Ollé-Nicolle : «Le titre de champion d'hiver, il faut aller le chercher à Sétif.» Allik : «Je n'assiste plus aux matchs pour ne pas qu'on dise que je sème la zizanie.» Avant le coup d'envoi de la partie, les supporters de l'USMA n'ont pas été tendres avec les coéquipiers d'Abdelkader Laïfaoui, le capitaine, en l'absence de Lemmouchia et Daham, en les insultant, les traitant même de mercenaires. Affecté par cette situation, Lamouri Djediat, l'auteur de l'unique but de la rencontre, est revenu sur l'accueil ainsi que la réaction des présents en déclarant, lors de la conférence de presse juste après la fin du match, ce qui suit : «Les supporters ont le droit d'être mécontents après chaque faux pas, mais il faut aussi qu'ils sachent que si nous avons opté pour l'USMA, c'est pour gagner des titres et non pas uniquement pour l'argent. Par le passé, j'ai porté les couleurs d'autres clubs, et là où j'étais, on m'a toujours payé, El Hamdoullah, et j'ai gagné des trophées, comme ce fut le cas à Sétif. Si je me suis engagé avec mon club actuel, c'est pour ajouter d'autres trophées à mon palmarès ; et sur le terrain je me donne toujours à fond pour mériter mon argent.» «Le match de Sétif est ordinaire pour moi» Après l'ASO Chlef, Lamouri Djediat retrouvera le week-end prochain une autre ancienne équipe avec laquelle il a évolué durant plusieurs saisons : l'Entente de Sétif. A propos de son retour à la ville des Hauts-Plateaux, Djediat a tenu à affirmer : «Pour moi, cette rencontre est ordinaire. Elle n'a rien de spécial à mes yeux. Je jouerai le plus normalement du monde. Certes, je serai heureux de retrouver des connaissances à moi, mais une fois sur le terrain, je ferai de mon mieux pour aider mon club à réaliser un bon résultat.» Avant d'ajouter : «Le titre de champion d'hiver se jouera là-bas. C'est à nous donc de faire le nécessaire pour terminer la première moitié de la saison à la première place.» «Celui qui m'a insulté, je le laisse avec sa conscience» Profitant de sa présence à la salle de conférences, Djediat, que nous avons interrogé à propos des incidents qui se sont produits juste après l'ouverture du score, nous a confié : «Je ne connais pas la personne qui m'a insulté. Au départ, j'ai même cru que c'était un supporter de l'USMA. Que voulez-vous que je vous dise ? C'est décevant de vivre une telle situation. Celui qui m'a insulté, je n'ai rien à lui dire, je le laisse avec sa conscience.» «Les insultes des supporters nous ont mis une terrible pression» Le milieu de terrain des Rouge et Noir est revenu lors de ce point de presse sur les moments qu'il a vécus avec ses coéquipiers pendant toute la semaine et même une fois qu'ils ont fait leur apparition sur la pelouse : «C'est une semaine difficile que nous avons passée. Nous étions déjà sous pression et les insultes des supporters n'ont fait qu'augmenter la pression qui a été exercée sur nous. Je pense que c'est normal que notre rendement n'ait pas été le même pendant le match.» Premiers de la Ligue 1, les protégés de Didier Ollé-Nicolle, qui comptent trois points d'avance sur leur prochain adversaire, prépareront la petite finale prévue pour samedi prochain dans de bonnes conditions après avoir réussi à se racheter auprès de leurs supporters. ----------------------- Meftah, Khoualed, Ferhat, Lemmouchia et Hamiti purgent Ils étaient cinq éléments à ne pas être autorisés à prendre part au dernier match de leur équipe qui a eu lieu avant-hier à Bologhine à cause de la suspension qui leur a été infligée par les membres de la commission de discipline. Contraints de faire l'impasse sur la réception de l'ASO pour pouvoir renouer avec la compétition officielle, les Meftah, Khoualed, Ferhat, Lemmouchia et Hamiti ont purgé. Ainsi, ils seront du voyage la semaine prochaine à Sétif où leur équipe défiera l'équipe locale lors du choc de la dernière journée de la phase aller. Laisser Feham partir sera une grande erreur Depuis quelques jours, on ne cesse de l'annoncer un peu partout comme par exemple du côté de la JSK ou du MCO, l'équipe de sa villa natale, mais jusque-là, rien n'est clair et aucune