Ledraâ titulaire, Touahri sur le banc, c'est du n'importe quoi . L'entraîneur harrachi devrait se mordre les doigts d'avoir aligné un joueur blessé, qui a été à l'origine de la défaite de l'USMH. Tous les Harrachis sans exception, y compris une grande majorité des dirigeants, sont d'accord pour dire que ce choix a été fatal. Certains parmi les responsables nous l'ont avoué, à savoir que Charef a fait une faute. Loin de nous l'idée d'accuser gratuitement un entraîneur et de tirer sur lui à boulets rouges, car on ne connaît pas les raisons qui l'ont poussé à titulariser Griche. Il est possible que Charef ait été trompé par son joueur qui, envahit par l'envie de jouer la finale aurait peut-être menti à son coach en lui annonçant qu'il se sentait prêt. Cela a fait que Charef s'était retrouvé dans l'obligation de trancher entre deux joueurs prêts, à savoir Benabderahmane et Griche. C'est ce dernier qu'il a préféré. Aussi, et pour éviter d'accuser Griche et de remette en cause son honnêteté, il est possible que ce joueur ne ressentait à la veille du match plus aucune douleur. Mais si l'on tient compte du fait que Griche a repris les entraînements la veille de la finale après un arrêt de trois semaines, il est clair que ce joueur ne pouvait pas être prêt pour un match aussi important. En l'alignant, Charef a donc pris un risque, et donc sa responsabilité est pleinement engagée. Laïb lui renouvelle sa confiance Répondant à une question d'un confrère concernant l'avenir de Charef à la tête du staff technique, le président de l'USMH a encore fois réaffirmé son soutien total à son entraîneur : «Je ne vais pas à chaque fois répéter la même chose. Mais puisque vous insistez, je vais encore une fois préciser que je suis totalement satisfait du travail effectué par le staff technique et à sa tête l'entraîneur Charef. A El Harrach, on travaille pour la formation, qui est depuis longtemps la vocation du club. Donc, on est forcés à travailler sur le long terme. C'est une politique définie par rapport à nos moyens et par rapport au nombre important de jeunes dans notre circonscription. Ce n'est pas à cause d'une défaite que nous allons tout changer.» Ledraâ titulaire, Touahri sur le banc, c'est du n'importe quoi Les contestations des Harrachis ne concernent pas uniquement le choix de Griche à la place de Benabderahmane, mais aussi celui de Ledraâ comme avant-centre. Mais, pour ne pas remettre en cause les qualités de ce jeune, on se limite à dire que pour l'instant il n'a pas les capacités de jouer un match d'une telle importance. Cet élément qui vient juste de débarquer à l'USMH, venant de l'ES Berrouaghia, est certes en progression mais n'a ni le niveau ni l'expérience voulue pour jouer un match aussi important. Si Charef n'avait pas d'autre choix que de titulariser Ledraâ, cela aurait été compréhensible. Mais quand on possède en Touahri un titulaire dans la sélection olympique, on se demande sur quels critères Charef s'est basé pour titulariser Ledraâ. Que le coach harrachi le veuille ou pas, Touahri était le mieux indiqué pour une titularisation ne serait-ce que pour son expérience internationale. Benabderahmane lésé Quant à Benabderahmane qui a appris sa non titularisation à la veille du match, il était très déçu par la décision de son coach. L'enfant de Sidi Aïssa a pris son mal en patience en acceptant forcément sa mise sur le banc, le jour de la finale. «Cela m'a fait mal certes, parce que je voulais vraiment participer à cette finale. Mais que voulez-vous que je fasse, c'est un choix de l'entraîneur que je devais accepter en tant que professionnel. Bien que je me sentais prêt à jouer, je ne pouvais pas contester pour ne pas être accusé de perturbateur. Finalement, j'ai quand même eu droit à la deuxième mi-temps où je pense avoir donné le meilleur de moi-même.» Demou, quelle