore sorti.
Que vous reste-t-il des souvenirs de
Dahmane El Harrachi ?
Je n'ai pas eu l'honneur de croiser Dahmane El Harrachi, pour la simple raison que j'étais très jeune à l'époque (Medane avait 14 ans quand Dahmane El Harrachi est décédé en 80, ndlr). Mais cela ne m'empêche pas d'écouter ses chansons et les chansons de Hamid Laïdaoui
Dites-nous franchement, votre cœur balance pour l'USMH ou la JSK ?
C'est difficile pour moi, l'USMH m'a formé et la JSK m'a permis de réussir une grande carrière. J'aimerais qu'aucun des deux clubs ne perde la finale, mais ce n'est pas possible. Il est certain que je serai déçu pour le perdant. Je souhaite assister à une finale de qualité et que le meilleur l'emporte.
Quelle est l'équipe qui part favorite, selon vous ?
L'USMH va compter sur des jeunes qui sont plein de volonté. Tout réussit à cette équipe en ce moment. Quant à la JSK, elle va compter sur son expérience dans les grands moments. Les deux clubs n'ont plus connu le goût d'une victoire en finale de la Coupe d'Algérie. Je dirais que les chances d'arracher une victoire sont équilibrées.
Quels sont les joueurs des deux camps auxquels vous prédisez un bel avenir ?
Côté l'USMH, il y a Touahri, Boumechra et Boualem. Côté JSK, je vois Lamhene, El Orfi et surtout Hamiti qui est actuellement le meilleur attaquant en championnat. Il peut aller loin.
Quels conseils donneriez-vous aux joueurs des deux équipes à la veille de la finale ?
La finale se joue parfois une seule fois dans la carrière d'un joueur. Ils doivent se donner du plaisir et faire le maximum pour remporter le trophée. L'histoire se souviendra souvent du vainqueur, rarement du finaliste.


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