décision n'a été prise. Titularisé samedi, Feham Bouazza, et c'est de lui qu'il s'agit, a été l'auteur d'une superbe prestation réussissant à voler la vedette à plusieurs de ses coéquipiers titulaires. Le petit lutin, sous contrat, a touché presque toutes les balles jouant un rôle important dans l'entrejeu. Après un tel rendement, le laisser partir serait tout simplement une grosse erreur, vu son niveau et le plus qu'il peut apporter à l'USMA. ----------------------- Les Usmistes ne veulent pas lâcher le titre de champion d'hiver Après la pluie le beau temps. Hués et insultés à leur entrée sur la pelouse, les joueurs ont été applaudis après la fin de la partie. Cela pour dire que le calme est revenu après une semaine mouvementée durant laquelle le staff technique a failli être renforcé par Mohamed Mekhazni. Une nouvelle page s'est ouverte. Leaders de la Ligue 1 avec trois points d'avance sur leur dauphin qui ne sera autre que leur prochain adversaire lors de la dernière journée de la phase aller, les protégés de Ollé-Nicolle, en s'imposant ont relancé leur chance, eux qui veulent terminer la première moitié de la saison avec le titre honorifique de champion d'hiver. A un point de ce titre, les Rouge et Noir doivent au moins faire match nul au stade du 8-Mai-45 samedi prochain. Après le retour du calme et de la stabilité, rien n'est impossible surtout qu'un résultat positif sera synonyme de réconciliation avec les amoureux du club. Chafaï et Benaldjia méritent plus de temps de jeu Alignés dans le onze de départ, Farouk Chafaï et Mehdi Benaldjia ont prouvé qu'ils méritent d'avoir du temps de jeu. Les deux espoirs du club ont été tout simplement brillants. Le défenseur central a été l'homme du match. Auteur d'un sans-faute, l'international espoir a prouvé qu'il mérite mieux qu'une place sur le banc de touche. Idem pour son ami et coéquipier Benaldjia. Incorporé comme attaquant de pointe, il a été très actif réussissant à marquer des points auprès de son coach qui n'a pas hésité à lui jeter des fleurs lors du point de presse. Enfants du club, Chafaï et Benaldjia ont prouvé qu'ils peuvent bousculer la hiérarchie. Reste à savoir si leur coach leur donnera d'autres chances à l'avenir. ----------------------- Allik : «Je n'assiste plus aux matchs pour ne pas qu'on dise que je sème la zizanie» Saïd Allik, le président de la CSA, a été invité avant-hier soir à la Radio El Bahdja où il a assisté à une émission sportive durant laquelle il a fait plusieurs déclarations sortant ainsi de son mutisme. Pour commencer, Allik a expliqué pourquoi il n'assiste plus aux matches de l'USMA : «Si je ne me déplace plus au stade, c'est parce que je veux éviter qu'on dise que je sème la zizanie. J'aime l'USMA, c'est le club de mon cœur, mais pour le moment, je préfère ne pas assister aux matches.» «J'ai été trahi» L'ex-président du club ne s'est pas arrêté là, puisqu'il est revenu un peu en arrière pour dire : «Si j'ai quitté le club, c'est parce que j'ai été trahi par deux, voire trois dirigeants qui étaient même à mes côtés. Après l'élimination face au MCS, ils ont osé écrire et signer une pétition affirmant que les membres de la CSA sont à l'origine de cet échec. C'est vraiment décevant. Je ne l'ai jamais dit, mais aujourd'hui je le déclare : c'est moi qui ai fait l'USMA. J'ai tout donné pour ce club pendant les 18 ans passés à sa tête et je ne regrette rien parce que j'aime ce club et j'aime les supporters.» Bien qu'il soit loin du club, Allik a toujours l'estime et le respect de tous les Usmistes et c'est ce qui est normal après tout ce qu'il a fait et donné au club. «J'aurais pu constituer un bon duo avec Haddad, mais…» Allik a également parlé de Ali Haddad, son successeur : «Quand Ali Haddad est venu me voir pour qu'il vienne au club, j'ai tout de suite dit oui. Ensemble, on aurait pu constituer un bon duo, mais ça n'a pas marché.» Allik, dont certains veulent le voir de retour à la gestion du club, a menacé également lors de son intervention qu'il pourrait bien lâcher une bombe à l'avenir. Attendons pour voir… «Si on me rend mon argent, je quitterai