classe ! Tous ceux qui ont suivi la finale s'accordent à dire que Demou, le jeune défenseur harrachi, a été incontestablement l'un des meilleurs au sein de son équipe contre la JSK. L'enfant de Mohammadia (ex-Perregaux) malgré son âge (22 ans) et une indisponibilité de plusieurs mois due à une blessure méchante a non seulement retrouvé sa forme, mais il est en train de s'imposer de façon indiscutable au sein du compartiment défensif. Cela étant, les dirigeants qui l'été dernier ont mis du temps pour convaincre les dirigeants du SAM à le libérer, peuvent aujourd'hui se targuer d'avoir fait une bonne affaire. Touahri : «Désormais, on doit se concentrer sur le championnat» Pour commencer, un petit retour à cette défaite en finale contre la JSK. Peut-on avoir une idée sur vos sentiments ? On est déçus bien sûr, mais le football est ainsi fait on doit l'accepter. Nous avons tout donné sur le terrain. Malheureusement, il y a eu ce but qui nous a complètement perturbés. Sinon, on aurait fait nettement mieux qu'une défaite. Il y a des jours comme ça où la chance vous tourne le dos. Je trouve que malgré un début timide en première mi-temps on a bien réagi après la pause. Mais la réussite n'était pas de notre côté. C'est aussi une finale de coupe perdue bêtement... C'est vrai que nous avons réalisé une mauvaise opération sur le plan comptable, mais le visage présenté par l'équipe est de bon augure pour l'avenir. Je suis convaincu qu'une défaite telle que concédée contre la JSK ne se produit pas souvent. Désormais, il ne vous reste que le championnat... En effet, et comme nous sommes troisièmes il nous est possible d'arracher une place au podium. Pour cela, nous ferons le maximum pour y arriver. Pensez-vous que cela est réalisable avec des joueurs qui sont encore sous l'effet de la déception ? Si on veut terminer la saison en beauté, on doit vite oublier ce revers en finale de Coupe d'Algérie. Au vu du calendrier, je pense que nous avons encore des chances d'arracher une place au podium. Je trouve donc qu'il est important de faire le plein à domicile. Cela ne veut absolument pas dire que nous allons négliger les matchs de l'extérieur. Selon vous, le groupe est-il mobilisé comme il faut pour la suite du championnat ? Les prochaines échéances en championnat sont difficiles certes, face à des adversaires qui ont besoin de points. Cela dit, nous sommes tous conscients de la tâche qui nous attend. Nous devons nous défoncer sur le terrain si on veut décrocher à la fin du championnat l'une des trois places au classement. Le supporter harrachi décédé a été inhumé hier Un supporter harrachi est décédé juste après le match après avoir été heurté par un camion transportant les fans kabyles. Il était accompagné de son fils. Ce dernier se trouve toujours dans le coma. Par ailleurs, le défunt a été inhumé hier au cimetière d'El Alia. La villa du club cambriolée La villa louée par la direction du club située à Bordj El Kiffan à l'intention des joueurs résidant hors d'Alger, a été cambriolée. Les joueurs ont découvert le délit après la finale. 4 à 5 joueurs ne sont pas montés récupérer leur médaille Ce ne sont pas tous les joueurs de l'USMH qui sont montés saluer le président de la République. En effet, 4 à 5 joueurs sont restés sur le terrain, parmi eux Bellat, Hendou et Kabla. Certains étaient déçus du résultat, d'autres se sont vus confisquer les badges par des dirigeants, désireux de saluer le président de la République. Reprise prévue demain Juste après la finale, Charef a avisé tous ses joueurs que la reprise des entraînements est pour ce mercredi. Afin de préparer convenablement le prochain match de championnat, contre le WAT. Le coach harrachi a décidé de donner une journée de repos seulement à ses poulains, pour leur permettre de récupérer avant de reprendre le chemin du stade.