Onze années au Real Madrid. Trois Ligues des champions, deux Copa America, une Coupe du monde . A son poste, c'est peut-être le meilleur joueur de tous les temps. «La Dynamite» a décidé de mettre un terme à sa carrière de footballeur en décembre prochain, après avoir consacré 21 ans à ce sport qu'il aime tant. Petit de taille mais costaud, Roberto Carlos a quelque peu l'allure d'un ailier de rugby. Issu d'une famille très modeste, il se fait repérer par le club de l'União São João et signe son premier contrat de footballeur professionnel à l'âge de 17 ans. A l'époque, personne n'imagine vraiment à quel point la carrière de ce jeune garçon allait être exceptionnelle. Onze années au Real Madrid Après deux années passées au Palmeiras, club emblématique de São Paulo, le Brésilien fait ses valises pour s'envoler en Europe. Sa première escale ne dure qu'un an. Il est recruté par l'Inter Milan, alors entraîné par Ottavio Bianchi. Le technicien italien n'apprécie pas le profil de son arrière gauche et le laisse finalement quitter le club à la fin de sa première saison. Le Real Madrid saute sur l'occasion et engage celui qui se fera plus tard surnommer «la Dynamite» par les journaux espagnols. Avec le maillot Merengue, Roberto Carlos aura croisé la route de bien des légendes. Zinédine Zidane en tête mais aussi David Beckham, Raul, Figo et Makelele, pour ne citer que ceux-là. En 527 matchs joués avec les Galactiques, il a presque tout gagné : quatre championnats d'Espagne et trois Ligues des champions. Trois Ligues des champions, deux Copa America, une Coupe du monde Mais Roberto Carlos, c'est surtout un pilier de la sélection brésilienne qui est aujourd'hui considéré par les plus jeunes générations comme un modèle à suivre. Son but lors du tournoi de France en 1997 aura attiré l'attention de tous les amateurs du ballon rond et même de quelques mathématiciens curieux d'en savoir plus sur la trajectoire incroyable qu'a prise le tir. Avec la Seleçao, il a joué pas moins de trois Coupes du monde. La première se finit par une défaite en finale contre l'équipe de France. Quatre ans plus tard et le revoilà en finale. Cette fois-ci, la leçon a été retenue et les grands favoris remportent le trophée grâce à un doublé de Ronaldo. En 2006, en revanche, le Brésil est encore une fois éliminé par les Bleus en quarts de finale. L'occasion pour Roberto Carlos de prendre sa retraite et de dire au revoir à ses coéquipiers de la sélection auriverde. On n'oubliera pas non plus ses deux victories en Copa America, presque anecdotiques dans sa salle des trophées. Retour au pays, 14 ans après Après onze ans de bons et loyaux services à Madrid, Roberto Carlos quitte l'Espagne pour rejoindre le club turc de Fenerbahçe. Il ne joue déjà plus pour la sélection brésilienne. Il ne reste que deux ans en Asie, avant de retrouver son pays natal. Lors de son dernier match sous le maillot jaune et bleu, il se fait porter en triomphe. 14 ans après avoir quitté le Brésil, il rejoint l'Etat de São Paulo et les Corinthians, pourtant ennemi juré de son ancien club du Palmeiras. Mais comment peut-on en vouloir à un homme qui a tant apporté à un pays totalement fou de football ? C'est pour cette raison là que rien n'a été dit et que jamais un supporteur lui en voudra. La dernière étape à l'Anji Le dernier épisode de sa carrière professionnel le renvoie tout de même dans les profondeurs de l'Europe. Lui qui a connu la gloire dans les plus prestigieux clubs du vieux continent se résigne finalement à rejoindre le championnat russe et l'Anji Makhatchkala. Sans doute que le chèque de neuf millions d'euros par an, offert par les dirigeants, l'aura convaincu à quitter le soleil sud-américain pour le froid. Bref, après 21 ans de carrière, Roberto Carlos a annoncé ce lundi qu'il mettrait fin à sa carrière en décembre prochain. Il nous reste donc encore un peu de temps, avant de tirer pour de bon le rideau, mais Chronofoot remercie déjà cette légende vivante pour l'ensemble de son oeuvre.