La sortie de Ferhat, une grosse erreur. Pour un premier match parmi l'élite, le CS Constantine a laissé un goût d'inachevé dans les rangs de ses supporters. Ces derniers, et au vu des événements connus par le club avant le match, s'attendaient à autant de difficultés devant une formation de la JSM Béjaïa qui est repartie de Constantine avec beaucoup de regrets quand au résultat final. Il faut dire que la non-participation des principaux animateurs du compartiment offensif a mis le groupe devant un cas exceptionnel. Le staff technique n'a pu, à l'évidence, trouver les palliatifs pour compenser les défections de dernière minute des Dahmane, Bouguera ou encore Effossa le Nigérian. Il fallait ainsi faire avec ce qu'il y avait dans l'effectif convoqué. Mais au-delà des éléments choisis pour la circonstance, le fait marquant aura été cette absence de système de jeu de l'équipe. Sur le terrain, il était difficile de savoir comment évoluaient les joueurs du milieu, en particulier. En effet, Hadjadj, Ferhat, Z'mit, Behloul et Gil N'gomo erraient sur le terrain sans orientation concrète et précise. Ce qui évidement allait mettre l'ensemble dans une situation délicate pour trouver l'unique attaquant aligné, en l'occurrence Cheniguer. Au rythme imposé par le milieu du terrain clubiste, il ne fallait compter que sur une montée d'un défenseur, une balle arrêtée ou un éclair de n'importe quel joueur. Ce ne fut pas le cas car sur les rares tentatives, il y avait toujours soit Maïza ou encore Zafour pour s'opposer. Avec la rentrée de Ghodbane, un autre attaquant, bien des choses avaient changé et le club local aurait pu inscrire au moins un but. C'était aussi l'avis de l'entraîneur adverse, Bouali, qui a admis en fin de rencontre que les siens avaient le succès entre les mains mais que le club local aurait pu marquer sur les rares occasions qu'il s'était créées. Un partage des points somme toute positif pour un club local encore à la recherche de ses repères et de ses marques. Et dire qu'il existe un potentiel humain des plus intéressants. Donc, c'est le travail qui manque encore. La sortie de Ferhat, une grosse erreur Faire entrer un attaquant dans le dernier quart d'heure était une option intéressante et obligatoire mais en lieu et place d'un milieu de terrain qui aurait dû sûrement être un autre élément que Ferhat. Ce dernier était l'unique joueur à garder le cuir, à gagner du terrain balle au pied et aussi à donner des balles dans le dos d'une défense bien en place. Sa sortie était des plus discutables et a privé l'équipe d'un élément capable de faire la différence. Le joueur qui relève de blessure a été l'une des satisfactions d'un milieu de terrain qui a besoin de revoir sa copie car les joueurs s'y trouvant en nombre élevé, se sont tout simplement marchés sur les pieds. Des consignes plus explicites à chaque joueur seraient les bienvenues dans un compartiment où l'on ne trouve pas moins de neuf éléments de qualité. D'autres choix pourraient être envisageables dans ce compartiment de la formation clubiste. A quoi prétendre avec un seul attaquant ? Les défections de dernière minute de certains attaquants ne peuvent à elles seules justifier l'option choisie par José Dultra, l'entraîneur brésilien du CS Constantine, d'évoluer avec Cheniguer seul à la pointe de la ligne offensive. Une stratégie vouée à l'échec bien avant l'entame de la rencontre car les proches du coach étranger connaissaient parfaitement l'axe central adverse composé de Maïza et Zaffour. Alors pourquoi prendre un risque incalculé qui avait pénalisé l'équipe tout au long du temps réglementaire ? De plus, l'unique attaquant clubiste n'avait pas le soutien voulu des milieux de terrain qui se devaient de lui apporter l'aide nécessaire car il y avait chez eux cette absence de fraîcheur physique due à la courte préparation de l'équipe. Tout porte à croire que dans les rangs clubistes, on a voulu minimiser les risques et tenter seulement de limiter les dégâts sans prétention de bousculer l'adversaire. Daïf égal à lui-même Comme à son habitude, le gardien de