Cherif El Ouazzani annonce sa démission à Djebbari Les diagnostics établis par les spécialistes dans la matière, qui révèlent une maladie chronique pour les Hamraoua cette saison, se sont avérés juste. Djebbari et Cherif El Ouazzani venus en pompiers ont dû le vérifier à leurs dépens avant-hier soir sur le terrain gazonné du stade du 13-Avril-1958 de Saïda, où leur équipe a dû boire le calice jusqu'à la lie. Une défaite nette et limpide des Rouge et Blanc qui prouve si besoin était que le mal est beaucoup plus profond et que le problème n'est guère d'ordre financier, comme veulent le faire croire certains joueurs du Mouloudia afin de dégager leur responsabilité. Les nouveaux dirigeants du club sont appelés à voir en face la dure réalité. Le MCO n'a pas un groupe sur lequel il pourra compter pour s'en sortir. Djebbari devra mettre en tête que cette saison n'a rien à voir avec celle de 2006 ou même encore de 2008 qui a pourtant connu le purgatoire. Autant dire que la mission de la nouvelle direction s'annonce très compliquée pour ne pas dire autre chose. Tout le monde va dire «khatini» Qui est responsable de cet échec du Mouloudia en ce début de saison… Et si un malheur arrivera au MCO en fin de saison qui va porter le chapeau ? C'est la question qu'il faut se poser dès maintenant, car constatant le rendement de l'équipe on ne voit pas comment ce groupe va pouvoir éviter le purgatoire. Si on pose cette question à Djebbari et à Cherif El Ouazzani, leur réponse ne pourra être plus claire : «On a hérité d'une situation catastrophique.» Une réponse très logique, mais qui nous pousse certainement à se tourner vers les précédents dirigeants qui vont certainement nous dire qu'on ne les a jamais laissés travailler en paix, avec la montée au créneau de l'opposition depuis le début de la préparation. Donc, il faut s'attendre à des échanges d'accusations entre toutes les parties. Mais une chose est sûre, cette saison le MCO est victime d'un conflit familial et non d'un complot de forces occultes. La responsabilité est partagée Il n'y a pas à trouver un bouc émissaire pour lui faire endosser l'entière responsabilité de la situation au Mouloudia d'Oran, car tout le monde est concerné plice. A commencer par les anciens dirigeants qui ont raté leur intersaison en effectuant un recrutement et une préparation quelconque. L'opposition qui a tout fait pour détruire l'équipe sans penser aux conséquences, mais surtout les joueurs qui se sont bien cachés derrières les problèmes du clun, formant des clans au sein du groupe. Il faut dire aussi que certains représentants des autorités locales ont joué un rôle négatif dans cette affaire, en prenant position avec certaines parties. Donc, c'est tout Oran qui est responsable de la situation actuelle du Mouloudia, et non une personne ou un groupe en particulier. Le mercato risque d'arriver trop tard Au train où vont les choses, le Mouloudia risque d'avoir un pied et demi en Ligue 2 bien avant le mercato. Si l'équipe continue à enchaîner les mauvais résultats et se laisse distancer par les formations qui luttent pour le maintien, l'on voit mal comment des joueurs qui se respectent voudront quitter leurs clubs respectifs et venir tenter le diable au MCO. Déjà, les résultats de la précédente journée ont été défavorables aux Rouge et Blanc car tout d'abord le MCS a gagné dans un match à six points, l'ASK a ramené le nul face au NAHD et le MCA s'est imposé dans le derby alors que le WAT est allé forcer le CSC au partage des points. Il est encore prématuré pour les Hamraoua d'évoquer le mercato, car le sauvetage de l'équipe se fera durant les six matchs restants de la phase aller. C'est là où le sort du MCO sera connu. Une équipe plus faible qu'en 2006 et 2008 Pour mettre en relief la situation de l'équipe, on a l'a comparée à celle de 2008 qui est descendue en D2 et celle de 2006 qui a été sauvée de justesse. Cette neuvième journée du championnat de Ligue 1 a été révélatrice, puisque les statistiques ont démontré que l'équipe de cette saison est encore plus faible comparativement à celle de 2006 et 2008. Le MCO comptait six points l'année où il a été sauvé et sept durant la saison du purgatoire, alors que durant l'exercice actuel l'équipe ne compte que cinq à l'issu de neufs journées. Voici le tableau des trois saisons prises comme exemple : Saison 2005-2006 USMAn 