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Pato : Le «canard» aux mille astuces
Publié dans Le Buteur le 24 - 07 - 2009

Le gamin n'a que dix-sept ans quand il dispute son premier match en championnat brésilien, avec l'Internacional de Porto Alegre.
Le gamin n'a que dix-sept ans quand il dispute son premier match en championnat brésilien, avec l'Internacional de Porto Alegre. En ce 26 novembre 2006, son équipe joue contre Palmeiras et elle s'impose sur le score sans appel de 4-1. D'emblée, le gamin au nom qui fait
«coin coin» fait parler de lui avec une passe décisive, une transversale et un but. D'ailleurs c'est bien simple, dès qu'il débarque quelque part il baptise son passage en faisant trembler les filets. Une délicieuse tradition qui a l'art de rassurer au plus vite les recruteurs. Le 28 février 2007, sa première apparition en Copa Libertadores est saluée par une réalisation face à Emelec (3-0). Le 31 mai de la même année, en Recopa sudamericana il en plante un fort joli aussi contre Pachuca (1-2). Quelques mois plus tôt, lors du Championnat du monde des clubs, il devient le plus jeune buteur dans une compétition FIFA -mieux que Pelé ! - avec ses dix-sept ans et deux cent deux jours. Cela se passait au Japon, en 2006, en demi-finale face aux Egyptiens d'Al Ahly. L'Internacional décrochera le titre, le premier pour Pato.
Pato de Pato Branco
Pato, surnom qu'il s'est donné parce qu'il vient de Pato Branco «canard blanc», dans le Paraná, n'a jamais attendu pour se faire connaître. Dès l'âge de douze ans, il est repéré par le club Gaucho.
Depuis ses cinq printemps, il tripote la balle, sur l'herbe et en salle. C'est là qu'il s'est forgé cet art si brésilien du dribble. Le temps d'être roi du championnat sud-américain des -20 ans, en 2007, il est recruté par le Milan AC. Il n'a pas encore eu le temps de souffler ses dix-huit bougies, il devra donc attendre quelques mois avant de disputer un match officiel. Tout s'est joué à deux jours près. Son contrat avec le club lombard est apposé le 31 août 2007… or il est né le 2 septembre 1989. Le voilà contraint d'attendre l'ouverture du mercato hivernal, le 1er janvier 2008, pour être autorisé à rejoindre ses camarades dans le championnat. C'est chose faite dès le 13 janvier, à San Siro face à Naples. Le Milan AC, en panne sèche, n'a pas encore glané la moindre victoire sur sa pelouse. Avec Pato tout s'emballe. Les Napolitains s'inclinent 2-5… et Alexandre Rodrigues Da Silva marque sur contre.
«Dans le sillage des plus grands»
Dès la rencontre bouclée, Silvio Berlusconi, tout puissant président du Milan AC, a ces mots : «Pato s'inscrit dans le sillage des plus grands qui l'ont précédé sous le maillot rossonero. Il a un potentiel incroyable et une marge de progression dont on ne peut encore imaginer les limites.» Pendant ces mois sans pouvoir être aligné sur une feuille de match, les dirigeants ont eu l'occasion de faire plus ample connaissance avec le phénomène. Le joueur utilise ce laps de temps pour bien connaître ses coéquipiers, s'habituer à l'ambiance, au cadre de vie.
Bref, il fait son trou au sein d'un collectif aux mille et une stars. Ce qui impressionne toujours le gamin qu'il est encore, c'est de côtoyer Ronaldo. «Jouer à ses côtés est un moment que je porterai dans mon cœur pour le restant de mes joueurs. Quand j'étais enfant, sur les terrains, je répétais sans cesse à mes amis ‘je suis Ronaldo, je suis Ronaldo', en portant le maillot de mon idole. J'espère réussir une aussi grande carrière que lui.» A Milan, il ne parle pas encore italien, mais il y a assez de Brésiliens autour de lui pour lui faciliter son intégration.
Chelsea, le Real et l'Inter le voulaient
Malgré son âge poupon, les plus grands clubs d'Europe s'étaient alors penché sur son berceau de l'Internacional. Chelsea, le Real Madrid et l'Inter de Milan le voulaient, Pato a choisi le noir et le rouge. «Mon choix a été conditionné par ma famille et mon agent, confie-t-il. Beaucoup de Brésiliens jouaient alors au club, dont Emerson que j'avais déjà croisé. Quand j'ai annoncé à mes parents ma décision, ils m'ont répondu : ‘Pars tranquillement, nous sommes certains que tu réaliseras une belle carrière.'»
