Bonjour Imane Je suis vraiment d�sol�, je t�ai vraiment taquin�e avec mes paroles insens�es, avec mon amour excessif et mes id�es fl�neuses. Mais avant de me chasser de ta vie, j�aimerais quand m�me te dire ce que j�ai senti, ce que je sens et ce que je sentirai. Je vais essayer de t�exposer le plus fid�lement mon �tat d�esprit dans cette lettre. Je sais, je t�ai d�rang�e, j��tais comme une id�e obs�dante qui te met hors de toi : je t�appelle � chaque fois comme un intrus briguant ton c�ur jeune, libre et intact. Je m�excuse sinc�rement, c�est plus fort que moi. J�ai tent� de m��loigner de toi, t�oublier et te laisser tranquille, au nom de Dieu je n�ai pas pu. A chaque fois je me dis : laisse- l�, elle n�est pas faite pour �a, mais je me ravise, tu sais pourquoi ? C�est ton charme, il avait la main haute sur moi, il m�a domin� jusqu�� en �tre mon guide supr�me du go�t, du choix, de ma vie, il est devenu ma relativit�. Je ne dis pas �a pour que tu m�aimes, non. Je dis cela puisque tu es une personne charmante et adorable dont tout homme brigue l�amour. Mais je tiens � te rappeler que rares sont ceux qui m�ritent ton amour, ton affection et ta tendresse. � Imane, je dis cela et je pleure, je pleure ma vie, je pleure ma chance, je pleure ma conduite, je pleure mon pass� que j�ai foutu loin de toi ; tous les instants pass�s loin de toi ne font pas partie de ma vie. Ma vie a commenc� le jour o� nous nous sommes rencontr�s, le jour o� je suis tomb� amoureux de toi, le jour o� tu as envahi mon c�ur. Je pleure encore, mes larmes inondent mes joues, formant des ruisseaux, je ne peux plus me contr�ler, je suis ton esclave, ton nom est mon mot de passe. Je me rappelle de chaque geste, de chaque sourire, de chaque rire, de ta mine hilare, de ton visage c�leste, un ange : tes cils et tes sourcils, tes joues et tes l�vres, ta peau de neige, mais aussi de ta pr�sence, ton courage, tes id�es, ton ent�tement, la robe chez toi, ton visage au bon matin. Je suis �mu, ravi, envo�t�, j�ai envie de pleurer� je pleure encore. Apr�s avoir cru que mon c�ur est d�j� p�trifi�, tu es venu me prouver le contraire, tu m�as pris de mon sommeil, tu as bris� la muraille qui entoure mes sentiments, tu m�as r�v�l� au monde, je ne savais rien avant toi, il faisait nuit en moi, tu es le soleil de ma vie. Je pleure, je fais pleurer le soleil : il se couche. Je fais pleurer la lune : elle se r�duit. Je fais pleurer le ciel : il se recouvre. Je pleure encore. Les larmes sont devenues des m�dicaments, elles me soulagent, un stup�fiant : je suis saoul.