"Je me suis entendu avec Omar Ghrib sur les modalités financières." Depuis l'annonce de sa libération, Walid Cherfa est resté très discret, refusant de se livrer à une bataille par presse interposée. C'est en catimini que le joueur émigré a vécu les pires moments de sa carrière. C'est un joueur en détresse que nous avons joint hier et qui a accepté de nous parler de son expérience au Mouloudia qui a viré au cauchemar, un soir du 1er octobre 2011 contre le NAHD qui coïncidait avec la démission de Benchikha. Contrairement aux autres joueurs du Mouloudia qui ont été libérés, vous êtes le seul à ne pas avoir encore récupéré votre lettre de libération. Qu'en est-il ? Effectivement. D'ailleurs, je suis toujours à Alger dans l'attente de régler ma situation. Qu'est-ce qui coince au juste ? Je tiens à préciser que je n'ai aucun problème avec la direction du Mouloudia. Je me suis entendu avec Omar Ghrib sur les modalités financières. Le club a accepté de me rémunérer jusqu'au mois de décembre, c'est ce que j'ai demandé, car c'est la moindre des choses vu que je suis encore sous contrat. Le problème de la lettre de libération ne se pose pas, car je pourrai la récupérer le moment voulu sans le moindre souci. Mais je ne le ferai qu'au cas où je trouverai un club preneur à l'étranger. Alors pourquoi n'avez-vous pas opté pour une autre expérience dans le championnat national ? Je vais être franc avec vous, je ne me vois pas en Algérie dans un autre club que le Mouloudia. Et puis, le mercato en Algérie a pris fin. A partir de là, il me reste deux options, ou bien décrocher un contrat en Europe puisque le mercato expire le 31 janvier, sinon rester au Mouloudia. Avez-vous des contacts sérieux en France, en Espagne ou ailleurs ? J'ai quelques touches, mais rien de concret. Je ne veux pas d'ailleurs en parler, tant que ce n'est pas officiel. On croit savoir que vous étiez sur le point de rejoindre Tarragona… Bien avant que la direction ne décide de me libérer, j'avais reçu des sollicitations de Tarragona, mais Ghrib n'était pas très chaud pour me laisser partir. Mais tout a basculé par la suite, puisque c'est le club qui a voulu se passer de mes services. C'est à ce moment-là que j'avais déclaré vouloir partir, pas le contraire. Regrettez-vous d'avoir opté pour le Mouloudia ? Vous savez, dans la vie, il faut assumer ses choix, seulement je ne m'attendais pas à cela. Figurez-vous que ce n'est qu'avant-hier que ma mère a su que j'ai été libéré par mon club. Cela fait plusieurs semaines je le lui ai caché pour ne pas la peiner d'autant plus qu'elle était très malade. Elle a passé quelques jours avec moi à Alger et à aucun moment je n'ai pu lui dire ce que j'endurais ces derniers jours. Je lui ai même menti en lui disant que le stage en Espagne a été décalé. Mais avec le temps, elle s'est rendue compte que je ne lui disais pas la vérité. C'était un moment très difficile pour moi. Selon vous, à quel moment s'est faite cette cassure avec votre club ? C'est lors du derby face au NAHD où j'ai contracté une blessure, suite à un tacle appuyé qui m'a éloigné des terrains. A cette blessure s'ajoute le départ de Benchikha, ce qui n'a pas du tout arrangé ma situation. Pourquoi avez-vous tardé à revenir à votre niveau ? Moi-même, je n'arrive pas à m'expliquer cela. Je me suis blessé à la cheville et cela a pris beaucoup de temps peut-être parce que je n'ai pas été bien soigné. Je me suis fait opérer du ménisque et pourtant trois semaines plus tard, j'étais d'aplomb. Mais bon ! Moi, je n'en veux à personne, j'ai toujours eu de bons rapports, que ce soit avec la direction ou mes partenaires. Voulez-vous revenir sur les frictions que vous avez eues avec Bracci à la mi-temps du match de coupe contre le MOB ? Sincèrement, je ne veux pas en parler. C'est une parenthèse que j'ai fermée et sur laquelle je ne reviendrai pas, du moins pour le moment. Avez-vous parlé, depuis, avec votre coach ? On en a discuté lors de la reprise des entraînements le 5 janvier dernier à Bouchaoui. Il m'a précisé ce jour-là qu'il n'avait aucun problème avec moi. Comment vous maintenez-vous en forme, en attendant de décrocher un contrat à l'étranger ? Eh bien, je m'entraîne en solo, même si j'aurais aimé travailler avec l'équipe, question de maintenir ma forme. Mais la direction du Mouloudia n'a pas voulu accéder à ma demande. Et cela me dérange beaucoup. Jusqu'à preuve du contraire, je suis encore sous contrat avec le club. D'ailleurs, ce matin, je me suis entraîné à Bouchaoui avec l'équipe du Mouloudia. Alors je ne comprends vraiment pas pourquoi on me met à l'écart. Au début, il y avait plusieurs joueurs libérés et c'était normal qu'on refuse de nous laisser nous entraîner avec le groupe. Mais cette fois, je suis tout seul. La direction devrait être plus compréhensive. Est-ce que votre avenir s'inscrit avec le Mouloudia ou ailleurs ? Pour le moment, je suis mouloudéen. Les supporters doivent savoir que je suis quelqu'un de très professionnel qui n'a rien dit depuis ma blessure contre le NAHD. Jen'ai fait aucune déclaration à la presse, alors que je vivais une situation très difficile. Mais maintenant, je vois qu'on me tourne le dos et cela est insoutenable. Moi ce que je demande, c'est que le club respecte ses engagements dans le cas où je ne parvenais pas à décrocher un