Les joueurs décrient la gestion du président Lors de la réunion qui s'est déroulée dans la salle de conférences au niveau stade, le président du conseil d'administration, Azzedine Gana, n'a pas apprécié l'attitude prise par les joueurs pour revendiquer leurs salaires. «Je me demande pour quelle raison les joueurs ont boycotté la séance de mardi après-midi, alors que la réunion d'aujourd'hui (NDLR : mercredi) était déjà programmée. Il suffisait de patienter au lieu de faire grève. Je ne sais pas pourquoi ils se sont comportés de la sorte. Je ne vise personne par mes propos et je ne sais pas à quoi rime tout cela. J'ai demandé vainement des explications aux joueurs qui n'ont rien trouvé pour se défendre. Y a-t-il manipulation ? Je n'en sais pas trop pour l'instant», a-t-il déclaré, avant de poursuivre : «Mais je n'ai pas hésité à dire aux joueurs que leur attitude est une forme de chantage et cela ne me plaît pas. Quant aux salaires, je commencerai à les verser progressivement à partir de jeudi et cette procédure se poursuivra jusqu'à la semaine prochaine. A ce moment-là, tous les joueurs seront régularisés. La prime du match gagné face au MCA leur sera également octroyée lundi prochain.» «La coupe est une priorité» Dans le même discours, le président en exercice du CA a également évoqué le tirage au sort de la Coupe d'Algérie et les futurs adversaires de son équipe dont le palmarès dans cette épreuve reste assez étoffé, puisqu'il a réussi à rafler ce trophée à six reprises. Mais le dernier sacre remporté par les Belouizdadis remonte à l'édition 2009. C'est dire que le CRB se doit de renouer avec les titres. C'est ainsi que Gana a, à travers son discours, voulu faire comprendre que la coupe est une tradition au club : «Concernant la Coupe d'Algérie, je souhaite que le Chabab fasse un long parcours, car le trophée nous intéresse et constituera donc une de nos priorités cette saison.» «J'ai déjà mis 8 milliards» Attendant certainement l'ouverture du capital pour décider de son avenir, le premier responsable du club a laissé entendre que l'opération lui sera d'un grand secours, surtout sur le plan moral : «L'ouverture du capital sera mon jour de fête. J'ai toujours affirmé être favorable à cette opération, mais pour mon avenir, je le déciderai au moment opportun. Concernant mon apport personnel, je dois vous informer que j'en suis à 8 milliards de centimes investis jusque-là.» --------------------- Les joueurs décrient la gestion du président Menaçant ses joueurs de représailles alors qu'il n'est même pas capable de tenir ses engagements, le président Azzedine Gana doit impérativement et logiquement démissionner de son poste car les joueurs défendant les couleurs d'un prestigieux club comme le Chabab sont devenus par la force des choses des salariés à la petite semaine. Un remue-ménage à la tête de l'administration serait en gestation et s'impose de lui-même. Gana devra partir de son propre gré ou sera évincé par les membres du bureau et les actionnaires. Le mouvement de grève déclenché une nouvelle fois (le troisième cette saison) par les joueurs qui ont cependant l'appui du staff technique précipiterait le départ de Gana et donnerait la direction du club, en attendant l'ouverture du capital dans le pire des cas, à une mission d'intérim. La confiance en ce président est malheureusement réduite à néant et personne ne croit désormais à ses discours décousus et contradictoires. Un joueur, qui veut garder l'anonyme, nous a déclaré : «L'unique chose pour nous faire patienter et que le président aime souvent répéter, c'est de nous armer de courage, je crois qu'il se trompe d'endroit, on n'est pas dans une clinique d'accouchement que je sache. D'ailleurs me concernant, je n'ai plus confiance en lui car un responsable de son rang devrait avoir un comportement digne de son statut et daigne au moins répondre aux appels de ses éléments. Je n'ai jamais vu un président qui garde son cellulaire éteint à longueur de journée, voire des semaines. C'est de l'irresponsabilité et de l'inconscience.» Djaâdi et Hassani seraient-ils prêts à aider le club ? La tenace crise financière dont la formation du Chabab n'a pu se débarrasser depuis la saison dernière et la situation qui s'est considérablement dégradée depuis la venue de Azzedine Gana à la présidence du conseil d'administration devraient inciter les dirigeants actuels à renouer le contact avec les enfants du club et les sensibiliser à revenir sauver les meubles. Dans cette optique, certains dirigeants, à l'instar de Djaâdi et Hassani, toujours fidèles et qui n'ont jamais refusé de répondre à l'appel du cœur, auraient été approchés pour revenir car il y a véritablement péril en la demeure. Le Chabab de par ses résultats obtenus jusque-là et de par son standing mérite non seulement un président auguste mais aussi en mesure de préserver le statut du club qui se trouve actuellement au plus bas de l'échelle. Ainsi, les membres du CSA, à leur tête Mohamed Belaïd, à la recherche d'éventuels