L'équipe est-elle si fragile ? Avec zéro point dans l'escarcelle, accumulant trois défaites en autant de rencontres, le SAM vient d'entamer l'une de ses pires saisons, selon les anciens sportifs de la région qui n'arrivent pas à digérer cette cascade de mauvais résultats. Après une série de matches amicaux positive, l'entame du championnat vient, encore une fois, prouver que le club est très loin du compte et qu'il ne sert à rien de patauger dans le bricolage qui devient légion dans la maison samiste où le SAM semble se plaire. Selon les échos qui nous sont parvenus de Annaba, le SAM n'a pas à rougir de cette défaite et a fait une très bonne impression comparativement aux deux dernières rencontres, mais est-ce cela suffisant ? Les compliments ne servent à rien dans ce genre de confrontations, seul le travail paie, en football, c'est la victoire qui compte, qu'importe la manière, une équipe qui joue bien, très bien même et à la fin du temps réglementaire elle est battue, elle a toujours zéro point, ce qui n'est pas à son avantage. Le SAM semble oublier cela et même le goût de la victoire, pire encore, on ne sait même plus marquer des buts ! Il ne faut pas se laisser endormir par les compliments flatteurs à la fin d'une rencontre perdue, cela ne sert à rien de se lamenter sur son sort. Le SAM se doit de réagir lors des prochaines rencontres et engranger le maximum de points, le championnat de Ligue 2 professionnel n'est pas une promenade de santé, plusieurs équipes de gros calibre visent le podium, les coéquipiers de Bahri, moins nantis financièrement, ne doivent pas laisser filer des points à domicile vu qu'ils n'arrivent pas à récolter le moindre point à l'exterieur, ce qui, peut-être, sauvera leur saison. L'exemple le plus vivace est celui qu'a connu le CR Témouchent la saison écoulée, qui, après cinq journées, n'a récolté aucun point et malgré la bonne volonté de ses joueurs dans la phase retour, il n'a pu remonter la pente et la suite on la connaît. L'équipe est-elle si fragile ? Moins nanti financièrement pour ne pas dire le club le plus pauvre de la Ligue 2 professionnel, le SAM, par la force des choses, est devenu un club quelconque, miné par les querelles intestines, embourbé dans la mauvaise gestion, n'arrive plus à décoller depuis l'entame de cet exercice. Ses meilleurs atouts sont allés sous d'autres cieux faire le bonheur des équipes plus friquées, remplacés par d'autres joueurs. Force est de constater que ces derniers ne font plus partie des plans du staff technique, on ne sait pas s'ils n'ont pas les qualités requises ou c'est par manque de confiance, une chose est sûre, le SAM est bon dernier de la classe avec zéro point et une différence de buts de -5 ! On savait l'année dernière que la défense avait encaissé 51 buts et jusqu'à l'heure actuelle, aucune solution plausible n'était venue renforcer ce compartiment qui prend eau de toutes parts. L'attaque samiste, la fierté de la saison dernière, classée sur la plus haute marche du podium avec 41 réalisations n'a, pour l'instant, inscrit qu'un seul petit but sur balle arrêtée lors de la première journée face à Kouba, dans le temps additionnel. La question que le milieu sportif de Mohammadia se pose est : a-t-on fait le bon choix dans le recrutement ? Les Barbari, Benali, Benyettou, Yebdri et Gharriche n'ont pas été bradés, c'est une certitude, leur départ aurait rapporté une manne financière non négligeable, avec cet argent on aurait pu avoir des joueurs (trois ou quatre, selon les postes) plus aguerris, vu qu'on a opté pour la continuité (staff et joueurs) donc, on devait faire un recrutement ciblé, malheureusement, les saisons se suivent et se ressemblent, le bricolage a de beaux jours devant lui. Messieurs les dirigeants, le SAM mérite plus de respect et d'égard, il faut lui rendre la place qui est la sienne et faire honneur à la région à défaut d'être la risée de tout le monde.