contrat à l'étranger. ---------------------------------- Il aurait eu l'aval de la DRAG Zedek convoquera l'AG le 4 février Le feuilleton animé par Amrous et Zedek est loin de connaître son épilogue, après un énième rebondissement qui a amené les deux parties à saisir une nouvelle fois la justice. Contre toute attente, Zedek a décidé de convoquer les membres de l'AG le 4 février prochain, en sa qualité de président du CSA/MCA. Ce dernier laisse croire qu'il a obtenu l'autorisation de la DRAG de tenir ladite assemblée. Autrement dit, au niveau des instances compétentes, il est reconnu comme étant le président légitime du MCA. Il est à rappeler qu'il y a plus de deux mois de cela, Zedek a eu son agrément qui lui a été dûment délivré par la DRAG, et que Amrous a remis en cause. Une source digne de foi nous a confié que ce dernier a eu vent de la démarche entreprise par Zedek et qu'il compte à son tour provoquer une AG dans les jours à venir. Maintenant si la DRAG a donné son aval à Zedek pour tenir l'AG, la demande de Amrous n'aura aucune suite favorable. Le règlement intérieur, l'élargissement de la composante de l'AG et la création de nouvelles sections à l'ordre du jour A l'ordre du jour des travaux de cette assemblée générale que Zedek convoquera, il y aura en premier lieu le souci de mettre en place un règlement intérieur digne de ce nom afin d'éviter toute ambiguïté à l'avenir, car depuis plusieurs années, les règlements sont bafoués au MCA, où chacun les interprète à sa manière. Outre le règlement intérieur, l'élargissement de la composante de l'AG sera débattu, car Zedek tient à réintégrer les anciens membres qui ont été exclus arbitrairement, pour les raisons que tout le monde connaît. Zedek croit dur comme fer que le salut du Mouloudia ne passera que par une assemblée représentative et légitime sans aucune marginalisation, car la politique de l'exclusion mène souvent à l'échec. Au MCA on veut donc repartir sur de nouvelles bases après que le club eut touché le fond, car on peut faire instaurer une paix, mais on ne l'achètera jamais. Les revers subis par le passé semblent donc avoir servi de leçon aux Mouloudéens qui veulent même débattre, lors de cette AG, la création de nouvelles sections, lorsqu'on sait que plusieurs sections représentant des disciplines qui ont ramené de nombreux titres continentaux au MCA, ont été bradées au nom de la restitution du sigle. Il est à rappeler que des hommes d'affaires ainsi que plusieurs personnalités seront invitées à assister à l'AG en leur qualité d'invités de marque. Aucun changement au MCA avant la fin de la saison Veillant à mettre l'intérêt du club au- dessus de toute considération, et afin que l'équipe puisse travailler en toute quiétude, car le Mouloudia veut réussir une époustouflante phase retour en championnat, Zedek et ses pairs ont décidé que tout changement, si changement il y a, ne puisse intervenir avant la fin de l'exercice en cours. Cela dit, l'actuel équipe dirigeante pourra mener sa mission jusqu'au bout, et ce n'est qu'a la fin du championnat qui coïncidera avec celle du cycle olympique que Zedek provoquera une AG élective conformément à la réglementation en vigueur. En somme, les travaux de l'assemblée prévue le 4 février prochain à l'hôtel Icosium de Bouzaréah serviront uniquement à préparer le terrain pour une AG élective qui pourrait concrétiser le renouveau du Mouloudia. --------------------------------- Le billet à 600 dinars au marché noir Evoluant depuis l'entame de la saison presque devant des gradins à moitié vides, les poulains de Bracci peuvent désormais compter, pour le reste du parcours, sur l'apport inconditionnel de leurs supporters. Ayant décidé de bouder leur équipe en raison des mauvais résultats, le recrutement de choix effectué lors de cette trêve hivernale a ravivé en eux cet espoir de voir leur équipe remonter son retard et bousculer les équipes qui se positionnent en haut du tableau. Hier et contre toute attente, les supporters du MCA; et dès les premières heures de la matinées, ont pris d'assaut les guichets du stade Omar-Hamadi Au marché noir, le billet d'entrée a atteint la barre des 400 dinars en début d'après-midi, avant de passer à 600 dinars, deux heures avant le coup d'envoi, et il y avait un grand nombre de supporters aux alentours du stade qui n'ont pas trouvé de ticket. Ce qui atteste que les Mouloudéens ont repris confiance en leur équipe, et c'est l'arrivée des stars capables de booster l'équipe qui a fait naître en eux cet engouement, qu'on n'a pas vu depuis plusieurs années. Si les résultats suivent, le stade de Bologhine s'avérera trop exigu pour contenir tous ces supporters qui rêvent de voir le MCA redevenir cette équipe qui force le respect. Dans les fiefs du Mouloudia, on pense que si l'équipe arrive à remonter la pente et jouer les trouble-fête, il vaudra mieux domicilier l'équipe au 5-Juillet pour permettre à tous les supporters d'assister aux rencontres, comme par le passé où le MCA faisait le plein même pour une simple affiche. Ceux qui croient donc que les supporters ont fui leur équipe se trompent énormément, car il suffit juste de les mettre en confiance en s'offrant des joueurs qui ont la cote sur le marché, pour que les Chnaoua reprennent espoir et se déplacent en masse pour soutenir leur équipe.
