«J'aurais voulu être disponible pour la Tanzanie» De retour d'une blessure à la cheville, le nouvel attaquant du Vitoria Guimarães, Hillal Soudani, a effectué avant-hier soir ses grands débuts sous ses nouvelles couleurs à l'occasion de la rencontre ayant mis aux prises sa formation et celle de l'Atletico Madrid pour le compte de la rencontre retour des barrages de l'Europa League. Défait lors de la manche aller (2-0), le club portugais se devait de remporter cette rencontre par un écart de trois buts, s'il voulait vraiment se qualifier à la phase des poules de cette compétition européenne. La tâche s'annonçait compliquée et elle l'a été encore plus, puisque le club madrilène n'a pas eu trop de difficultés à s'imposer une nouvelle fois et cette fois-ci par un score encore plus lourd (4-0). Une élimination somme toute logique pour Guimarães face au vainqueur du trophée en 2010, qui regorge de grands joueurs dans ses rangs. Une première satisfaisante malgré la lourde défaite L'attraction de ce match, cependant, fut donc l'apparition pour la première fois de l'ancien baroudeur de l'ASO Chlef avec sa nouvelle équipe. Le joueur, qui comme attendu a débuté le match du banc, en raison de son retour récent de blessure, a fait son incorporation dans le jeu à la 66'. Pour une entrée en matière, Soudani a fait de son mieux et a eu un rendement assez satisfaisant, en dépit de la difficulté de la tâche à laquelle il a été confronté. Souvent esseulé, le joueur algérien n'a pu apporter une grande contribution offensive à son équipe, mais a quand même montré de belles choses, ce qui a sans doute ravi son entraîneur Manuel Machado. D'ailleurs, en fin de match, le réalisateur a beaucoup axé ses caméras sur l'attaquant des Verts, comme pour signifier qu'il fut malgré la lourde défaite l'un des meilleurs joueurs de sa formation. Il est clair que lorsque le joueur aura retrouvé les plénitudes de ses moyens techniques et physiques, il sera plus efficace. Soudani pourrait faire ses débuts en tant que titulaire dès demain en championnat face au S.C Beira-Mar pour le compte de la 3e journée de la saison. ------------------------------ «J'aurais voulu être disponible pour la Tanzanie» L'attente n'aura pas été longue pour Hilal Al Arabi Soudani, qui a effectué son baptême du feu jeudi en Europa League. L'ex-attaquant de l'ASO aura vécu une soirée mitigée. Il était passé par toutes les situations. De la joie d'avoir pris part à son premier match sous ses nouvelles couleurs, Vitoria Guimaraes - Atletico Madrid (0-4), à la déception de la défaite. Quoique le joueur que nous avons joint au téléphone tard dans la soirée dise ne retenir que le bon côté des choses. Soudani revient ainsi dans l'entretien qui suit sur ses débuts, ses projets et ses convictions. Appréciez. Une soirée particulière pour vous en Europa League, vous avez effectué votre première apparition sous les couleurs du Vitoria Guimaraes, quel est votre sentiment ? Un sentiment mitigé. Autant je suis heureux d'avoir fait mes débuts avec mon nouveau club, d'autant plus qu'il s'agit d'un match européen, autant je suis déçu par la défaite. 4-0, c'est un gros score. Bien que nous ayons eu à faire à une équipe assez coriace. Qu'avez–vous ressenti lorsque votre entraîneur vous a appelé pour que vous fassiez votre entrée sur le terrain s? J'étais super content. J'ai remercié Dieu d'avoir exaucé mon vœu de jouer en professionnel. J'étais très excité à l'idée de faire mes débuts. Que du bonheur ! Sincèrement, vous attendiez-vous à participer à ce match face à l'Atletico Madrid ? Oui. J'ai eu une discussion avec le coach avant le match. Il était venu me demander si je me sentais prêt à jouer, j'ai répondu par l'affirmative. C'est vrai que j'ai repris les entraînements très tard, ce qui fait que je n'ai pas eu le temps de jouer ne serait-ce qu'un bout de match amical. Mais je me sentais l'énergie nécessaire pour faire mes débuts. Pourtant vous étiez blessé, non ? Si ! Je ressentais encore des douleurs. Mais je ne voulais pas rater ce match. Pour moi, il était hors de question de déclarer forfait. Les douleurs n'étaient pas intenses, je me suis senti capable d'assurer, même si je ne suis pas encore à 100% de mes moyens. N'est-ce pas une marque de confiance de la part de votre entraîneur qui vous fait jouer même blessé ? Si, c'en est une. J'avoue que mes rapports avec le coach et les autres dirigeants sont formidables. J'ai été super bien accueilli. Les gens ici sont très aimables avec moi. Quoique je doive dire aussi que de mon côté, je me suis donné à fond dès mon arrivée pour rattraper mon retard et répondre présent dès qu'on me fera appel. Comment les supporters ont-ils accueilli votre entrée en jeu ? Plutôt bien. Sincèrement, l'accueil a été chaleureux. Les supporters m'ont longtemps applaudi après mon entrée. J'ai même entendu crier mon nom pendant quelques minutes (rires). Cela m'a beaucoup encouragé. J'en avais besoin, je ne vous le cache pas. Comment vous êtes-vous senti sur le terrain ? Sincèrement, je ne me suis pas du tout senti nouveau dans le groupe. J'ai joué sans complexe. Après, j'aurais quand même besoin de temps pour travailler mes automatismes. Cela viendra progressivement. Que vous a dit votre entraîneur à la fin du match ? Rien. En fait, il ne m'a pas parlé. Il s'est contenté d'adresser