Ighil : «La lucidité devant le but est un point à travailler encore» Hanifi, le fruit de la patience Même s'il ne s'exprime pas beaucoup ces derniers temps, le premier responsable du club est revenu à la fin du match sur le résultat enregistré par son équipe. Hannachi, qui discutait avec ses proches, estimait que les joueurs ont fait preuve de beaucoup de courage pour revenir dans le match, même si la victoire était prenable. En gros, le premier responsable du club était satisfait du rendement du groupe qui s'améliore au fil des rencontres, ce qui rassure les dirigeants. «On aurait pu tuer le match en première période» Dans un premier temps, Hannachi a parlé brièvement de la première manche, estimant que ses joueurs auraient pu tuer le match d'entrée, faisant référence à l'action de Hocine Metref. Il dira à ce sujet : «Vu les nombreuses actions créées en première période, je dirai qu'on aurait pu tuer le match en première période. Lorsqu'on ne marque pas, on finit par encaisser. Le but de l'ESS nous a surpris, car il est venu après une erreur de Asselah.» «J'étais joueur et je sais à quel point il est difficile de combler un retard de 2 buts» Par la suite, Mohand Cherif Hannachi a salué le revirement de situation des joueurs qui sont revenus dans le match après un retard de 2 buts. Il dira à ce sujet : «Croyez-moi que dans ce genre de rencontre, il n'est vraiment pas facile de revenir au score. J'étais joueur et je sais ce qu'il faut endurer. Combler un retard de 2 buts est déjà une bonne chose. Rien que pour ça, je félicite les joueurs pour cet effort.» «C'est maintenant que l'équipe retrouve ses repères» Il ajoutera : «Je sens que c'est maintenant que l'équipe commence à retrouver ses repères que ce soit sur le plan physique ou tactique. Le plus important à mes yeux est que le groupe est en pleine progression depuis le début du championnat. C'est rassurant en prévision de la phase retour. Je ne doute pas un seul instant que la JSK retrouve la place qu'elle mérite d'ici à la fin de la saison.» «C'est fabuleux de voir les supporters soutenir l'équipe alors qu'elle venait d'encaisser un but» En dernier lieu, Hannachi est revenu sur la réaction des supporters qui sont restés pour la énième fois aux côtés de leur équipe, même dans les moments les plus cruciaux de la rencontre. Il conclut : «Le public de la JSK est revenu au 1er-Novembre et c'est fabuleux de voir qu'il a soutenu l'équipe au moment où elle a encaissé le premier but. Cela prouve que le public kabyle reste et restera toujours fidèle à la JSK.» Hanifi, le fruit de la patience Tout le monde a été unanime à dire que Salim Hanifi progresse de match en match en cette fin de phase aller. Les deux buts inscrits en deux matches de suite ne sont pas le fruit du hasard, mais celui du travail et de la patience après plusieurs journées dans le banc des remplaçants. Il aura fallu que le coach Ighil ose sacrifier Hemani et donne la chance à son jeune joueur pour que l'ex-Koubéen se révolte et marque son territoire. Face à l'ESS samedi dernier, il a sorti le grand jeu une nouvelle fois. Dès les premières minutes, Hanifi a brillé sur une action où il a envoyé Belkaïd dans le décor avant d'offrir un ballon sur un plateau d'argent pour Metref qui a manqué d'efficacité devant le but. Quelques minutes plus tard, Hanifi a refait le coup, toujours pour Metref, qui a vu son ballon passer tout juste au-dessus de la barre transversale. C'est en seconde période que les efforts du joueur ont été récompensés avec un premier but. Salim ne s'est pas arrêté là, puisqu'il a provoqué un penalty quelques minutes après son but. Un penalty transformé avec brio par Tedjar. Il est clair que Hanifi avait la rage de prouver à son entraîneur qu'il avait sa place dans le onze et qu'il peut désormais compter sur ses services, promettant le meilleur dans le futur proche. Suffisamment pour prouver qu'il est l'attaquant n°1 Même s'il faudra beaucoup plus de temps pour se faire une idée précise sur les qualités du joueur, cela est suffisant pour constater que Salim est actuellement l'attaquant le plus en forme en cette période de la saison. Sans aucun doute, Salim Hanifi est l'attaquant n°1 de la JSK après deux rencontres qui se sont soldées par deux buts. Avec plus de temps de jeu dans les jambes, Hanifi ne sera que meilleur. Au staff maintenant de lui maintenir son niveau au plus haut point. «A présent, je dois rester stable» Vu la physionomie, êtes-vous satisfait de ce nul de 2 buts partout face à l'ESS ? Même si je reste persuadé que nous sommes passés devant un succès, je dirai que ce nul n'est finalement pas si mauvais que cela. Je pense que la seule satisfaction est le fait d'avoir renversé la tendance en seconde période. Croyez-moi, ce n'est pas chose facile de trouver la faille à deux reprises. En tout cas, nous nous sommes pas mal débrouillés. Ne pensez-vous pas que le fait d'avoir raté beaucoup de buts en première période a permis à l'adversaire de reprendre confiance dans le match ? Je reconnais que nous avons fait face à un manque d'efficacité devant. On aurait pu inscrire au moins deux buts en première mi-temps. Je pense que ça aurait vraiment changé la physionomie du match. Maintenant, il ne faut accabler personne. Comme nous l'a expliqué le coach, nous avons fourni un match bien meilleur que face à l'USMA. A choisir, je préfère un deux à deux qu'un zéro partout. Vous avez été l'auteur d'une prestation exceptionnelle, avec un but inscrit et un penalty provoqué en cours de jeu qui vous a permis de remettre les pendules à l'heure. Vous attendiez-vous à pareille