buts Daïf qui a été titularisé a réussi une performance de qualité en s'interposant avec brio en de multiples occasions aux tentatives des Djalit, Gasmi et autre Boulanceur. Bien en jambes et possédant la totalité de ses reflexes, il a réussi à donner l'assurance voulue à ses coéquipiers manquant encore de cohésion et d'automatismes. Pour le résultat final, il nous confia en fin de partie : « On s'attendait à pareille opposition de la part de notre adversaire du jour et des difficultés que l'on a connues. C'est un match de début de saison et c'est normal de trouver encore autant de déchets dans notre façon d'évoluer. C'est à partir de rencontres pareilles que le groupe devrait retrouver sa cohésion et sa manière d'opérer. Le résultat en lui-même est bon à prendre car tout pourrait se jouer sur une balle tant de notre côté que de celui de notre vis-à-vis. Dans l'ensemble, ce fut une partie pleine d'enseignements car on va devoir être mieux fixés sur les correctifs à apporter à partir de maintenant afin de gérer autrement les matchs prochains en commençant par celui de la semaine à venir. Il faut dire aussi qu'il y a eu certaines satisfactions quand même. Quant à ma production personnelle, je crois avoir tout simplement fait mon travail sans plus. » Pourquoi Effossa n'a-t-il pas joué ? De l'avis des responsables de la Ligue nationale, les joueurs qui évoluaient en championnat de Libye sont qualifiés par mesure exceptionnelle de la FIFA. Alors pourquoi cette défection des deux éléments du Nasr de Benghazi, en l'occurrence Effossa et le défenseur Sam ? Selon certaines indiscrétions, ces joueurs seraient qualifiés mais leurs licences n'ont tout simplement pas été retirées avec celles des autres éléments. Chose qui pourrait se faire dès cette semaine. Encore un point à éclaircir car l'absence d'un élément comme Effossa a été durement ressentie dans l'entre-jeu clubiste. C'est l'absence de ce joueur qui a entraîné le mécontentement général des supporters clubistes. Il faut que l'administration du club puisse assumer et donner les vrais motifs à la défection des deux joueurs. Pour les cas de Dahmane et Bouguera, c'est plus clair pour ceux qui se sont penchés sur la réglementation en matière de qualification des joueurs venant de l'étranger. On s'attendait à une plus forte affluence L'autre fait marquant de ce premier match aura été sans conteste l'absence d'une forte affluence. Les raisons sont simples et restent liées aux prix des places tant pour les tribunes que pour les gradins. 500 et 300 dinars restent des montants qui ont découragé les petites bourses à faire le déplacement. Ce n'est sûrement pas la présence de la télévision qui est derrière cette défection. Les dirigeants clubistes se doivent de se pencher sérieusement sur l'éventualité d'apporter des correctifs avant de revenir à des situations des années passées où le club évoluait devant des gradins presque vides. C'est certain que l'unique source de financement du club reste les recettes du stade mais un consensus peut être trouvé pour satisfaire les deux parties. Dultra sur le départ L'entraîneur brésilien du CSC, José Dultra, était accompagné du médecin du club tout au long du match. Ce dernier ne l'a pas quitté ne serait-ce qu'une minute. Et pour cause, la gravité de sa maladie puisqu'il a fait deux attaques dans les jours précédant le match. Lui-même a confirmé cette version des choses qui l'aurait poussé à mettre fin à son contrat puisqu'il nous a déclaré qu'il allait rencontrer au lendemain du match les dirigeants et trouver un terrain d'entente. Tous les proches du club sont unanimes pour dire qu'il était partant et qu'ils pensent déjà à un successeur pour mener le groupe à bon port. Mais de là à éviter toute déclaration après le match, il y a quelque chose d'incompréhensible. Cache-t-il quelque chose de particulier ? On ne le saura jamais. Les autres membres du staff technique affichent pour l'heure un mutisme à ce sujet mais pourraient retrouver leurs analyses après le départ du coach. C'est une qualité que l'on connaît bien chez nous. Dommage !