des remarques collectives au groupe dans le vestiaire. Il va sans doute revenir sur ça à la reprise. Votre équipe a été éliminée en Europa League, sans doute une grosse frustration ? Oui, effectivement. C'est une frustration pour moi ainsi que pour tous les joueurs et les supporters de Guimarães. On voulait à tout prix se qualifier à la phase des poules de l'Europa League, mais le tirage n'a pas été clément. On a affronté une équipe habituée à la coupe d'Europe. Jouer face à l'Athlético de Madrid était comme un cadeau pour vous, n'est-ce pas ? Oui, c'est vrai. Je ne pouvais espérer un meilleur début que celui-là. J'ai affronté l'Athlético de Madrid qui est un grand club en Europe. Je suis entré sur la pelouse sans avoir eu peur ou bien le trac car j'ai déjà une certaine expérience avec l'EN A et l'EN A'. Serez-vous présent demain en championnat ? Oui, Inch'Allah je serai présent. Mais je ne sais pas si je jouerai d'entrée. C'est l'entraîneur qui décide. Physiquement, je ne suis pas encore au top. Mes coéquipiers ont entamé la préparation pour la nouvelle saison en juin dernier. En tout cas, j'essayerai de faire la différence par la volonté. Vous avez déclaré que Vitoria Guimaraes est une étape pour réussir une bonne carrière professionnelle… J'ai choisi Vitoria Guimaraes car je suis sûr de réussir. C'est un grand club qui peut permettre de réussir. Moi, j'ambitionne d'évoluer un jour dans un grand club en Europe. Pour ça, il faudra que je fasse mes preuves ici à Guimaraes. Même l'EN sera bénéficiaire dans ce cas-là… Bien sûr que ce sera bénéfique pour la sélection. Moi, je ferai le maximum pour réussir. Je multiplie les efforts et les sacrifices afin d'être prêt pour la sélection. Vous serez absent de ce stage de l'EN en prévision du match face à la Tanzanie. On imagine votre frustration… Oui, bien sûr. Je ne vous cache pas, je suis très déçu de ne pas pouvoir participer à ce stage à cause de cette blessure. Toutefois, je serai de tout cœur avec mes coéquipiers. Même si je suis au Portugal, mon cœur sera à Dar es Salam. C'est un match très difficile pour nous, il va falloir qu'on gagne là-bas pour espérer Inch'Allah une qualification à la phase finale de la CAN. Je leur souhaite bonne chance. Est-ce que vous êtes en contact avec le staff de l'EN ? Dieu merci, on m'appelle tous les jours pour avoir de mes nouvelles. Il y a le manager général Abdelhafid Tasfaout, l'entraîneur des gardiens de but, Hassane Belhadji, le médecin, Dr Boughlali, et aussi le préparateur physique, Cyril Moine. Comment passez-vous le mois de Ramadhan au Portugal ? C'est très difficile, croyez-moi. Ce n'est pas facile pour moi de passer le mois sacré de Ramadhan dans un autre pays que le mien. «El ghorba» est très difficile, surtout en ce mois de carême. Il y a un ami, le Malien Mamadou N'daye, qui est lui aussi musulman comme moi. On passe de bons moments ensemble. On cuisine parfois ensemble, et des fois on va au restaurant. D'ailleurs, au moment où je vous parle, on a rompu le jeûne ensemble. En tout cas, c'est le prix du professionnalisme. Est-ce que vous avez abordé avec lui le match Algérie-Mali des éliminatoires du mondial 2014 ? Et comment ! Je lui ai même demandé de venir en Algérie. «Viens en Algérie, on t'attend pour te casser la jambe», voilà ce que je lui ai dit. Je rigole avec lui très souvent, c'est un gars génial qui joue actuellement en équipe nationale malienne olympique. Il est promis à un très bel avenir. J'espère qu'il sera avec l'équipe du Mali pour ce match. Comment est votre mode de vie en Europe ? Chaque jour qui passe me donne une expérience dans la vie ici. Toutefois, je ne vous cache pas que mes parents, ma famille et mes proches me manquent beaucoup. J'espère que je vais réussir avec «Daâoui el khir» des parents. Etes-vous en contact avec vos anciens coéquipiers de l'ASO ? Oui, bien sûr. Je suis en contact permanent avec Zaoui, Mellouli, Abdeslam et Maâmar Youcef et ce, par le biais du Skype. Je profite de cette occasion pour vous demander de passer le bonjour à Mekkioui, un ami qui me manque beaucoup, à l'instar des passes lumineuses de Messaoud. Est-ce que vous suivez l'actualité de votre ancienne équipe ? Je vous surprendrai peut-être si je vous disais que je suis l'actualité du club, comme si j'étais encore joueur à l'ASO Chlef. Je suis en contact avec mes anciens coéquipiers et mes amis aussi. Je suis même au courant que le président a recruté dernièrement Hocine Achiou qui est un grand joueur et qui peut ramener le plus attendu. L'ASO va rééditer le scénario de la saison dernière. Il y a un groupe capable de réaliser un bon parcours. Il y a eu le recrutement de Hamidi pour vous remplacer… Hamidi est un grand joueur, je ne doute pas de ses capacités. Il ne faut pas oublier aussi la venue de Amir Bourahli, avec la présence de Messaoud, Seguer et Ali Hadji. Avec Meziane Ighil, il n'y a pas lieu d'avoir peur pour l'ASO. Comment ça ? Meziane Ighil est un grand entraîneur avec lequel j'ai beaucoup appris. C'était un immense honneur pour moi d'avoir été sous sa coupe. Je profite de cette occasion aussi pour présenter mes condoléances à mon ami Zaouche, qui a perdu son frère. Je voulais être à ses côtés, mais dommage ! je ne peux pas le faire car même pendant la fête de l'Aïd, mon équipe sera engagée dans des échéances importantes.