Des années après avoir quitté le banc de touche, l'avis de Mahieddine Khalef, un nom lié à l'âge d'or du football algérien, pèse toujours sur la scène footballistique nationale. Des années après avoir quitté le banc de touche, l'avis de Mahieddine Khalef, un nom lié à l'âge d'or du football algérien, pèse toujours sur la scène footballistique nationale. Dans l'entretien qu'il nous a accordé au lendemain de la belle victoire en Zambie, Khalef félicite tout le monde, mais met en garde contre tout excès de confiance. * Vous avez commenté le match Zambie-Algérie de samedi. Quelle analyse pouvez-vous nous faire après la victoire des nôtres ? Avant de parler du match, je dois féliciter tout le monde, joueurs, staff technique et dirigeants de la FAF pour cette belle victoire et de parler d'une chose très importante à mon sens. * Laquelle ? La préparation sérieuse effectuée en Afrique du Sud qui, au-delà des aspects purement techniques et tactiques, a raffermi les liens entre les joueurs et consolidé la cohésion du groupe. Les huit jours passés en Afrique du Sud ont été pour beaucoup dans l'état d'esprit des joueurs durant le match contre la Zambie. * Que pensez-vous du match proprement dit ? A part un début timide et un relâchement après le deuxième but, les joueurs ont réalisé le match qu'il fallait en refusant le combat physique que les Zambiens voulaient leur imposer grâce à un jeu simple à une touche de balle. Je rends hommage aux défenseurs et particulièrement Lounès Gaouaoui pour leur prestation héroïque en fin de match car s'ils avaient réduit la marque après notre relâchement, les Zambiens auraient repris confiance. * Vous avez déclaré après la victoire contre l'Egypte que si on gagnait en Zambie, on se qualifierait au Mondial. Peut-on dire que nous sommes déjà en Coupe du monde ? Non. Avec cette victoire en Zambie, nous avons franchi un grand pas pour la qualification en Coupe du monde, mais ce n'est pas fini. C'est le moment où jamais de se remobiliser et de retenir la leçon de la Zambie. Moi, je fais confiance à Saâdane, car je sais qu'il saura maintenir la pression sur ses joueurs pour qu'ils ne crient pas encore victoire. Le syndrome de la Guinée est toujours dans les esprits. En plus, l'Egypte n'a pas encore dit son dernier mot. * Vous pensez que l'Egypte peut encore se qualifier ? Lorsqu'on voit comment ils sont en train de réagir en Coupe des Confédérations, on ne peut jurer de rien. Pour éviter tous les calculs, on doit gagner nos deux prochains matchs à domicile tout en essayant de soigner notre goal-average. Personnellement, je suis convaincu que l'Egypte reviendra en force, mais je suis également convaincu que les Algériens ne laisseront pas passer cette belle occasion de revenir en force sur la scène internationale. * Durant votre commentaire, vous étiez déçu que Ziani prenne un carton jaune. Pourquoi ? Parce que c'était un carton bête et parce que Ziani n'a pas appris la leçon. On menait 2 à 0 à la 90', il fallait courir vers le banc et ne pas traîner la patte et donner l'occasion à l'arbitre de brandir le carton. * En concertation avec Saâdane, les joueurs viennent de décider de retourner au 5-Juillet. Est-ce la bonne décision ? C'est leur décision et il faut la respecter, mais moi j'aurais continué à Blida. Dans ce stade, ils ont leurs repères et ils ont gagné tous leurs matchs, pourquoi changer ? Il faut peut-être mettre le paquet pour améliorer la pelouse et les conditions d'accueil à Tchaker, mais déménager au 5-Juillet pourrait déstabiliser les joueurs. * Madjer et Belloumi ont comparé l'équipe actuelle à celle des années 80 que vous avez longtemps dirigée. Etes-vous de leur avis ? Sur le plan de l'état d'esprit, de la motivation et de la hargne oui, mais sur le plan de la qualité individuelle des joueurs, celle des années 80 était un peu plus forte. On avait quand même deux ballons d'or dans l'équipe. Toutefois, le contexte n'est plus le même, il ne sert à rien donc de comparer. Entretien réalisé par M. S.