«Non cette génération n'est pas finie» «Je suis habitué à jouer milieu défensif avec Ajaccio» Êtes-vous satisfait de ce match nul face à la Tanzanie ? Pas du tout ! Je pense qu'on méritait mieux que ce résultat, surtout après toutes ces occasions qu'on s'est créées. Il y a de quoi avoir des regrets avec autant d'occasions de but. Sincèrement, on aurait pu gagner ce match. On a juste manqué de chance. Si on se sent frustrés après ce match, c'est qu'on a le sentiment d'avoir raté la victoire qui était à notre portée. Et puis, ce match était truffé de pièges, avec un adversaire qui en voulait tout autant que nous. Les deux équipes ont donné le maximum pour gagner les trois points, mais malheureusement, on s'est séparés sur un nul qui nous élimine tous les deux de la course avant même la dernière journée. Quelle est votre appréciation sur le jeu de l'équipe d'Algérie ? Sincèrement, je crois qu'on a pu se créer beaucoup d'occasions de but, ce qui montre qu'il y a de l'amélioration dans la construction du jeu. Mais c'est vrai que ce n'est pas suffisant pour gagner. Il fallait être efficace et concrétiser les occasions de but. Il n'y a pas d'autres solutions pour gagner un match. On aurait pu marquer au moins un but dans le premier quart d'heure. Les Tanzaniens ont su profiter de leur occasion pour ouvrir le score. Ils l'ont fait contre le cours du jeu. On ne s'attendait à encaisser, car ils ne dominaient pas. Ce qu'il y a de positif dans ce match, c'est qu'on n'a pas baissé les bras après le but des Tanzaniens. On a su remonter le score et on aurait même pu en inscrire un autre. Mais malheureusement, la chance nous a tourné le dos. On a tout de même noté une légère amélioration dans le jeu, n'est-ce pas ? Je pense que oui, car ça fait longtemps qu'on n'a pas joué de la sorte. Tout le monde s'est senti à l'aise sur le terrain et je crois que ça se voyait dans la construction de notre jeu. Nous nous sommes beaucoup améliorés par rapport aux matchs précédents. Une victoire nous aurait fait beaucoup de bien. Je crois que ce match en Tanzanie sera le vrai nouveau départ de cette équipe d'Algérie. Vous pouvez vraiment me croire. Il suffit d'être soutenus et vous allez voir les vrais changements à l'avenir. Avez-vous senti la touche du nouveau sélectionneur national ? Oui, sans le moindre doute. Ça s'est ressenti sur plusieurs plans. Le mode de fonctionnement n'est pas le même. C'est pareil pour les idées. Le coach a ramené de nouvelles méthodes et tout le monde l'a ressenti dans l'équipe. Tout est quasiment différent par rapport à ce qu'on faisait avant. Il nous a donné des consignes qu'on a su appliquer pour certaines et qu'on a ratées pour d'autres. Mais nous avons largement le temps devant nous pour mettre en pratique le schéma d'Halilhodzic. Que pensez-vous de ceux qui croient que c'est la fin de la génération des Mondialistes ? Je ne suis pas d'accord avec cette idée, pour la simple raison que le plus âgé d'entre nous ne dépasse pas 29 ans. C'est un âge où le joueur atteint sa maturité, c'est donc un peu abusé de dire qu'ils sont finis à cet âge-là. Tous les joueurs peuvent encore rendre service à l'EN. Il suffit de bien travailler à l'avenir et de rester concentrés sur nos objectifs. Vous avez été titularisé pour la première fois en match officiel, mais à un poste qui n'est pas le vôtre. Quelles ont été vos sensations ? Je n'étais pas dans l'inconnu en jouant en milieu récupérateur aux côtés de Medhi Lacen. J'avais déjà joué à ce poste en club avec Ajaccio. Je peux jouer pratiquement à tous les postes de la défense. Les consignes du coach étaient claires. Il fallait récupérer un maximum de ballons au milieu, tout en barrant le passage à l'adversaire. Je ne sais pas si on a fait du bon boulot, mais en tout cas, on s'est donnés à 100 %. Vous avez été remplacé par Yebda en seconde mi-temps. Avez-vous ressenti un peu de frustration de ne pas être allé jusqu'au bout ? Pas du tout. J'ai le sentiment d'avoir mouillé le maillot et si le coach a pensé que je devais laisser la place à un autre, c'est qu'il savait parfaitement ce qu'il faisait. C'est lui qui voit le mieux le jeu. Et puis, je pense que Yebda aussi a donné le meilleur de ce qu'il pouvait à son entrée. L'important est que l'équipe d'Algérie fasse un bon résultat, quels que soient les éléments choisis. Ce n'est pas une propriété privée. Les places vont toujours aux plus méritants. Il vous reste à jouer la Centrafrique en Algérie. Dans quel état d'esprit allez-vous aborder ce match, maintenant que vous êtes hors course des éliminatoires de la CAN-2012 ? On donnera une grande importance à ce match, tout comme aux rencontres amicales qu'on va jouer désormais. Chaque match sera une étape importante pour l'équipe, car on est en phase de reconstruction et on ne veut pas se rater cette fois encore. Notre objectif prochain est la qualification au Mondial-2014, mais aussi la CAN-2013. On fera donc tout pour améliorer le jeu de l'équipe lors de ces matchs. Cette équipe a beaucoup déçu ces derniers temps, au point où les supporteurs se sentent vraiment tristes du rendement des joueurs. Qu'avez-vous à dire aux Algériens ? Je voudrais dire que ce ne sont pas uniquement les supporteurs qui sont déçus de notre élimination. Nous-mêmes, en tant que joueurs, nous le sommes tout autant. Nous espérions vraiment revenir dans la course dans ces éliminatoires pour pouvoir redresser la barre et redonner le sourire à nos compatriotes. Mais malheureusement, ça n'a pas été le cas, au grand regret de tous. Mais je pense que c'est le cas de toutes les équipes qui jouent le Mondial. C'est toujours très difficile de se maintenir en haut. Tout ce que je peux dire aujourd'hui, c'est que les joueurs et le staff technique sont déterminés à tout faire pour revenir au premier plan. Nous allons travailler d'arrache-pied pour replacer les Verts au rang qu'elle mérite. C'est une promesse que je vous fais fermement. Nous reviendrons à notre véritable place d'ici quelque temps pour ne plus décevoir nos supporters, comme on l'a fait ces derniers temps. Nous n'accepterons désormais plus les défaites.