Leonardo, l'ancien du Paris SG et du Milan AC, a donné son aval pour le recrutement, comme il l'avait fait quatre ans plus tôt avec Kaká. En Italie, il vit auprès de ses parents, Geraldo et Roseli, une vie de jeune homme tranquille qui ne colle en rien à son statut de star du ballon rond dans l'autre pays du football. Brésilien, sa famille compte beaucoup pour lui, d'autant plus qu'il a eu l'occasion de vivre un moment douloureux où la force des ses proches l'ont aidé à surmonter la douleur de l'expérience.
Tumeur bénigne à dix ans
A dix ans, une tumeur osseuse est diagnostiquée. Elle est bénigne, on doit l'opérer sous peine de fragiliser tout le bras et hypothéquer toute chance de carrière de footballeur. «Ce fut très douloureux. Après l'opération, une nouvelle complication a été décelée. J'ai dû subir plusieurs infiltrations. C'est une épreuve ancrée en moi car ma mère était à mes côtés, nous pleurions ensemble. C'était vraiment difficile. Ce passage de ma vie m'a grandi et le soutien de ma famille fut crucial.» A dix-neuf ans, on a encore besoin de papa et maman.
Mais qu'a-t-il de fabuleux ? Qu'y a-t-il de si extraordinaire dans son jeu ? Déjà, balle au pied il sait tout faire et plus encore. «Je n'ai jamais vu un joueur vivre un tel baptême du feu, confie l'ancien artificier rossonero, José Altafini. Avant de débuter, il avait été soumis à une énorme pression, mais cela ne l'a pas empêché de jouer avec une tranquillité extraordinaire, preuve de sa force de caractère. Avec Kaká, Ronaldo, Seedorf et Pirlo, il fait partie de ces joueurs qui dialoguent avec les pieds. Le Milan est lancé vers de grandes conquêtes.»
Un transfert record
On attend toujours beaucoup de lui, il répond sans cesse présent. A l'été 2007, quand le Milan AC fait son marché avec ce gamin qui porte encore un appareil dentaire, le club n'hésite pas à débourser 22 millions d'euros et à verser un salaire annuel de deux millions au joueur en herbe. Le transfert est un record pour son jeune âge, cette année-là c'est le plus gros conclu dans le Calcio. Cela aurait pu mettre une pression d'enfer sur ses frêles épaules – 1,79m pour 72kg -, en fait pas du tout. Il assume son statut et joue sans trembler.
Ses démarrages surprennent toujours ses anges gardiens, à chaque rencontre il multiplie occasions et tirs au but, il a l'art du contre-pied et du contrôle orienté. Dans un mouchoir de poche il est capable d'enrhumer n'importe quel défenseur. Vif, explosif, il a toutes les qualités rêvées pour être un grand magicien brésilien. Naturel dans son jeu, dans la vie, il montre un culot à toute épreuve face aux meilleurs, aux plus grands et aux plus méchants. L'homme ne gamberge jamais, ne renonce pas plus, sa force mentale est énorme.
«Le Ronaldo des débuts»
De lui, Carlos Dunga, le sélectionneur, dit ceci : «Pato est comme le
Ronaldo des débuts, avec la même rapidité et le même sens du but.» Julio Cesar, l'ancien de la Seleção 1986, ajoute : «Je ne lui trouve pas de points faibles sur le plan technique. Il possède un plus par rapport aux attaquants classiques venus du Brésil, c'est son jeu de tête implacable. Le Milan AC doit juste lui donner du temps, mais je ne m'inquiète pas : le gamin apprend vite.» Cette saison il a pris en main l'attaque du club, palliant quelques pannes (Chevtchenko…).
Autre louange, toujours de Silvio Berlusconi : «Avec Pato, j'ai éprouvé les mêmes sensations que lorsque j'ai vu les premières images de Van Basten.» De Ronaldo à Rossi ou Careca, on le compare aux meilleurs et cela ne l'effraie pas. «La réputation ne fait pas tout, il faut aussi de la chance. Ce qui m'arrive est flatteur et exceptionnel.» Son secret réside sans doute dans une incroyable fraîcheur malgré les millions qui valsent au-dessus de lui. Sur lui repose le poids de la réussite d'un club mythique et lui garde sang-froid et une sorte de naïveté.
Situation actuelle
Club actuel : Milan AC
Numéro : 7
Nom complet : Alexandre Rodrigues Da Silva
Surnom : Pato
Nationalité : Brésilienne
Date et lieu de naissance : 2
septembre 1989 à Pato Branco, Brésil
Taille : 1m80
Poste : attaquant
Palmarès
Champion du Brésil des moins de 20 ans : 2006
Coupe du monde des clubs : 2006
Recopa Sudamericana : 2007
Champion d'Amérique du Sud des moins de 20 ans : 2007
Coupe des Confédérations : 2009


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