Hannachi : «Dans ce cas, on aurait choisi un stade neutre» Al Itihad - JSK, l'affaire ! Comme nous l'écrivions par ailleurs, la rencontre n'est pas allée à son terme. La JSK a quitté le terrain à l'issue des 90' réglementaires, refusant d'aller aux tirs aux buts, estimant que le résultat final (1-1) lui assurait le gain du match conformément au principe du but marqué à l'extérieur. Dans la confusion qui a régné à la fin du match, il était impossible de se situer dans cette histoire à dormir debout. L'absence d'écrit sur le deal passé entre les deux parties lors de la réunion technique d'avant-match fait que chacun soutient qu'il est dans le vrai. Sur le principe, il semblerait que les deux parties ne se sont pas entendues, ou disons comprises, sur les règles du jeu qui devaient être modifiées après l'annulation du match retour. «Logiquement, lorsqu'une finale ou tout match qui s'y apparente se joue sur un seul match, tout résultat nul impose automatiquement trente minutes de prolongation et une série de tirs aux buts, si jamais les deux équipes ne se sont pas départagées. Dans notre cas, on s'est entendu d'aller directement aux tirs aux buts en cas de score nul. On l'a répété aux responsables des deux équipes à plusieurs reprises et personne ne s'y est opposé», expliqué l'Egyptien Alaa Abdelaziz, commissaire au match et membre du comité exécutif de la CAF. Karim Doudane, le président de section de la JSK ayant assisté à la réunion technique avec Amrouche, estime qu'il «était question d'aller aux tirs aux buts que seulement si le match se terminait sur un score vierge. A aucun moment il nous a été spécifié, ni verbalement ni par écrit, contrairement à ce que soutient le commissaire au match, d'aller aux penaltys en cas d'égalité. A partir de là, il était clair qu'un but inscrit à l'extérieur a son pesant. Sinon, on aurait demandé à jouer sur un terrain neutre.» Deux avis diamétralement opposés, deux prises de position et au bout une affaire sur laquelle la commission nord-africaine de football devra se pencher dans son fond. Avant, les dirigeants d'Al Ittihad ont demandé une médiation auprès de l'ambassadeur de l'Algérie à Tripoli, présent dans la tribune officielle, dans l'espoir de faire revenir la JSK sur le terrain, en vain. Le commissaire au match s'est refusé de se prononcer dans l'immédiat sur la possibilité d'homologuer le gain du match pour l'une ou l'autre équipe, ni des mesures qui pourraient être prises, laissant le soin à la commission de discipline d'en décider. «Dans l'immédiat, je ne peux rien confirmer. Tout se décidera à l'issue de la réunion de la commission de discipline qui se penchera sous peu sur ce dossier. Les clubs concernés seront avisés par écrit dans les deux ou trois jours qui viennent», s'est contenté de dire Alaa Abdelaziz. A. A. A.
Hannachi : «Dans ce cas, on aurait choisi un stade neutre» Hannachi, quant à lui, est catégorique : «Qu'ils disent ce qu'ils veulent. Pour nous, le principe du but à l'extérieur est valable à partir du moment que nous jouons chez eux. Si on nous avait avisé que ceci allait être annulé, on aurait demandé de jouer sur un terrain neutre. On serait allés à Tunis, par exemple.»
Il a été blessé par un projectile Peu avant la fin du temps réglementaire, le président Hannachi a été atteint au cou par une grosse planche lancée depuis les gradins. Hannachi était debout devant le banc de touche de son équipe lorsqu'il reçoit «l'objet» sur le cou. Au vu de la taille de la planche, ça aurait pu faire des dégâts. «Aujourd'hui, j'ai failli y passer !» «J'ai failli y passer. A quelques centimètres près, je l'aurais reçu sur la tête. Honnêtement, si tel était le cas, je ne sais pas si je me retrouverai à vous parler en ce moment. Vu la taille de la planche qui portait de grands clous rouillés, j'y serai passé, c'est certain. Ceci, le commissaire au match ne l'a pas vu. Même quand nous lui avons montré le projectile, il a fait mine de rien, dissimulant la planche derrière le banc.» A. A. A. Affaire Al Ittihad-JSK, décision le 19 janvier Une réunion sera tenue le 19 janvier pour statuer dans l'affaire qui a éclaté à Tripoli. Une réunion qui regroupera le président de l'Union nord-africaine de football, Mohamed Raouaroua, avec les présidents des Fédérations égyptienne, libyenne, algérienne, tunisienne et marocaine, ainsi que deux représentant de la FIFA et deux autres de la CAF. Mais selon certaines indiscrétions, les deux clubs termineront ex aequo à la troisième place. La JSK fera son rapport Si le commissaire au match dit avoir déjà préparé le rapport qu'il compte adresser à la commission de discipline de la Ligue de football nord-africain, la JSK ne compte pas rester les bras croisés. «Nous allons établir notre rapport dès que nous rentrerons au pays. Nous allons exposer notre cas. La Ligue de football nord-africain sera saisie officiellement. On ne va nous taire», a assuré Hannachi. C'est clair, cette affaire ne fait que commencer. Doudane «On s'est entendus d'aller aux tirs au but qu'en cas de score vierge» C'est Karim Doudane, le président de la section football qui représentait la JSK lors de la réunion technique d'avant-match. Le dirigeant kabyle s'explique. «J'ai bien entendu et compris ce qui a été dit lors de la réunion technique. Il n'était question d'aller aux tirs aux buts qu'en cas de score vierge. A partir de là, le principe du but à l'extérieur était valable. C'est l'une des principales décisions prises lors de la réunion technique. Moi, je dis au commissaire au match de m'apporter la preuve qu'on est dans le faux, puisqu'il dit posséder une copie de l'accord que nous avons passé. On ne nous a jamais fait signer quoi que ce soit.» A. A. A. Alaa Abdelaziz (commissaire au match) : «La JSK a enfreint la règle» Le commissaire au match, l'Egyptien Alaa Abdelaziz qui a animé une conférence de presse à la fin de la rencontre, était catégorique. «On devait aller aux tirs aux buts. C'est ce qui a été décidé au cours de la réunion technique d'avant match. Il a été décidé de ne pas jouer de prolongations, mais d'aller directement aux penaltys en cas de score nul. On l'a ressassé aux responsables des deux clubs et personne ne s'y est opposé. Conformément à ce deal passé, et au regard du résultat nul de la rencontre, il fallait donc jouer une série de tirs aux buts pour déterminer le vainqueur. Je ne comprends pas comment le président de la JSK ait pu prendre la décision de se retirer du terrain alors qu'il n'a même pas assisté à la réunion technique. Nous allons établir notre rapport que je transmettrai à la commission de discipline, souveraine de trancher cette affaire. J'ai eu Mehieddine Bekhar, (ndlr, secrétaire général de la commission de football nord-africaine) au téléphone et je lui ai fait part de ce qui s'est passé. Dans l'immédiat, je ne peux pas me prononcer, car il va falloir attendre la décision de la commission de discipline, mais je peux dire que le gain du match sera homologué au club d'Al Ittihad, du moment qu'il y avait retrait d'une équipe du terrain.» Kacem Benacer (arbitre central) : «On devait aller aux tirs au but» «Pour moi, il n'y a avait pas l'ombre d'un doute. Il fallait aller aux penaltys du moment que les deux équipes n'ont pu se départager lors des 90 minutes réglementaires. Le principe du but à l'extérieur n'est valide que lorsqu'un match se joue en aller et retour ; or ce n'est pas le cas.»