Cette année, beaucoup de très jeunes joueurs ont explosé au très haut niveau et réalisé une grande saison. Parmi ces petites perles, on peut citer Aguero, Pato, Balotelli, Benzema ou encore Bojan Krkic. Cette année, beaucoup de très jeunes joueurs ont explosé au très haut niveau et réalisé une grande saison. Parmi ces petites perles, on peut citer Aguero, Pato, Balotelli, Benzema ou encore Bojan Krkic. Anderson, lui, est beaucoup moins médiatisé, mais reste l'un des plus beaux fleurons de cette génération dorée. Présentation. Descrption du joueur Anderson Luis de Abreu Oliveira, plus simplement appelé Anderson, est né le 13 avril 1988, à Porto Alegre, au Brésil. Il mesure 1m76 pour 69 kg. C'est un pur gaucher. Son poste de prédilection est celui de milieu offensif, voire de véritable meneur de jeu, poste auquel il jouait quand il évoluait au FC Porto. Mais il a une grande polyvalence qui lui permet de jouer à de nombreux postes. Il peut en effet évoluer en attaquant de soutien, et Ferguson, son coach à Manchester United l'a le plus souvent placé milieu relayeur (un peu comme Lampard à Chelsea ou Fabregas à Arsenal) et même parfois milieu défensif. Ses principales qualités sont une technique très largement au-dessus de la moyenne et une accélération balle au pied foudroyante, ce qui fait de lui un excellent perceur de défenses, très efficace pour éliminer plusieurs joueurs en quelques dribbles. Il possède également une bonne qualité de passes couplée à une vista absolument unique. Ce joueur voit en quelques dixièmes de seconde le moindre espace dans une défense, et réalise d'excellentes et inattendues ouvertures en profondeur pour ses équipiers qui surprennent les défenses adverses. Ses deux qualités ont fait dire de lui à ses débuts par de nombreux observateurs que ce joueur était un parfait mélange entre Ronaldinho (pour ses dribbles et sa percussion) et Deco (pour l'organisation de jeu et le sens de la passe). On peut également noter chez ce joueur une très grande endurance, doublé d'une grosse hargne, qui lui font avaler les kilomètres lors d'un match et lui permettent d'abattre un gros boulot défensif. Les débuts au Brésil : le nouveau Ronaldinho est arrivé Anderson rejoint le grand club de sa ville, le Gremio Porto Alegre, dès l'âge de 5 ans. Il y fera toute sa formation et assistera à la progression et à l'explosion du grand espoir du club : Ronaldinho, puis à son envol vers l'Europe. En 2004, le club est rétrogradé en deuxième division. Beaucoup de joueurs quittent le club mais les joueurs les plus jeunes sont conservés. Il effectuera donc ses débuts de footballeur professionnel en deuxième division brésilienne. En tout début de saison, il n'a pas la confiance de son entraîneur et n'effectue aucune apparition sous le maillot tricolor. En avril 2005 se déroule la Coupe du monde des moins de 17 ans, au Pérou. Avec le Brésil, il atteint la finale du tournoi mais les auriverdes s'inclinent lourdement face aux Mexicains de Giovanni Dos Santos 3-0. Sur le plan individuel, Anderson a réalisé une superbe compétition en étant le leader de son équipe et a illuminé pratiquement chaque match par des rushs de folie entre les défenseurs et par des ouvertures lumineuses. Il est élu «Meilleur joueur du Tournoi» devant Giovanni Dos Santos et le Turc Sahin Les supporters cariocas voient en lui le successeur à l'avenir de Ronaldinho, au sein de la Selecçao. De nombreux clubs européens se renseignent sur le joueur. De retour au pays, Anderson va enfin pouvoir jouer avec l'équipe première du Gremio, alors en lutte pour la remontée dans l'élite. Les supporters tricolor font pression pour que l'entraîneur aligne le phénomène. Anderson jouera 5 matchs en fin de saison. Il deviendra le héros de Porto Alegre en inscrivant lors du match de barrage pour la montée, face à Nautico, l'unique but du match, un chef d'œuvre, qui renvoie le club dans l'élite, alors que l'équipe évoluait à sept sur le terrain ! Anderson prend alors la place laissée vacante par Ronaldinho dans le cœur des supporters tricolor. Mais le nouvel idole du Gremio ne sera pas de l'aventure en première division avec son club formateur. En effet, plusieurs grands clubs européens se sont mis sur les rangs pour enrôler le prodige et Anderson ne résistera pas aux sirènes provenant du Vieux Continent, il quitte le Brésil fin 2005, sans jamais avoir joué en première division, il a 17 ans. Transfert au FC Porto, un tremplin vers les sommets Anderson décide donc de rejoindre, lors du mercato hivernal, le Portugal, point de chute de très nombreux joueurs sud-américains, venus tenter l'aventure en Europe. Il signe au FC Porto, où les