«Je suis heureux à l'USMA et j'ai une dette envers Haddad» Ouznadji : «Je ne veux pas partir en vacances» Il était sur le point de baisser les bras, certains sont allés jusqu'à dire qu'il avait préparé ses valises. Après le match nul concédé contre l'USMH lors de la 20e journée, Hervé Renard voyait tout noir, lui qui n'avait jamais imaginé que les choses allaient être aussi difficiles. Il serait même allé voir son président pour lui annoncer qu'il était prêt à rendre le tablier. Le technicien français se heurte au refus de son premier responsable de le laisser partir. Il ne s'y attendait pas. Il pensait que Haddad allait accepter sa démission, loin s'en faut. Le premier responsable de l'USMA lui renouvellera sa confiance en trouvant les mots pour le convaincre de poursuivre sa mission. Il va même lui élargir ses prérogatives et lui donner carte blanche, tout en lui apportant un soutien considérable en faisant appel à Aksouh et Dziri pour l'épauler dans sa tâche. Surpris, mais surtout touché par la position de son président, Renard va puiser au fond de ses ressources mentales pour retrouver l'envie qui l'animait au départ, mais surtout justifier la confiance de celui qui l'a soutenu au moment où tout le monde semblait l'avoir lâché. «J'ai une dette envers Haddad. C'est le seul qui a cru en moi au moment où ça allait mal. Je dois être reconnaissant», confiait-il avant-hier en conférence de presse, à l'issue du match face à la JSK. Touché par la position de Haddad, le coach se rebiffe Le caoch usmiste se remet alors au travail et décide de prendre le taureau par les cornes. «L'USMA ne descendra pas, vous avez ma parole», annonce-t-il d'emblée. Il discute avec ses joueurs, il hausse le ton et prépare ses troupes pour un sursaut d'orgueil à Chlef, pour affronter l'USM Blida. Une mission très délicate face à un menacé par la relégation. L'USMA parviendra, toutefois, à réaliser l'exploit en revenant avec les trois points de la victoire (0,1). La première de Renard à la tête des Rouge et Noir qui va connaître, néanmoins, une grande frustration en s'inclinant par la suite à huis clos, devant le Mouloudia, un match que son équipe avait pourtant dominé de bout en bout. Renard et ses joueurs ne se laisseront pas envahir une autre fois par le doute et vont prouver que ce n'était qu'un accident. Depuis, ils ne perdront plus aucun match. Ce sont six matchs sans défaite qu'ils vont enchaîner, dont trois victoires, et souvent en alliant la manière. Car, faut-il le noter, sur le plan du jeu, l'équipe a beaucoup progressé et la touche du coach français s'y imprègne peu à peu. Physiquement, en cette fin de saison, l'USMA prend le dessus sur ses adversaires et c'est ce qui explique aussi en partie les résultats que les camarades de l'excellent Ghazi réalisent en ce moment. Les Rouge et Noir ne sont désormais qu'à deux points de leur objectif, peut-être moins que ça, on verra vendredi. «Je suis heureux à l'USMA et j'ai une dette envers Haddad» Mardi passé, à l'issue du match face à la JSK, le coach usmiste a tenu une conférence de presse où il a répondu aux questions des journalistes. Concernant son avenir, après tout ce qui a été rapporté ces derniers temps, Renard fera savoir qu'il prendra une décision après la fin du championnat. «Il reste deux matchs à jouer, on verra après. Mais sachez que je suis heureux à l'USMA et je m'y sens à l'aise. Haddad m'a toujours soutenu, il a cru en moi et il n'a pas écouté les autres. J'ai une dette envers lui, je ne vais pas le lâcher.» «Le recrutement, c'est moi !» Abordant le volet recrutement, Hervé Renard a tenu à faire savoir qu'il en est le premier responsable. «Je suis le premier concerné et personne ne peut faire quoi que ce soit sans mon aval. Le recrutement, c'est entre le président Haddad et moi. Mais il y a des gens qui travaillent là-dessus, je pense à Fergani qui était là avant moi et qui connaît parfaitement son métier. Nous travaillons en étroite collaboration et cela se passe bien», a fait savoir l'entraîneur usmiste. «Certains juniors vont être prêtés, les autres doivent se trouver un club» A la question de savoir quel sera le sort des juniors qui viennent d'être sacrés champions d'Algérie, Renard a d'abord tenu à les féliciter, ainsi que leurs entraîneurs et tous ceux des autres catégories. «Ils ont fait du bon travail, ils sont tous à féliciter. J'avoue que c'est une question délicate, mais on ne peut pas tous les prendre en équipe première. Certains