prestation ? Bien sûr que l'on s'attend au meilleur lorsqu'on est motivés pour sortir du lot, mais surtout lorsqu'on a les qualités pour briller. Depuis que je suis à la JSK, je n'ai qu'une seule idée : m'imposer dans cette équipe. Pensez-vous qu'aujourd'hui, vous avez atteint votre objectif ? Je pense avoir atteint une partie de mon objectif, à savoir réussir à convaincre le staff, mes dirigeants et les supporters de mes qualités. Je ne me prends pas la tête car le plus dur reste à faire, mais en ce moment, j'ai un sentiment de satisfaction car je sais que je suis sur la bonne voie. Pensez-vous avoir au moins gagné cette place de titulaire que vous cherchiez ? Oui, je le pense. Toutefois, je suis conscient que je dois rester stable lors des prochaines journées. Je ne veux pas être comme ces joueurs qui brillent deux ou trois journées et dont on n'entend plus parler après. La stabilité à ce stade de la compétition est très importante. Je veux marquer d'autres buts et briller davantage. Que vous faut-il pour rester stable ? En plus du travail sur le terrain, je dirai que l'hygiène de vie est très important. Je ne rate aucune sieste. Je fais attention à ma nourriture et je n'effectue pas de navette entre Alger et Tizi Ouzou pour rester le plus en forme possible. Avant le penalty, vous avez demandé à Tedjar de vous laisser le tirer. Que vous a-t-il dit à ce moment-là ? J'avais demandé à Tedjar de me laisser le tirer afin d'inscrire un doublé. Il m'a dit qu'il était prêt à le mettre au fond. Je l'ai laissé faire. L'important, c'est de marquer. En vous voyant jouer, de nombreuses personnes estiment que vous êtes plus efficace que Yahia-Cherif lorsqu'il était à la JSK. Quel effet ça fait ? Ça me flatte qu'on me compare à Alilou (Yahia-Cherif, ndlr). C'est un joueur qui a réussi à décrocher un contrat professionnel en France. Et le fait de dire que je suis meilleur que lui est extrêmement motivant. En tout cas, on vient du même club. J'ai d'ailleurs toujours une pensée pour le public du RCK qui m'a toujours poussé à aller de l'avant. Aujourd'hui, je vis la même chose avec le public de la JSK qui m'a ovationné face à l'ESS. Je dirai que cela ne peut que m'encourager à travailler davantage pour briller encore plus. Est-il vrai que vous vous sentez plus à l'aise sur le côté gauche qu'en pointe ? Oui, c'est exact. D'ailleurs, mon poste de prédilection n'est pas attaquant de pointe. J'aime jouer sur le côté, car j'adore aller provoquer les attaquants. Est-ce le fait de jouer des deux pieds qui vous rend si puissant ? Cela m'aide beau-coup. C'est une de mes forces, car il est impératif de bien jouer des deux pieds, notamment lors des centres en retrait et les tirs. Y a-t-il un autre secret qui se cache derrière cette grande forme ? Je pense qu'à part le travail sérieux et la persévérance, il n'y a pas d'autre secret. J'essaye de garder le moral et de bosser dur. Je me suis toujours comporté ainsi même lorsque je ne jouais pas. Il va mieux Ayant contracté une blessure lors du match d'avant-hier contre l'Entente, l'attaquant kabyle, Salim Hanifi, qui a terminé difficilement la partie, a ressenti d'atroces douleurs au niveau de la cheville. D'après une source proche du joueur, nous avons appris que ce dernier va beaucoup mieux et pour preuve, il sera présent lors de la séance de reprise prévue demain à 16h. Ighil : «La lucidité devant le but est un point à travailler encore» Pour l'entraîneur en chef de la JSK, Ighil, son équipe avait largement la possibilité de tuer le match dans le premier quart d'heure. Ses joueurs ont raté l'ouverture du score à trois reprises avant de se faire surprendre sur «un tir anodin», comme qualifiait Ighil un but suivi du deuxième de retour de la pause. L'entraîneur kabyle estime que, même si son groupe n'a pas gagné le match, il reste à féliciter pour son comportement sur le terrain. Les Canaris ont réussi à niveler la marque et remonter le retard est pour le coach un point important à retenir de cette énième affiche entre Kabyles et Sétifiens : «Le match fut plein de rebondissements et difficile pour ceux qui ont une petite santé. Nous avons encaissé sur un tir anodin au moment où l'on dominait les débats. Pourtant, tout le monde a vu que nous avons bien entamé le premier quart d'heure durant lequel nous aurions pu marquer au moins trois fois. Ce fut aussi difficile d'expliquer aux joueurs que la partie n'est jamais terminée pour les motiver à rester dans le match. Je considère, par contre, que revenir au score et remonter les deux buts de retard est un pas important à retenir dans la reconstruction de l'équipe.» Par ailleurs, Ighil a regretté le nombre d'occasions ratées, lesquelles pouvaient largement mettre la JSK sur orbite. «Je reconnais que nous manquons toujours de lucidité devant le but adverse, c'est là une lacune constatée face à l'ESS et un autre point que nous travaillerons encore pour mieux se comporter en attaque la prochaine fois», a ajouté Ighil. «Les points perdus à domicile, nous les ramènerons de nos prochains déplacements» La JSK a, depuis l'entame de saison, perdu 9 points à domicile contre 7 récoltés hors de Tizi. Ighil reste toutefois convaincu de la possibilité de les rattraper lors des prochains déplacements, deux en tout, avant la fin de la phase aller, face au NAHD et l'ASO : «Certes, nous avons le regret de comptabiliser deux autres points de perdus à la maison ; cela qui fait neuf en tout, mais il ne faut pas minimiser des sept autres récoltés à l'extérieur. Les points perdus à domicile, nous ferons tout pour les ramener de nos prochains déplacements.»