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Salah Ougrout : «Beaucoup d'amis de mon quartier m'ont dit que Djem3i Family est mauvais cette année»
Publié dans Le Buteur le 21 - 08 - 2011

«Mon préféré c'est Meghni, Ghezzal nous a rendus diabétiques !»
«Brahim Irban-Irban est mon beau-fils»
Quelle est la dernière fois où tu as pleuré ?
Vous savez, el bekya chouia mranka. Tu ne sais pas pour quelle raison tu peux pleurer parfois. Il suffit que je regarde un arbre des fois pour me surprendre en train de pleurer. C'est incontrôlable chez moi. Des fois, je me rappelle que Dieu m'a fait ce que je suis aujourd'hui et ça suffit pour déclencher mes larmes. J'aurais pu être créé en pierre, une feuille ou en animal, mais Allah m'a accordé Sa Grâce en me faisant homme qui essaie de faire rentrer la joie dans les foyers. Déjà ki djit bni adem, ça fait plaisir ! (Il se marre).
Après l'iftar, quand tu te vois à la télé, qu'est-ce que tu te dis ?
Franchement, même moi je me marre parfois, parce que naâdjeb rouhi (je me plais) ! Quand une de mes répliques me fait rire, je me dis : Ýakhi anaya, yakhi !
Mais ce n'est pas aussi marrant que l'année dernière cette fois, tu ne penses pas ?
Oui, beaucoup de gens me l'ont dit dehors dans le quartier. Ils disent que cette fois, c'est qar3a, c'est moins rigolo, parce que c'est différent de ce qu'ils ont l'habitude de nous voir jouer. Ils sont un peu déstabilisés.
Ils sont déçus ?
Oui, en général, c'est l'impression qui se dégage dans leurs remarques. Mais ils me disent : «On le regarde fi khatrek». (Il se marre). Mais je sais que dans chaque quartier d'un de mes partenaires de Djem3i, on leur dit pareil. Chaque quartier regarde fi khater l'acteur ou le réalisateur qui vit avec eux. C'est le houmisme à l'algérienne, quoi !
Est-ce vrai que Brahim d'Irban Irban est le fils de ta femme ?
Oui, je le confirme. R'bibi. C'est un vrai professionnel. Il faut le connaître. C'est vraiment un chic type. Il fait d'excellentes choses sur Irban Irban et ailleurs. Vous allez le découvrir mieux à l'avenir Inch'Alllah, car il est plein de talent.
La gifle dont tu te rappelles le plus dans ta vie ?
Ce n'est pas une gifle à vrai dire. C'était dans la cour de récréation, j'étais encore tout petit et je courrais comme tous les gamins. Je suis passé devant un instituteur qui nous interdisait de courir, de peur de nous blesser. Il m'a arrêté net et m'a pris par les deux oreilles, avant de me soulever vers lui. C'était tellement brutal qu'il m'avait déchiré les deux lobes à la fois. Je saignais de partout.
Et qu'ont fait tes parents ?
Rien,. A l'époque, si tu te plaignais, tu recevrais une autre tannée à la maison. Ça m'a vraiment marqué. C'est peut-être cela qui a causé ma ruine à l'école. Hakmetni tahmirit depuis ce jour, à cause de ce prof.
Si tu n'étais pas artiste, tu serais quoi ?
Un savant de l'Islam, comme cheikh Al Ghazali par exemple. C'est ce qui me fascine le plus.
Ton premier gros paquet d'argent gagné ?
Babor Dzaïer. J'avais gagné 300 millions d'un seul coup ! Fad el kheir âla marra ! A l'époque, cela me paraissait beaucoup.
Qu'as-tu fait avec cet argent ?
J'ai acheté l'appartement dans lequel je vis aujourd'hui.
Le film que tu regrettes le plus d'avoir tourné ?
Babor Dzaïer ! Parce que c'est un film qarâa. Vous voyez, à croire que c'est la nullité qui paie le mieux en Algérie… Aâmmar rassek !
Ton meilleur rôle ?
Celui du Burnous. J'ai beaucoup aimé ce rôle. Ce n'est pas un film jetable. Le rôle que j'ai tenu avec Kamel Bouakkaz dans Chouf ouach rak tchouf aussi est l'un de mes préférés. Je crois même que c'est le meilleur celui-là avec celui du Burnous.
