Les apparences sont souvent trompeuses. On pourrait appliquer cet adage à l'équipe nationale dont on pourrait penser, à première vue, qu'elle souffre toujours du clivage pros/locaux. Les apparences sont souvent trompeuses. On pourrait appliquer cet adage à l'équipe nationale dont on pourrait penser, à première vue, qu'elle souffre toujours du clivage pros/locaux. Pour les gens de l'extérieur, il y a un indice qui ne trompe pas : lors des séances de passes en groupes, les pros se mettent à part et les locaux et «assimilés» (les pros qui étaient anciennement des locaux) aussi. On croirait tout de suite à une fracture. Or, en suivant le groupe de l'intérieur, on note qu'il n'en est rien. Les deux groupes se sont formés de manière presque naturelle sur la base d'affinités, sans plus. Déjà, Samir Zaoui est le plus souvent dans le groupe des pros, ce qui démontre que ce groupe est ouvert et non pas cloisonné. Ensuite, lors des repas, tout le monde est mélangé. Plus même : les blagues fusent de partout et les discussions de digestion regroupent les deux bords. Zaoui, Raho, Saïfi et Achiou sont très appréciés des pros pour leur humour et il arrive de voir Bougherra discuter longuement avec Halliche ou Gaouaoui. Même Karim Ziani, qui n'aime pourtant pas la foule, blague de plus en plus souvent avec Zaoui, Achiou et Co. Cependant, le moment qui scelle pour de bon la symbiose trouvée entre l'ensemble de la composante de la sélection nationale est la disposition des joueurs dans la tribune du Loftus Versfeld Stadium de Pretoria lorsqu'ils avaient assisté au match USA-Italie : Ziani aux côtés de Achiou, Gaouaoui avec Yahia, Saïfi blaguant avec Djebbour… On l'a bien constaté : il n'y a ni «pros» ni «locaux», mais juste des Algériens. Résultats d'ensemble faisant foi. F. A-S.