définitivement l'USMA» Loin du club depuis plus d'une année, Saïd Allik a affirmé que «si on me rend mon argent, je quitterai définitivement l'USMA». Actionnaire, l'ancien premier responsable du club est également un membre du conseil d'administratif et président des autres sections, mis à part le foot bien sûr. «Des personnes politiques ont voulu m'évincer, et je vois qu'elles ont réussi» Sans user de la langue de bois, Saïd Allik est allé plus loin en révélant : «Des personnes politiques ont voulu m'évincer de l'USMA, et là je vois qu'elles ont réussi.» Même s'il n'a pas cité de noms, Allik semble avoir de nombreux secrets qu'il préfère garder pour le moment. Reste à savoir s'il va les révéler un jour ou pas. ----------------------- Ollé-Nicolle : «Le titre de champion d'hiver, il faut aller le chercher à Sétif» Didier Ollé-Nicolle, à l'instar des joueurs, a dû sûrement vivre une semaine difficile après la défaite essuyée face à la JSMB. Affecté, il avait d'ailleurs rejoint le bus du club sans faire la moindre déclaration. Samedi et à l'issue de la rencontre contre l'ASO Chlef, il est revenu sur la victoire décrochée, mais aussi sur plusieurs sujets parmi lesquels le titre de champion d'hiver que son club est à un point de décrocher : «Le titre de champion d'hiver, il faut aller le chercher à Sétif mais j'imagine que ça ne devra pas être facile. Face à l'ESS, le match sera spécial. Tout le monde sait que j'ai failli atterrir là-bas, mais j'avais refusé de signer. Je connais l'entraîneur qui est un ami. L'ESS voudra finir en beauté et c'est notre objectif nous aussi. Nous n'avons pas pu jusque-là revenir avec de bons résultats de l'extérieur, mais ce rendez-vous va être une bonne occasion pour le faire.» «La barre technique, c'est moi le responsable» Après la défaite concédée à Béjaïa face à l'équipe locale, les dirigeants ont songé à renforcer la barre technique. Interrogé à ce sujet, Didier Ollé-Nicolle a affirmé qu'il est le seul maître à bord. «La barre technique, c'est moi», a-t-il d'ailleurs dit. «Il y a un staff en place et il va faire de son mieux pour remplir sa mission», précise-t-il. «Mekhazni a toujours été avec nous et il le restera» A propos de Mekhazni, le technicien français indique : «Je n'ai pas de problème avec Mekhazni. Il a été avec nous depuis que je suis là et il le sera toujours. Il sera près de nous et il fera des rapports qu'il remettra à la direction, voilà.» Pour rappel, Ollé-Nicolle aurait menacé de partir si un technicien venait à se joindre à son staff, un staff composé de Dziri, Branci et Séne. «Entre moi et Saâdi, il n'y a pas de problème» Ollé-Nicolle a également parlé de Noureddine Saâdi qu'il a retrouvé à l'occasion de ce match. «Il a dit beaucoup de belles choses. J'ai apprécié. Nous avons parlé et j'ai beaucoup aimé ce qu'il a dit. Je vous assure qu'il n'y a pas de problème entre les deux coach de l'USMA et de l'ASO.» N'ayant pas apprécié qu'il soit un membre de son staff il y a plus d'un an, l'actuel coach de Chlef avait demandé à Ollé-Nicolle de quitter les lieux. C'est ce qui l'a poussé à accepter de prendre en charge le club suisse de Xamax avant d'atterrir à l'USMA cet automne. «Ce qui s'est passé est décevant» Voulant connaître son avis à propos des événements qui se sont produits juste après l'ouverture du score, l'ancien entraîneur du FC Limassol nous a affirmé qu'il a été déçu par ce qu'il venait de voir : «Quelques secondes après le but de Lamouri, ça a dégénéré. C'est clair que c'est décevant surtout que celui qui l'a insulté est un proche de l'équipe visiteuse.» «Les joueurs sont à remercier, ils ont fourni de gros efforts» Avant de quitter la salle, Didier Ollé-Nicolle a tenu à rendre hommage à ses joueurs en les remerciant pour les efforts fournis : «Ils ont réalisé un bon match, surtout en première période. C'est le meilleur d'ailleurs depuis que je suis en poste. Ce n'était pas évident de jouer dans de telles conditions. Il y avait une grosse pression mais cela ne les a pas empêchés de se battre jusqu'au bout. Je suis satisfait de ce que j'ai vu, mais il y a encore du travail à faire.»