Après le succès de Dja l'ma, tu ne voudrais pas poursuivre dans la chanson ?
Oui, j'aimerais bien le faire, mais en restant toujours dans l'humoristique.
Trois défauts que tu voudrais changer chez les Algériens ?
Le premier, c'est de dire aux gens d'arrêter d'uriner dans la rue, sur les murs, les arbres, dans les escaliers et dans les immeubles. J'aimerais bien aussi qu'on leur construise des toilettes publiques à bas prix. Ensuite, il y a ces hommes bien portants et bien habillés qui se transforment à midi en mangeurs de sandwichs ambulants, comme des gloutons, la bouche pleine et l'allure fière. C'est une image que je ne peux admettre.
Et le troisième ?
Ce sont les femmes liy chemmou ou qui crachent dans la rue. C'est vraiment horrible comme image ! Mais c'est valable aussi pour les hommes. Il n'y a aucune différence, à vrai dire, si ce n'est la féminité à préserver doublement chez la femme.
Un défaut que tu voudrais enlever chez toi ?
Il y en a beaucoup à vrai dire. Mais je dirais que c'est mon égoïsme. J'aimerais bien arrêter d'être égoïste en voulant toujours avoir le meilleur pour moi. A table, je lorgne toujours le fruit le plus gros et le plus beau. Je fais pourtant beaucoup d'efforts, mais pour le moment, ce n'est pas encore ça.
Quel est le personnage qui te ressemble le plus de tous ceux que tu as campés ?
Aucun. Ça n'a rien à voir avec ce que je suis en vrai.
En arrivant au siège de notre journal, quand tu traversais la rue, on a vu les automobilistes klaxonner en ton honneur, comme dans un cortège de mariée. Comment vis-tu cette célébrité ?
Au début, je dois reconnaître que c'était très difficile à vivre. Mais par la suite, je m'y suis habitué. Je suis parvenu à gérer cela avec le temps. Les gens me manifestent de la sympathie, de l'amour, pourquoi me plaindre ? Je remercie plutôt Allah pour cela.
Mais tu te contrôles beaucoup plus dans ta vie, non ?
Bien sûr ! C'est un enfer même ! Tu veux lever ta main pour te gratter le nez, mais si tu vois quelqu'un te regarder, tu finiras pas te gratter l'oreille ou la tête, en supportant les démangeaisons de ton nez. Wallah que c'est pénible à vivre. Mais on finit par s'y adapter, malgré les difficultés.
Qu'est-ce qui est difficile à vivre dans cette célébrité ?
Tu perds ton naturel, à vrai dire. Tu te contrôles pratiquement à la seconde. Tu as tout le temps peur de faire une bêtise et que les gens te voient. Ton image ne tient qu'à un fil. Ce que tu as construit en plusieurs années, tu peux le détruire en une minute d'inattention ou de colère. On est des humains comme tout le monde !
Tu es comment au volant ?
Malheureusement, je ne conduis jamais, bien que j'aie mon permis. C'est ma femme qui conduit. (Il se marre) Wa3ra hadi, non ? Marti tsoug biya ! (Il éclate de rire).
Mais non, ça se généralise aujourd'hui. Pourquoi tu ne conduis pas ?
Je n'ai toujours pas admis la présence de ces nouvelles voitures. J'aurais sans doute conduit avec plaisir les véhicules anciens comme la 403, la 404… Même à la maison, je n'achète que des meubles rustiques. J'adore l'ancienne époque, comme celle des années 40/50. Je suis un adepte des collections. J'en ai une de timbres, une autre de cartes postales et que sais-je encore ! Ma maison est une antiquité (il se marre).
Tu aurais donc aimé vivre à cette époque ?
Ah oui ! Dans les années 50. Pour toutes les bonnes choses qui ont été inventées à cette époque. Leurs tenues vestimentaires, les voitures, le cinéma. Au temps de Marcel Cerdan, Edith Piaf, Bob Omar…
Quelle est la marque de votre véhicule ?
C'est une Zotye, je n'ai jamais pu bien prononcer son nom.
Comment te sens-tu pendant le Ramadhan ?