vont être prêtés, les autres doivent se trouver un autre club. C'est dur, mais on n'a pas le choix. C'est l'inconvénient de jouer avec les troisièmes années en juniors. Moi, j'aurais préféré jouer avec la catégorie des premières ou deuxièmes années, mais c'est la politique du club, je n'y peux rien. En tout cas, je les félicite tous, ainsi que leurs entraîneurs.» Aksouh répond à Izri : «Aksouh est connu à l'échelle nationale pour son fair-play» L'adjoint d'Hervé Renard, Mustapha Aksouh, a été surpris par les déclarations faites par l'entraîneur de la JSK, Lyès Izri, qui a remis en cause le fair-play de l'entraîneur usmiste en déclarant que ce dernier «avait fait signe à ses joueurs de continuer à jouer, au moment où notre joueur était au sol et nécessitait l'intervention des soigneurs, c'était le seul point noir de la rencontre». «Qu'Izri sache qu'Aksouh est connu à l'échelle nationale pour son fair-play, ce n'est pas hier que j'ai entamé ce métier», a tenu à préciser Aksouh, avant d'ajouter : «Ce qui me surprend le plus, c'est que je ne me rappelle même de cette action. C'est complètement faux, je ne sais pas d'où il a sorti cela. Je n'ai jamais demandé à mes joueurs de continuer à jouer, alors qu'un joueur adverse était blessé. Je n'ai jamais fait ça de ma vie et je ne le ferai jamais. Qu'il sache aussi que dans des situations pareilles, c'est à l'arbitre d'arrêter le jeu, s'il juge cela nécessaire, et non à l'entraîneur. Vraiment, je suis déçu de l'entendre dire ça, comme si le match se résumait à l'action dont il parle.» -------------------------------- Victime d'une entorse à une cheville Ouznadji : «Je ne veux pas partir en vacances» Auteur d'un doublé avant-hier face à la JSK, Nouri Ouznadji a, néanmoins, dû quitter le terrain, après 20 mn de jeu. Victime d'une entorse à une cheville, l'attaquant usmiste risque de rater les deux derniers matchs du championnat. Ouznadji nous a livré ses impressions en conférence de presse tenue après le match. Quelle est la nature de votre blessure ? Je crois que c'est une entorse à la cheville. Comment l'avez-vous contractée ? J'ai reçu un coup lors d'un premier duel avec un défenseur adverse, ça m'a fait mal, mais j'ai continué à jouer. Par la suite, juste après le deuxième but, j'ai reçu un autre coup au même endroit. J'ai essayé de résister, mais je n'en pouvais plus. Alors, j'ai demandé à sortir. Ça va mieux, maintenant ? Oui, les douleurs sont moins importantes. On m'a d'ailleurs mis un plâtre, tout va bien. Vous allez garder pendant combien de temps l'attelle qu'on vous a mis ? Je ne sais pas encore. On doit d'abord attendre les résultats des radios et ce n'est qu'après que je serai fixé. Etant donné que les dates des deux derniers matchs sont très rapprochées, est-ce qu'on peut dire que c'est la fin de saison pour vous ? Je ne veux pas l'admettre. Maintenant si c'est le cas, cela va être une grande déception pour moi. Il est vrai que c'est la fin de la saison, qu'on est usés et que tout le monde attend les vacances avec impatience. Mais croyez-moi, j'ai envie de jouer encore. Je ne veux pas rater cette fin de saison, j'ai comme l'impression de retrouver toutes mes sensations. Avec ce doublé d'aujourd'hui (propos recueillis mardi, ndlr) contre la JSK, on peut difficilement prétendre le contraire, non ? Oui, je ne sais pas si la JSK me réussit, mais c'est le deuxième doublé que je réalise face à cette même équipe. L'année dernière, j'avais également inscrit deux buts contre la JSK. Je dois préciser aussi que ce doublé n'est pas uniquement l'œuvre de Ouznadji, mais c'est celui de tout le groupe. Sans mes coéquipiers, je n'aurais jamais pu marquer. Vous dites que vous avez l'impression de retrouver toutes vos sensations. Ne pensez-vous pas que c'est un peu tardif ? Il n'est jamais trop tard pour bien faire, comme on dit. Il est vrai que je suis passé par un passage à vide, cela arrive à n'importe quel joueur, sauf que dans mon cas, je dois avouer que ça a trop duré. Mais je n'ai pas baissé les bras et j'ai continué à travailler. Avec l'aide de mon entraîneur, qui a toujours cru en moi et qui n'a pas cessé de me secouer, j'ai pu reprendre confiance et retrouver mes moyens. Avec cette victoire, peut-on dire que le plus dur est derrière vous ? Oui, si vous voulez, on peut bien respirer aujourd'hui et je crois que nous avons sorti la tête de l'eau. Nous n'avons pas encore assuré définitivement le maintien, mais c'est presque fait.