Gerets : «C'est le meilleur match du Maroc depuis très longtemps» Benatia : «Je suis très content de ma prestation» «Nous avons bien débuté le match en réalisant 20 premières minutes de haute facture et en faisant jeu égal avec nos amis marocains. Nous étions bien en place et nous avons empêché les Marocains de développer leur jeu. Le premier but nous a un peu désarçonnés, mais même après avoir encaissé le second, nous aurions pu revenir dans le match en fin de première mi-temps, mais la réussite n'était pas là.» «ça s'est joué sur un détail» «Comme attendu, ça s'est joué sur un détail, à savoir une balle arrêtée. Comme au match aller, la situation s'est débloquée sur un coup de pied arrêté. Cette fois-ci, le tournant a été un corner. On le savait, dans ce genre de matchs, c'est un petit détail qui fait souvent la différence, et cela a été le cas aujourd'hui à Marrakech, comme c'était le cas à Annaba.» «Quand Benatia fait une aussi longue course sans être inquiété, je dis que ce n'est pas normal» «Nous avons été déstabilisés en ayant encaissé un but qu'on n'aurait jamais dû prendre. Quand Benatia fait une aussi longue course sans être inquiété, je dis que ce n'est pas normal. On aurait pu tout de même revenir dans le match, si on avait su concrétiser les occasions qui se sont présentées à nous avant la pause. Mais c'est cela le football, il y a des choses qui ne se commentent pas. On a essayé de rattraper les choses en deuxième mi-temps en opérant des changements, mais d'autres erreurs nous ont été fatales. Nous n'avons pas su profiter de nos moments forts et la sanction a été immédiate.» «Révisez vos cours !» Un de nos confrères marocains a posé une question pertinente à Abdelhak Benchikha que ce dernier a très mal prise. «Ne pensez-vous pas que le fait d'avoir soumis vos joueurs à un travail musculaire pendant le stage d'Espagne, alors que nous sommes en fin de saison, a été fatal à votre équipe sur le plan physique ?», lui a-t-il demandé en rappelant le cas de Naybet avec Badou Zaki. «Allez réviser vos cours !», s'est contenté de répondre Benchikha, certainement vexé par cette remarque mal placée selon lui. «Je déciderai de mon avenir à Alger» Une question brûlait toutefois les lèvres des journalistes lors de la conférence de presse qu'a animée hier le sélectionneur national à l'issue du match, celle de savoir si Benchikha allait partir ou non après cette déconvenue. «Je déciderai de mon avenir avec la sélection nationale quand je rentrerai à Alger», a-t-il répondu. Mais dans sa tête, sa mission a déjà pris fin au coup de sifflet final de l'arbitre ivoirien. --------------- Gerets : «C'est le meilleur match du Maroc depuis très longtemps» «Je ne vous étonnerais pas si je vous disais que c'est le meilleur match du Maroc depuis très longtemps. Au départ, il y avait certes un petit disfonctionnement, car les joueurs jouaient tous à côté de Chamakh. Mais dès qu'ils se sont mis à jouer derrière lui, le jeu s'est débloqué et il y avait plus de solutions. Les joueurs se sont donnés à fond, ils étaient animés d'une grande volonté, et cela a été payant. C'est le fruit d'un travail de dix jours. Contrairement au passé, cette fois, nous avons eu assez de temps pour bien nous préparer.» Gerets en colère contre un journaliste de 2M «Si Taârabt a vu le match d'aujourd'hui, il comprendra pourquoi je l'ai mis sur le banc» Pendant la conférence de presse d'hier, un des journalistes marocains de la chaîne 2M a osé poser à Eric Gerets une question concernant le cas de Taârabt qui a mis en colère le sélectionneur des Lions de l'Atlas. Le Belge a demandé aux techniciens des différentes télés de braquer leurs caméras sur ledit journaliste pour pointer du doigt «ceux qui veulent polémiquer sur un sujet qui n'a pas lieu d'être évoqué à l'heure où le débat concernait le succès que venaient de réaliser des joueurs dévoués». Gerets a quand même parlé du cas Taârabt en indiquant qu'aucun joueur n'a eu des garanties de jouer comme titulaire. «Si j'avais décidé de mettre sur le banc deux de nos meilleurs joueurs, Boussoufa et Taârabt, c'est que je savais que j'avais meilleur qu'eux. Je ne suis pas allé ramener Essaïdi pour rien. Si Taârabt a vu le match d'aujourd'hui, il comprendra certainement pourquoi j'avais prévu de le mettre sur le banc», a expliqué le technicien belge. «Echaâb yourid tlata sifr» Après le deuxième but inscrit par les camarades de Merouane Chamakh, et constatant la supériorité de leur équipe, les supporters marocains scandaient tous en chœur « Echaâb yourid tlata sifr » (le peuple veut trois à zéro), pour demander à leur équipe d'ajouter un troisième but, en reprenant le célèbre slogan à la mode qui a caractérisé les différentes révolution arabes au printemps dernier, notamment en Tunisie et en Egypte. Et après le quatrième but, les supporters marocains ont revu leurs exigences à la hausse, « Echaâb yourid khamssa sifr » (le peuple veut cinq à zéro), demandaient-ils, sauf que ce cinquième but n'est pas venu. ---------------- Benatia : «Je suis très content de ma prestation» «Je suis très fier de notre production d'ensemble, et je suis particulièrement très content de ma prestation personnelle, surtout que j'ai pu marquer le premier but, celui qui a débloqué la situation face à une très bonne équipe algérienne de surcroît. Il n'y avait pas que la charnière centrale qui était bonne, mais c'est toute l'équipe qui a été aujourd'hui à la hauteur.» Il console les Algériens L'auteur du premier marocain, Benatia, est allé à la fin du match pour consoler les joueurs algériens qui ne comprenaient pas ce qui leur arrivait. Il a donné l'accolade au gardien Mbolhi, avant de discuter un bon moment avec Yazid Mansouri et Carl Medjani avec lesquels il a joué à Lorient par le passé. ------------- Quand les Verts voient rouge ! Les joueurs algériens ont, pour leur plus part, refusé de faire des commentaires à la presse à la fin du match. Très déçus par la large défaite, ils ont tous préféré rester dans leur coin, attendant le moment d'embarquer dans le bus et rentrer à l'hôtel sous bonne escorte. Seuls quelques-uns ont fait preuve de communication, malgré la déception. Mesbah et Bougherra, en bons professionnels, n'ont pas hésité à répondre aux sollicitations des journalistes. Digne ! Guedioura : «Je n'ai pas joué, je n'ai rien à dire» A leur sortie des vestiaires, les joueurs algériens ont refusé de répondre aux questions des journalistes venus recueillir leurs impressions en faisant signe de leurs mains qu'ils ne pouvaient pas parler. Guedioura dira par contre qu'il n'avait rien à dire, puisqu'il n'a pas joué la moindre minute. Les supporters montent sur le bus pour insulter les joueurs Très en colère après l'humiliation subie à Marrakech, des supporters ont réussi à monter sur les bus des Verts pour insulter les joueurs et leur exprimer leur colère. Les joueurs n'ont pas trouvé quoi dire après cette déconvenue à laquelle personne ne s'attendait.