Très à l'aise. Je sens l'humanisme, une sorte d'uniformisation de la société. On mange tous au même moment, on observe l'Imsak aussi à la même minute… C'est le seul mois où tout le peuple me paraît en communion. Dès la fin du mois sacré, tu vois les Algériens reprendre des habitudes diversifiées. Même la télé devient comme sacrée. Mais dès la fin, tu vois les gens se rabattre sur M6, TF1, Canal +…
Comment va se terminer Djem3i Family ?
Le suspense va se poursuivre jusqu'au bout et plus on avance, plus ça devient accrocheur. C'est tout ce que je peux dire, pour ne pas gâcher l'histoire aux téléspectateurs.
Quel est ton plat préféré ?
El 3osban, ya yemma yemma ! karita el 3osban, non ? Surtout lorsqu'il est bien garni avec du riz et tout. Tu sens que tu as un laboratoire devant toi.
Peux-tu t'engager publiquement de ne jamais frapper une femme de toute ta vie ?
Oui, je m'engage devant Dieu et les hommes. Je n'ai jamais frappé une femme de toute ma vie. Je ne parle pas des remontrances, ça, ça peut m'arriver.
Chorba frik ou vermicelles ?
Vermicelles, celle que me prépare ma femme.
Kalb ellouz ou zlabia ?
Plutôt zlabia, ou alors non, qalb ellouz ! Je n'en sais rien rahi tkheltat. Les deux sont bons. Mais j'adore beaucoup la zlabia qui est un peu tordue, un peu comme la banane.
Lben ou raïb ?
Raïeb.
Ghenmi ou begri ?
Bagri sans hésiter. Avec une bonne sauce de loubia, tu te sens dans un autre monde.
L'émission ou le film à ne pas rater ?
Djem3i family, fi khatri ! (Il se marre).
Real ou Barça ?
Barça, même si le Real me semble bien huilé cette année.
Le football que tu préfères au monde ?
Celui du Brésil, mais plutôt l'ancien que l'actuel. Le Brésil de 1970 est le top à mes yeux (il cite toute l'équipe). Il y a aussi le football anglais qui était aussi enchanteur, avec Boby, Moore, Boby Charlton, George Best…
Le souvenir le plus marquant du football algérien ?
Algérie-Allemagne, avec cette inoubliable victoire de 2 à 1 pour nous. On a vécu un moment très, très, très fort ! Avec tous les rebondissements qu'il y a eus, le but de Madjer, l'égalisation de Rummenigge, puis quelques secondes après, ce but libérateur de Belloumi sur une passe de Assad. C'était extraordinaire. Le summum de la fierté nationale. Vous savez ce que je faisais en même temps ? Je mangeais legriwech…
Et l'EN d'aujourd'hui ?
Ah, là, je ne veux pas trop brusquer les sensibilités des joueurs. Le kérosène de l'EN, c'est le peuple. Vous n'avez qu'à vous remémorer Oum Dourman et toute la folie qui avait pris les Algériens. C'est grâce à ça que les joueurs de l'EN se surpassaient. Mais j'aimerais que les joueurs actuels apprennent à jouer comme des professionnels, même quand il y a deux spectateurs dans les tribunes. C'est ça, jouer pour le drapeau.
Ton joueur préféré dans cette EN ?
Mourad Meghni, c'est un bon technicien. Il joue le football que les Algériens aiment voir.
Et celui que tu détestes ?
Je ne le déteste pas, qu'on soit bien d'accord, car je ne le connais pas personnellement, il pourrait être un chic type dans la vie, mais dans son jeu…, je dirais Ghezzal. Personnellement, quand je le vois jouer, il m'étouffe (idjibli diqat el khater). Quand je le vois rentrer avec le maillot de l'EN, je sens comme une malédiction qui va s'abattre sur l'équipe. Je me dis : Yemma, lyoum ma fihach ! Moi, je me dis qu'on l'a pris pour ce qu'il n'est pas, c'est-à-dire qu'on croit que c'est un avant-centre alors qu'il doit jouer, en principe, à un autre poste. Dlam'nah, je pense. Mais talaâ l'na essoukkar ! Il nous a tous rendus diabétiques.


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