Boussaâda : «Je veux ma lettre de libération.» Impossible d'évoquer la saison du maintien de 2006 sans citer le nom d'Arafat Mezouar qui a réussi à devenir une pièce maîtresse du Mouloudia d'Oran en un laps de temps relativement court. Sitôt engagé par le président Youssef Djebbari, l'ancien joueur du CR Belouizdad a fait montre de son talent en inscrivant le premier but pour son premier match sous le maillot des Hamraoua permettant aux milliers de fans oranais de rêver du maintien qui s'est réalisé malgré une situation qui paraissait déjà compromise. Indiscutablement l'un des artisans de ce maintien miracle, l'enfant de Hammam Bou H'djar a participé à un autre exploit, celui de faire accéder le MCO en 2009. Rares sont les joueurs ayant réuni ces deux consécrations sous le maillot des Rouge et Blanc. A la retraite, Mezouar, qui suit les performances de son ancienne équipe, pense qu'il sera très difficile de se maintenir vu le mauvais départ pris par l'équipe : «Sincèrement, le parcours de l'équipe en cette phase aller m'a beaucoup déçu. Pourtant, j'ai vu une bonne équipe face à l'ASO dans un match qu'elle pouvait gagner, mais je suis certain qu'on est en train de payer les erreurs de l'intersaison. Ce sont des choses qui ne m'échappent point, car j'en sais quelque chose à propos du MCO même en étant loin de l'équipe», dira Mezouar Arafat tout en avouant que la mission des coéquipiers de Benattia ne sera pas une partie de plaisir. «On s'est maintenus car on avait la meilleure équipe du championnat» Pour ce qui est du maintien réalisé en 2006, Arafat Mezouar pense que le MCO avait réussi à monter une grande équipe cette saison-là : «Je pense que le miracle a eu lieu avant le maintien, puisque l'opération recrutement réalisée par le président Djebbari était phénoménale. Avec les Boukessassa, Daoud Sofiane, Bounekdja, Acimi, Moumen, Daoud Bouabdallah, Berradja et Binya, je pense qu'on avait sur le papier la meilleure équipe du championnat. Si on avait réalisé un parcours juste moyen à l'aller, on aurait gagné le titre. Le MCO renfermait dans ses rangs des éléments conscients de la mission qui les attendait mais surtout qui aimaient le maillot. Ce n'est pas le cas aujourd'hui où les joueurs ne pensent qu'à l'argent.» «A notre époque, les primes ne dépassaient pas les 4 millions» Mezouar pense que le plan financier a été de loin la motivation derrière laquelle couraient les joueurs de l'époque : «On a laissé tombé les clubs dans lesquels on jouait pour venir en aide au Mouloudia juste pour une question de nif. Il n'était pas question pour nous de voir le MCO, la fierté de toute une région, connaître le purgatoire. On a tous relégué l'aspect financier au second plan», déclare Mezouar avant d'enchaîner : «Personnellement, je suis venu au Mouloudia alors que je n'étais pas un enfant du club. C'était une question de nif. Je ne supportais pas de voir le club que j'ai toujours aimé agoniser. J'ai préféré sacrifier le plan sportif au CRB qui jouait les premiers rôles et prendre le risque de jouer dans un club qui avait un pied en Division deux tout en faisant des concessions financières, car je touchais nettement mieux au CRB. Ne me dites pas qu'un joueur d'aujourd'hui agira de la sorte, même s'il s'autoproclame commme étant un enfant du MCO. A notre époque, les primes ne dépassaient pas les quatre ou cinq millions de centimes. Quand je vois que des primes à domicile sont fixées à dix millions et plus sans que cela soit motivant pour les joueurs, je me demande si certains méritent de porter ce maillot !» «Difficile pour Djebbari de monter une équipe comme celle de 2006» A la question de savoir si Djebbari sera capable de monter une équipe comme celle de 2006, Arafat Mezouar pense qu'il sera très difficile de rééditer ce même exploit : «Tout d'abord, il n'existe pas dans le marché des joueurs d'expérience et de talent comme ce fut le cas à notre époque. Les joueurs du championnat ont presque le même niveau. Donc, je vois mal comment on va réaliser un recrutement semblable à celui de 2006. Le mieux est de pallier à certaines insuffisances et que le groupe pense à faire des sacrifices sur tous les plans jusqu'au mois de mai. Les joueurs doivent penser aux supporters de toute cette région. Il ne faut pas se leurrer, le maintien est entre les mains de ceux qui sont actuellement en place, que ce soit dirigeants ou joueurs.» «Je pensais qu'on allait retenir la leçon» C'est avec une grande déception que Mezouar apprend chaque semaine les résultats du MCO : «J'avais pensé que la saison 2008 allait servir de leçon, mais je constate amèrement que l'équipe est retombée dans ses travers. C'est désolant pour un club de la trempe du MCO», dira Mezouar avec un sentiment d'amertume. «Je pense que l'entourage du club ne veut pas laisser l'équipe en paix. C'est lui le mal, car chacun veut s'immiscer