supporters voient en lui le prochain dans la lignée des n°10 brésiliens meneurs de jeu des Dragoes : Deco parti à Barcelone après la victoire en Ligue des Champions il y a 1 an et ½ ; et Diego, l'autre grand espoir brésilien mais qui n'aura jamais réellement convaincu le public portista et qui partira vers d'autres cieux à la fin de saison. Le Brésilien débute d'abord avec l'équipe réserve et les jeunes, pour se mettre en bonne condition physique et s'adapter tranquillement au climat et à la vie au Portugal. Anderson fait ses grands débuts sous le maillot Azui e Branco à quelques semaines de la fin de la saison, le 5 mars 2006, en entrant en jeu lors d'un match de championnat. Anderson rejouera en tout et pour tout 2 autres bouts de matchs en championnat cette saison, et sera couronné avec son équipe Champion du Portugal, bien que sa contribution à la conquête de ce titre ait été infime. Cette demi-saison en lusitanie n'aura été qu'une période d'adaptation. Au début de la saison suivante (2006/2007), le Brésilien est attendu par les supporters portistas. Il endosse le maillot du club floqué du n°10, et se voit confier par son entraîneur Jesualdo Ferreira une place de titulaire indiscutable dans l'équipe. Et le jeune brésilien répond présent bien au-delà des attentes. Il réalise des premiers matchs de folie, démontrant toute la diversité de ses qualités : accélérations, dribbles, organisation du jeu... Il fait également ses premiers pas sur la scène européenne, en Ligue des champions, où il dévoile aux yeux de toute l'Europe l'étendue de son potentiel, lors des matchs face au CSKA Moscou et à Arsenal. Le Brésilien s'impose comme le patron et le meilleur joueur de son club, et peut-être tout simplement le meilleur joueur de SuperLiga, alors que le jeune homme vient tout juste d'atteindre la majorité. Mais début 2007, le prodige est stoppé net dans son ascension. Lors d'un match face au grand rival lisboète du Benfica, Anderson est victime d'un attentat de Katsouranis qui lui casse net le genou. Le jeune Brésilien passera presque 6 mois hors des terrains pour soigner sa grave blessure. Il reviendra en toute fin de saison pour jouer les derniers matchs de championnat. Il remporte sa deuxième SuperLiga d'affilée avec le FC Porto. Le sélectionneur brésilien Dunga le convoque de façon assez surprenante pour jouer la Copa America, qui se déroule au Venezuela cet été là, alors qu'Anderson n'a jamais été appelé en sélection nationale et que, de plus, il a peu de temps de jeu dans les jambes. Le Brésil remporte le tournoi mais Anderson n'aura disputé qu'un bout de match, une entrée en jeu face au Mexique, lors du dernier match de poule. Cela aura été sa première sélection avec les A. A la fin de cette saison, quelques grands clubs, comme le FC Barcelone, Chelsea et Manchester United, approchent le joueur et son club pour négocier un transfert. Les Mancunniens mettent le paquet et obtiennent la signature du joyau brésilien contre une somme d'environ 30 millions d'euros pour le FC Porto. Départ vers Manchester United, the Road of Glory Anderson quitte donc les Dragoes pour rejoindre les Red Devils, il prend le numéro 8, laissé vacant par Rooney qui a souhaité enfiler le numéro 10. Il rejoint à Manchester 2 ex-pensionnaires du championnat portugais : Cristiano Ronaldo et Nani, qui deviendront ses deux meilleurs compagnons sur le terrain comme en dehors, et qui l'aideront à s'adapter à sa nouvelle équipe. Avec ces deux derniers, et d'autres jeunes comme Wayne Rooney, Carlos Tevez ou Michael Carrick, Anderson fait partie de la génération couvée par Sir Alex Ferguson, qui souhaite la voir s'imposer à plus au moins long terme sur le toit de l'Europe. Mais le début de saison est des plus compliqués pour le Brésilien qui réalise de mauvais matchs. Lors de son tout premier match de championnat, face à Sunderland, Ferguson le fait sortir dès la 35e minute car son joueur est complètement à côté de son match. Les prestations suivantes ne sont pas plus convaincantes, notamment un match face à Everton où le Brésilien rate absolument tout ce qu'il tente. De plus, Anderson est aligné à ce moment-là à un poste de milieu défensif (au mieux de milieu relayeur) qui ne correspond pas du tout à son profil. Il est bridé dans son jeu offensif et ne semble pas à l'aise. Malgré de la bonne volonté, il n'arrive pas à atteindre un bon niveau Ferguson déclare ouvertement ne pas être satisfait du rendement de son milieu et la presse parle d'un retour en prêt du brésilien au Portugal, pour essayer de retrouver un meilleur niveau. Les supporters mancunniens craignent d'avoir recruté un nouveau Kleberson, le grand