Ce qui bloque, c'est… Grosso Battre l'Inter d'abord, parler transfert ensuite Ça continue de parler ferme pour Djamel Mesbah. Alors que le principe d'un transfert du latéral gauche algérien de Lecce vers l'AC Milan durant ce mercato est acquis, les deux clubs s'adonnent au traditionnel jeu des négociations, chacun d'eux chicanant sur quelques centaines de milliers d'euros pour déterminer le prix de vente. Hier après-midi, un nouveau round de négociations a eu lieu au siège du club milanais où s'est déplacé le Directeur sportif de Lecce, Carlo Osti. C'est la deuxième fois que ce dernier le fait en trois jours, signe que les choses s'accélèrent et, surtout, vont dans la bonne voie, même si elles risquent de traîner encore deux ou trois jours. Ce qui bloque, c'est… Grosso Qu'est-ce qui fait donc allonger les négociations ? En fait, c'est à cause d'un autre joueur : Fabio Grosso. En effet, le champion du monde italien en 2006, actuellement à la Juventus, et qui est déjà passé par l'Olympique Lyonnais notamment, est pressenti par la direction de Lecce pour remplacer Mesbah, mais la Juve exige 1,5 million d'euros pour le lâcher, vu que c'est un ancien international, même s'il est proche de la retraite. Un prix que Lecce, qui vit des difficultés financières, ne peut se permettre, sauf s'il réussit à vendre Mesbah contre 1 million d'euros. Or, l'AC Milan ne veut en donner que la moitié, soit 500 000 euros, arguant que l'Algérien sera en fin de contrat d'ici à quatre mois et qu'il pourra à ce moment-là le recruter gratuitement. Les négociations achoppent donc juste sur le montant du transfert. Et comme c'est souvent le cas dans pareille situation, chacune des deux parties fera certainement une petite concession pour arriver à un prix intermédiaire. Battre l'Inter d'abord, parler transfert ensuite En tout cas, il y a très peu de chances que le transfert se concrétise durant le week-end. En effet, ce week-end n'est pas banal. C'est celui du derby «séculaire» AC Milan-Inter, l'un des rendez-vous qui font l'événement en Serie A. L'Inter a beau être largué à 8 points de son adversaire du jour, il n'en est pas moins totalement motivé pour faire chuter son illustre rival, champion d'Italie en titre et leader actuel du championnat. Même si les Intéristes ne remportent pas le titre cette année, leur plus grande consolation sera d'en priver l'AC Milan, d'où l'importance de cette confrontation. Vu la menace de la Juventus, particulièrement fringante cette saison, et de Udinese, qui continue de surprendre, les Milanais ne peuvent se permettre de perdre demain soir. La concentration autour de ce match est donc tellement nécessaire que la direction de l'AC Milan ne conclura certainement aucun transfert aujourd'hui ou demain, au risque de perturber l'équipe. En cas de défaite, elle ne voudrait pas se faire accuser d'avoir déconcentré les joueurs en déplaçant le centre d'intérêt vers le mercato. Le transfert est suivi par… Arsène Wenger En définitive, il est plus logique et probable de voir le transfert être conclu la semaine prochaine, après le match. Ce qui est sûr, c'est qu'un homme de l'extérieur de l'Italie semble s'intéresser à ces négociations sur le transfert de Mesbah, mais pas pour les mêmes raisons. Il s'agit d'Arsène Wenger, manager d'Arsenal, qui est à la recherche d'un arrière latéral gauche pour dépanner durant un mois. Comme les deux latéraux gauches qu'il a, Kieran Gibbs et Andre Santos, sont blessés, il espère se faire prêter Taye Taiwo, qui a déçu à l'AC Milan et que le recrutement de Mesbah est justement destiné à remplacer. Tout ça pour dire que ce transfert est très attendu puisqu'il aura des répercussions sur trois grands clubs européens : l'AC Milan, la Juventus et Arsenal.