1 - MCO 2 MCO 1- MCA 3 WAT 1 - MCO 0 MCO 0 - ASO 0 CABBA 2- MCO 0 MCO 0 - ESS 1 CRB - MCO 0 USB 2- MCO 2 MCO 1 - USMB 1 Nombre de points : 6 Saison 2007-2008 ESS 3 - MCO 1 MCO 2 - NAHD 0 CRB 1 - MCO 0 MCO 1 - USMA 1 CABBA 1 - MCO 0 MCO 1 - JSK 2 ASK 1 - MCO 0 MCO 3 - MCS 0 JSMB 3 - MCO 1 Nombre de points : 7 Saison 2011-2012 MCO 1 - USMH 2 ASK 1 - MCO 1 MCO 1 - MCEE 1 CRB 4 - MCO 1 MCO 1 - WAT 3 MCO 2 - CSC 1 USMA 2 - MCO 0 MCO 1 - JSK 2 MCS 2 - MCO 0 Nombre de points : 5 Le coach dépité par la présence de Kalaïdji Cherif El Ouazzani campe toujours sur sa décision de ne plus travailler avec les personnes qui ont constitué l'ancienne direction, qui avait mis un terme à ses fonctions la saison passée lorsqu'il était à la tête de la barre technique. Catégorique, l'ancien milieu de terrain des Hamraoua n'a pas omis de citer les noms des personnes qu'il ne veut pas voir ou même croiser au Mouloudia. Si certaines personnes se sont éclipsées du club d'autres rodent encore, à la grande déception de Cherif El Ouazzani qui a eu la désagréable surprise de croiser l'un d'entres eux. Il s'agit de Hassen Kalaïdji, qui s'est déplacé avant-hier à Saïda. En plus de la déception de la défaite, le coach mouloudéen qui s'est senti trahi par Djebbari n'avait pas le moral pour s'adresser à la presse. Il voulait aussi éviter tout dérapage en faisant des déclarations sous le coup de la déception. A. L. Cherif El Ouazzani annonce sa démission à Djebbari Comme il fallait s'y attendre, l'entraîneur des Rouge et Blanc, Cherif El Ouazzani, vient de jeter l'éponge suite à la défaite face au MC Saïda. Censé diriger la séance d'hier après-midi, le désormais ex-coach des Hamraoua s'est rendu en début d'après au bureau de Djebbari pour lui annoncer la nouvelle. Les tentatives du nouveau P-DG de la société de lui faire changer d'avis sont restées vaines, puisque Cherif El Ouazzani avait pris l'irrévocable décision de ne plus continuer sa mission à la tête de la barre technique. De retour à Oran, il a été évacué à l'hôpital Alors que ses poulains ont regagné leur domicile à l'heure de leur arrivée à 23h30, Cherif El Ouazzani, qui avait mauvaise mine durant tout le trajet, a senti un malaise. Il a dû être évacue au CHU d'Oran. Il était accompagné de Houari, le soigneur, et du manager général, Haddou Moulay. Plus de peur que de mal pour le coach oranais qui a quitté l'hôpital après avoir reçu les soins nécessaires. «Ce problème de santé a également pesé sur ma décision de me retirer de la barre technique du Mouloudia», a-t-il affirmé. On veut rappeler Henkouche Dans la bâtisse du Mouloudia, c'est la panique. Quel entraîneur va diriger l'équipe ce mardi contre l'ESS ? Certains proches conseillent à Djebbari de rappeler Mohamed Henkouche. L'on se demande si ce dernier acceptera de revenir, lui qui a été poussé à la sortie par la petite porte. Par ailleurs, c'est Maghfour et Benaballah qui ont dirigé la séance d'entraînement d'hier suite à la démission de Cherif El Ouazzani. Maghfour : «On a pourtant fourni notre meilleur match de la saison» L'entraîneur adjoint des Rouge et Blanc, Maghfour Ferhat, pense que les joueurs souffrent encore d'un blocage psychologique, ce qui explique cette défaite face au MCS. «On aurait pu revenir au moins avec le point du match nul, car on a encaissé des buts sur des erreurs d'appréciation qu'on n'aurait jamais dû commettre dans d'autres conditions. Je trouve que certains joueurs clés souffrent encore d'un blocage psychologique, vu les évènements qui se sont succédé au Mouloudia. On aurait pu ouvrir le score en première période si l'arbitre nous avait accordé un penalty qui paraissait valable. Il y avait trop de paramètres qui ont joué en notre défaveur durant ce match». L'adjoint de Cherif El Ouazzani aurait aimé que le nouveau staff technique commence le travail par un match à domicile. «J'aurai aimé qu'on entame notre travail par un match à Zabana, car on avait besoin d'un avantage de cette taille pour ce nouveau départ. D'ailleurs, on compte sur ce paramètre à l'occasion de la réception de l'ESS mardi prochain.» Concernant son avenir au sein de la barre technique de l'équipe, Maghfour est pratiquement dans la même situation que son chef de file. «Je ne sais pas ce que l'avenir me réserve, mais il est clair que je ne pourrai pas continuer à travailler sans avoir signé de contrat.»