Un rapport complet a été bel et bien déposé le lendemain du match. La commission de discipline de la LFP, réunie lundi dernier, a eu à traiter plusieurs dossiers et prononcer des sanctions tout en laissant le dossier ouvert du match WAT-CRB, durant lequel des jets de fumigènes ont été enregistrés et signalés par l'arbitre de la rencontre. Ce qui a poussé la commission à laisser le dossier ouvert est, selon le communiqué rendu public le même jour, l'attente d'un complément d'information. Cette décision aurait été, comme rapporté par nos soins dans notre édition de mardi dernier, mal prise par les responsables de la JSK ainsi que les supporters, surtout que le CRB allait recevoir le lendemain la formation des Canaris pour le compte de la mise à jour du calendrier. Le motif avancé pour expliquer le report de la prise de décision semble n'avoir pas trop convaincu la partie kabyle. En d'autres termes, prononcer la décision du huis clos, c'est priver le CRB de ses supporters face à la JSK. Bien que le président Kerbadj ait laissé entendre que le CRB avait toute la latitude de déposer un recours dans les 48 heures qui suivent la décision. Qu'à cela ne tienne, le fait de laisser ouvert le dossier a suscité moult interrogations, surtout qu'il s'agit d'une affaire qui pouvait être traitée dans son intégralité le même jour. Même le motif évoqué, à savoir le complément d'information, soi- disant manquant au dossier, qui s'est avéré que tout a été remis le lendemain du match par le commissaire du match WAT- CRB.
Sur quel rapport s'est-on alors basé pour sanctionner le secrétaire du WAT ? Ce qui est curieux dans cette affaire, c'est que dans la série de sanctions prises par la commission à propos du match WAT-CRB, c'est que le secrétaire du club local le WAT a écopé de deux matchs fermes et d'une amende de 20 000 DA. La question qui mériterait d'être posée est de savoir : sur quel rapport alors s'est-on basé à la commission pour prononcer la décision et de quel complément parle-t-on ? Les supporters kabyles s'indignent Le moins que l'on puisse dire de la réaction des supporters de la JSK, c'est qu'ils s'indignent contre la LFP qu'ils accusent de faire dans le favoritisme, favoriser certains clubs au détriment des autres. La première cible des supporters kabyles n'est autre que l'actuel président Kerbadj, ex-président du CRB. Pour les supporters de la JSK, la commission n'a pas tardé à sanctionner la JSK pour un grief dont eux-mêmes ne sont pas coupables lors de la première journée face au MCA à Tizi Ouzou, alors que pour ce qui concerne le match WAT-CRB, on a laissé ouvert le dossier. Ce qui est certain, les supporters sont plus que jamais montés contre la LFP. ---------------------------------------------------------- Alors que Kerbadj a déclaré que le rapport n'a pas été envoyé Hansal (délégué du match CRB-WAT) : «Je l'ai envoyé le 25 septembre à 9h59» Dans une déclaration parue dans notre édition d'hier, le président de la Ligue de football professionnelle, Mahfoud Kerbadj, affirmait que «le délégué du match CRB-WAT n'a pas remis son rapport. La commission de discipline n'a pas tranché, car le dossier est incomplet. Il est donc logique que cette instance temporise afin de prendre les décisions qui s'imposent». Cette déclaration a fait tout naturellement réagir le concerné, à savoir le délégué du match qui n'est autre que l'ex-arbitre international Hansal : «Je ne vous cache pas que j'ai été surpris de lire cette déclaration de la part de Mahfoud Kerbadj. Je ne veux ni polémiquer ni quoi que ce soit, mais apporter tout simplement la mise au point suivante : Le match CRB-WAT s'est joué le 24 septembre, j'ai envoyé mon rapport le lendemain, c'est-à-dire le 25 septembre à 9h59 exactement, l'accusé de réception que j'ai en ma possession fait foi, ainsi que celui des deux autres documents que j'ai transmis. J'ai 30 ans dans le corps d'arbitrage, tout le monde connaît la valeur de Hansal, ce n'est pas aujourd'hui que je vais commencer à ne pas effectuer mon travail convenablement, celui d'envoyer mon rapport dans les plus brefs délais. Je ne veux pas que ma crédibilité soit remise en question.»