dans les affaires de l'équipe. C'est pourquoi on assiste à des contentieux et des problèmes qui déstabilisent l'équipe, comme ce fut le cas en début de saison.» «Mehiaoui avait de mauvais conseillers» Mezouar refuse d'imputer la responsabilité à l'ancien P-DG de la société, Tayeb Mehiaoui : «Ecoutez, Mehiaoui pouvait être le meilleur président, n'était son entourage. Je pense qu'il a été victime de ses mauvais conseillers. Sinon, il s'est acquitté de sa tâche comme il se doit. Malheureusement, certains parasites ne veulent pas et ne laisseront jamais le club tranquille. Le jour où on se débarrassera d'eux, le MCO connaîtra enfin des jours meilleurs.» --------------------------- Boussaâda : «Je veux ma lettre de libération» Le latéral droit des Hamraoua, Larbi Boussaâda, refuse de parler d'un quelconque boycott, dans la mesure où il veut tout simplement résilier son contrat. Peut-on connaître les raisons de votre absence ces derniers temps ? Mon absence s'explique par le fait que dans ma tête, je suis partant. Il n'y a aucune raison qui puisse me motiver à terminer la saison avec le MCO. Je sens que je suis indésirable dans cette équipe. Donc, le mieux pour moi est qu'on me remette ma lettre de libération pour aller jouer ailleurs. Vous semblez décidé à aller jusqu'au bout de votre idée... Tout le monde sait que les dirigeants voulaient me chasser de l'équipe ainsi que Bengoreine et El Ghoul. Beaucoup de choses se sont produites par la suite. Mais j'ai fini par comprendre les raisons qui ont poussé les dirigeants à me récupérer. Peut-on connaître ces raisons ? Ils voulaient seulement que je renonce à mon argent de la saison précédente. Mais je ne suis pas tombé dans le panneau. J'ai mes principes, donc qu'ils me libèrent, ce sera mieux pour tout le monde. Pensez-vous que le MCO va vous libérer aussi facilement ? J'ai discuté avec Djebbari qui se trouvait à Alger. Je dois toutefois le rencontrer incessamment. Je ne pense pas qu'il va me bloquer. Donc, vous avez un club en tête, si vous insistez à quitter le MCO ? Non, pas du tout. Je n'ai aucun contact officiel. Pour le moment, je veux récupérer ma libération. Une fois que j'aurais ce document entre les mains, je signerais là où je veux. --------------------------- Aouedj, Sebbah, Briki et Zidane incertains, Benattia suspendu Une équipe décimée à Batna Apparemment, les coups durs s'enchaînent pour cette équipe du Mouloudia d'Oran qui risque de se présenter samedi prochain au stade du 1er-Novembre de Batna sans l'apport de certains de ses joueurs, notamment en défense. Il y a tout d'abord Zidane qui a joué pratiquement le dernier match en traînant une blessure à l'orteil. Bien qu'il pensait pouvoir jouer ce match, Zidane devait toutefois attendre hier en fin d'après-midi la réponse du médecin au sujet de sa participation à ce match contre le CAB. Il y a aussi le cas de deux autres éléments de la défense, à savoir Briki et Sebbah qui ressentent des douleurs au niveau de la cuisse. Les deux éléments, qui ont effectué avant-hier une IRM, ont été conseillés de prendre quelques jours de repos. Autrement dit, il est fort possible que les deux défenseurs fassent l'impasse sur ce dernier match de la phase aller. Des défections qui se présentent comme une catastrophe pour le coach des Hamraoua, Mohamed Henkouche, qui sait mieux quiconque que le MCO ne possède pas de solutions de rechange. Si au niveau de l'axe, le MCO possède un seul joueur qui est Zemmouchi qui est en manque de compétition, l'équipe ne possède pas un autre arrière gauche suite au départ de Bengoreine. Même Benattia qui avait l'habitude de descendre d'un cran pour revenir à ce poste est suspendu pour ce match alors que Boussaâda est en rupture de ban. Henkouche n'a pas le choix que d'user de l'effectif des moins des 21 ans pour pouvoir compléter la liste des 18. Aouedj touché au genou A ces blessures, il faut ajouter celle de Aouedj qui souffre du genou. En effet, le joueur n'a pas repris les entraînements depuis le match face au MC Alger suite à cette douleur. Il s'est avéré que le joueur souffre d'un petit kyste. Le joueur qui est soumis depuis avant-hier à des soins intensifs, devait passer hier après-midi une nouvelle IRM afin qu'il soit fixé pour ce match contre le CAB. «J'avais peur que ce soit le ménisque» Soulagé par les résultats de l'IRM qui ont révélé la présence d'un minuscule kyste, Sid Aouedj avait peur que cette douleur ne soit due à un problème de ménisque : «Disons que c'est plus de peur que de mal pour moi, car j'appréhendais une blessure au ménisque. Ce kyste devra disparaître grâce aux médicaments», dira l'international olympique du Mouloudia d'Oran avant d'ajouter : «Je ne veux pas trop évoquer mes contacts avec ce club belge, car faut il encore que je déroche mon visa et aviser par la suite les dirigeants. Tout sera clair dans une semaine.»
