«Ici, on se dit les choses en face, d'accord ?», aurait alors crié Casillas, qui se trouvait à quelques dizaines de mètres et qui avait été ciblé sans être nommé.» Il y a quelques mois, si les supporters du Real Madrid avaient reçu l'assurance de compter cinq points d'avance sur le Barça à mi-Championnat, ils auraient été comblés. Mais le club de la capitale espagnole n'est pas à un paradoxe près. Ainsi, malgré la victoire face à l'Athletic Bilbao dimanche soir (4-1), des sifflets sont descendus des tribunes de Santiago Bernabeu. Ils s'adressaient à José Mourinho. «C'est vrai, c'est la première fois que cela se produit pour moi à Bernabeu. Mais je n'ai aucun problème avec ça, a évacué le technicien portugais après la rencontre. Zinédine Zidane a été sifflé ici, Ronaldo (l'attaquant brésilien, ndlr) a été sifflé ici, Cristiano Ronaldo, pourtant Soulier d'Or, a été sifflé ici. Qui suis-je pour ne pas être sifflé aussi ici ?» L'origine de ces sifflets semble être double. Quatre jours après un Clasico à nouveau perdu à domicile en quarts de finale aller de la Coupe du Roi (1-2), les socios merengue avaient peut-être l'intention de faire passer un message à Mourinho, dont la tactique récurrente et inefficace face au Barça agace les fans du Real. Ces derniers ont sans doute également vu la Une de Marca qui faisait état dimanche d'un clash entre José Mourinho et deux icones du club, Iker Casillas et Sergio Ramos. Selon le quotidien espagnol, Mourinho aurait reproché jeudi dernier à Ramos son manque de soutien en conférence de presse après la nouvelle défaite face aux Blaugrana. La tension serait montée d'un cran lorsque le «Special One» se serait montré ironique envers les champions du monde espagnols, «protégés» selon lui par la presse. «Ici, on se dit les choses en face, d'accord ?», aurait alors crié Casillas, qui se trouvait à quelques dizaines de mètres et qui avait été ciblé sans être nommé. L'altercation verbale se serait poursuivie entre les deux premiers acteurs, Mourinho reprochant à Ramos de ne pas avoir pris Carles Puyol (premier buteur barcelonais) au marquage alors que c'était son rôle. «On a décidé d'interchanger les marquages», aurait lâché le défenseur. «Tu te mets à jouer à l'entraîneur maintenant ?», aurait interrogé son coach. «Non, mais en fonction de la situation d'un match, parfois il faut changer les marquages. Mais comme vous n'avez jamais été joueur, vous ne savez pas que parfois ce genre de situations peut se produire...» Si en public, José Mourinho garde son flegme, la tension semble grimper dans son vestiaire. Et un nouveau Clasico se profile dès demain...