"Moi, c'est les Fennecs ! J'attends ça ! Ça serait un rêve de porter les couleurs de l'Algérie avec mon frère." En Algérie, on connaît beaucoup plus Kamel Ghilas, quoi de plus normal pour un joueur qui a été de l'épopée qui a vu la sélection algérienne se qualifier pour le Mondial sud-africain avant d'en être écarté pour des raisons obscures, mais tout récemment, il a été rappelé par le nouveau sélectionneur, Vahid Halilhodzic. Nos confrères du site www.machainesport.fr nous font connaître le jeune frère de l'international algérien, Kamel Ghilas, qui a décidé de suivre le chemin de son aîné en tentant une expérience au Portugal. Comment t'es-tu retrouvé au Portugal ? Je sortais d'une saison en National à Cassis. Mon frère Kamel qui a joué à Guimarães (2006-08) m'a conseillé le Portugal. J'ai fait un essai à Freamunde. Le club voulait me garder mais on ne s'est pas entendus. Je suis donc allé au Moreirense où j'ai signé pour quatre ans. J'ai été prêté dans la foulée à Vizela pour avoir du temps de jeu et m'adapter. Que t'as dit ton frère Kamel ? Il m'a mis en relation avec l'agent avec qui je travaille toujours actuellement et le président de Moreirense (Vitor Magalhães) qui était le président de Guimarães à son époque. Vitor Magalhães a l'air d'apprécier le label Ghilas… Je ne sais pas. J'espère ! En tout cas, c'est un super président, très sérieux. Tu suivais le foot portugais avant d'y jouer ? Oui, un peu. Je venais déjà au Portugal à l'époque où mon frère y était. J'assistais aux matches parfois. Quel est ton objectif en termes de carrière ? Je reviens d'une grosse blessure contractée en fin de saison dernière. Je me suis fait une fracture du métatarse. Mon objectif est de jouer, de continuer et garder ma place dans cette équipe. J'ai repris l'entraînement et j'ai seulement commencé à rejouer il y a un mois, contre Beira-Mar. Je suis rentré et j'ai offert le but de la qualification en Coupe. Le week-end suivant, je suis encore rentré et sur mon deuxième ballon, je marque. Depuis, je suis titulaire et c'est vrai qu'on est dans une bonne phase. J'espère que ça va continuer. Aimerais-tu retourner en France ? La France est le pays où je suis né. C'est un rêve pour moi de jouer pro là-bas. Tu es né à Marseille. Fan de l'OM ? Non, de Manchester United. Je suis fan de Wayne Rooney. Il fait partie des meilleurs de la planète. Kamel joue avec l'Algérie. Toi, tu es plus Bleus ou Verts ? Moi, c'est les Fennecs ! J'attends ça ! Ça serait un rêve de porter les couleurs de l'Algérie avec mon frère. Ça serait une grande fierté pour moi et mes parents ainsi que toute la famille. Comment vit-on la notoriété de ton frangin ? Très bien ! Il le mérite. Il y est arrivé étape par étape. C'est un exemple pour moi. Quel type de joueur es-tu ? Je suis un joueur qui fait beaucoup d'efforts, qui pèse sur une défense quand je joue avant-centre. Je suis rapide et j'aime recevoir les ballons dans la profondeur pour plonger dans les espaces. Mais quand je suis sur le côté, je varie mon jeu. Là, j'aime prendre en duel mon latéral. Physiquement tu es plus athlétique que Kamel, ton frère. Vous n'avez pas le même profil… Non, on n'est pas du tout pareils. On est différents. Moi je suis plus costaud, je vais plus au duel. Lui, c'est plus un renard des surfaces, il a plus d'expérience. Mais vous avez déjà joué ensemble ? Oui, gamins, à Marseille, dans les tournois inter-quartiers. On formait un duo. On est hyper complémentaires !