investisseurs et de liquidités permettant de désamorcer encore une fois la crise, se démènent pour assurer la stabilité et la continuité du club. --------------------- Quelques supporters présents Des inconditionnels du club, inquiets de la situation que vit le CRB suite aux récents événements ayant troublé la quiétude de l'équipe, s'agissant du boycott de la séance de mardi après-midi, se sont déplacés hier au stade du 20-Août pour s'enquérir de la situation et aller aux nouvelles. En effet, les fans, en apprenant que le président Azzedine Gana sera présent, n'ont pas hésité à faire un saut pour s'expliquer avec les dirigeants et discuter avec les joueurs. Les coéquipiers de Rebih, qui n'ont plus rien à se reprocher, sont en position de force pour réclamer leur dû. Leur patience a dépassé les limites, les victoires acquises (déplacement et derby) d'ailleurs dans les mêmes conditions (salaires impayés) prouvent si besoin est que d'énormes sacrifices et efforts furent déployés par les joueurs et le staff technique pour pouvoir réaliser de tels exploits, alors que Gana continue toujours d'abreuver ses employés de paroles et de promesses. Attendant vainement le renflouement des caisses comme ce fut le cas antérieurement (MJS, sponsors et l'argent du bus), Gana, pour réunir l'argent nécessaire, a tenté par tous les moyens de convaincre certains dirigeants, qu'il a accusés à demi-mot, hier, de lui porter secours en l'aidant à sortir de cette situation. Mais si le président, avec ses 20 milliards, n'arrive pas assurer le salaire de ses joueurs, que gère-t-il alors ? --------------------- L'ES Mostaganem en coupe Le moins que l'on puisse dire de ce tirage au sort des 32es de finale de la Coupe d'Algérie, c'est qu'il a été assez clément pour le Chabab de Belouizdad qui aura à affronter dans ce tour la formation de l'Espérance de Mostaganem, de surcroît au 20-Août. Les Rouge et Blanc, en cas de qualification au prochain tour, recevront également sur leur terrain le vainqueur de la rencontre entre la JSM Sidi Salem et le CRB Froha. Il est évident pour le Chabab de ne pas crier victoire parce que Dame Coupe nous a souvent réservé des surprises, et les petites équipes qui n'ont rien à perdre à ce stade de la compétition et devant les grosses cylindrées, joueront sans complexe en usant de tous les moyens possibles pour faire chuter un pensionnaire de l'élite. --------------------- Benouza pour arbitrer CSC-CRB La Commission d'arbitrage a désigné Benouza pour diriger les débats entre le CS Constantine et le CR Belouizdad, pour le compte de la treizième journée du championnat professionnel de Ligue 1, ce week-end, au stade Chahid Hamlaoui. Benouza sera, en effet, assisté de ses assesseurs, Omari et Bouhassoun. --------------------- Avec quel moral à Constantine ? Après les deux victoires acquises à Batna face au CAB et dans le derby face au MCA, le Chabab de Belouizdad est confronté à la rébellion de ses joueurs qui ont boycotté les entraînements pour réclamer leur argent en prenant un risque osé à l'approche du déplacement dans l'antique Cirta pour affronter les Sanafir, auteurs d'un nul méritoire ramené de leur long périple saïdi. Le moral retrouvé et les résultats avec, les Belouizdadis soumis au biquotidien à la reprise, n'ont effectué finalement qu'une seule séance matinale au stade du 20-Août, celle de l'après-midi, par contre, fut carrément annulée par toute l'équipe et le staff technique, par solidarité, et ce afin de contraindre Azzedine Gana d'abord à s'exprimer sur les multiples retards quant à la régularisation salariale, et ensuite payer les joueurs même si le club ne leur doit que des miettes. La direction est sommée d'honorer ses engagements car un salarié ne pourrait se nourrir de promesses éternelles. Il est par conséquent important que les joueurs soient mis dans les meilleures conditions pour pouvoir en tirer profit. La prochaine sortie du Chabab de Belouizdad en terres constantinoises ne sera pas facile à négocier et, avec les préoccupations actuelles, il serait encore plus difficile d'enchaîner avec un bon résultat car le moral des troupes se trouve par ailleurs affecté, la préparation d'avant-match ne s'est pas déroulée dans la sérénité voulue. ------- Anane et Kherbache revalorisés Le président du conseil d'administration, Azzedine Gana, a, comme il l'a promis en ce début de saison, revu à la hausse les salaires de ses deux jeunes joueurs, l'international olympique Merouane Anane, et le prometteur attaquant Smaïl Kherbache. C'est une juste récompense pour ces deux éléments qui s'affirment de match en match d'être revalorisés en leur augmentant même sensiblement leurs salaires. Naïli souffre du dos Le milieu récupérateur Billel Naïli n'a pas encore repris les entraînements avec ses coéquipiers et cela à cause des douleurs ressenties au niveau de son dos. Il a été, en effet, autorisé à s'absenter tout en y apportant des soins appropriés. Naïli a donc raté les deux dernières séances, mais son retour est prévu incessamment.