espoir brésilien arrivé du côté d'Old Trafford en 2002 après un Mondial réussi, et qui s'est complètement planté dans cette équipe et est parti au bout de 2 ans et une petite quinzaine de matchs joués. En manque de confiance, confronté à une concurrence très rude au milieu de terrain avec des Paul Scholes, Owen Hargreaves, Michael Carrick et autres Darren Fletcher, Anderson est dans une situation difficile. Mais il s'accroche et commence à réaliser de bien meilleurs matchs avec l'arrivée de l'automne. Les supporters reprennent confiance en lui. Vers la fin d'année, Paul Scholes, le métronome de l'équipe, se blesse gravement et devient indisponible pour plusieurs mois. Anderson est son remplaçant naturel pour ce poste et devient titulaire indiscutable dans l'entrejeu mancunien. Il retrouve un poste plus offensif, se rapprochant de celui de meneur de jeu qu'il occupait au FC Porto. Il réalise de très grosses performances lors des matchs d'hiver, en Ligue des champions comme en championnat, notamment face à Liverpool, où au marquage de Gerrard, il musèle celui-ci durant les 90 minutes du match ; et face à Arsenal en Cup, où Manchester United écrase son adversaire 4-0. Anderson réalise un match plein et gagne son match dans le match face à son alter ego Gunner, Cesc Fabregas, l'humiliant au passage sur un dribble superbe. Par ses accélérations et ses ouvertures toujours inspirées, Anderson donne du peps au jeu de son équipe. Il apporte du liant entre le milieu et l'attaque. De plus, il se bat comme un lion. Il parcourt des kilomètres et ne rechigne pas aux tâches défensives. Cette attitude plaît au public anglais et Anderson devient le chouchou d'Old Trafford. Au printemps, le capitaine Paul Scholes revient de sa blessure et retrouve sa place de titulaire. Anderson retourne donc sur le banc mais est désormais dans les petits papiers de Ferguson qui l'utilise assez régulièrement, notamment en championnat où il est très souvent aligné d'entrée. Les Red Devils remportent cette saison la Premier League mais surtout, ils atteignent la finale de la Ligue des champions face à Chelsea. Anderson n'est pas titulaire, il rentre à la dernière minute des prolongations pour jouer les tirs au but. Alors que le score est de 4-4 (t.a.b bien sûr) et que John Terry vient d'envoyer son tir sur le poteau, Anderson est le 6e tireur de son équipe, donc le premier du passage «mort subite». Mais le Brésilien ne tremble pas et bat le grand Petr Cech d'un tir en force plein centre. Quelques penaltys plus tard, Moscou verra Anelka manquer sa frappe face à Van Der Sar et Manchester United soulever la coupe aux grandes oreilles. Le prodige brésilien et son club réalisent donc le doublé Championnat-C1. A noter que c'est le 3e titre consécutif de champion national pour Anderson, après les 2 SuperLigas raflées avec le FC Porto. Anderson a réalisé une bonne saison chez les Red Devils, montrant qu'il est l'un des futurs hommes forts de cette jeune équipe. Cependant, une statistique vient faire tâche dans sa saison : le nombre de buts marqués : zéro, toutes compétitions confondues. Bien que scorer ne soit pas sa mission, un milieu offensif, surtout dans un club qui joue comme Manchester United, se doit de marquer quelques buts. Il a bien sûr réalisé de solides matchs et effectué plusieurs passes décisives, mais il n'a pas eu l'efficacité ni l'audace nécessaire pour ouvrir son compteur but en Premier League. Mais malgré ce “problème'” on peut considérer que le Brésilien s'est montré plus que satisfaisant cette saison, en s'étant parfaitement intégré à l'équipe et en ayant joué pas mal de minutes, pour une première saison dans un si grand club et à seulement 19 ans. L'avenir lui appartient Anderson est appelé à devenir à court terme le remplaçant du mythique Paul Scholes au poste de «milieu à tout faire» chez les Red Devils, mais il devra se montrer plus «buteur». Le Cantona Roux pourrait effectuer cette année sa toute dernière saison professionnelle. Anderson devrait donc être plus souvent titularisé pour préparer en douceur le futur Manchester sans Scholes. En sélection, Anderson est régulièrement appelé par Dunga mais n'est jamais titularisé. Il effectue cependant parfois de bonnes entrées. Et dans un milieu de terrain où seul Kaka est indiscutable (Ronaldinho étant pour l'instant out et Diego transparent sous le maillot national), le prodige de Manchester aura sa chance de décrocher une place de titulaire dans l'entrejeu brésilien pour le Mondial 2010. Agé aujourd'hui de 20 ans, l'enfant prodige a l'avenir devant lui et le potentiel pour s'imposer très bientôt comme l'un des tous meilleurs joueurs au monde.