«Ollé-Nicolle a été gentil avec nous, c'est la raison du relâchement» «Avec Ighil, je suis sûr que nous retrouverons notre première place» Il est le seul membre de l'effectif actuel à avoir été entraîné par Meziane Ighil la saison passée. Ce fut à l'ASO Chlef, l'équipe avec laquelle ils ont remporté le championnat. Lamouri Djediat, que nous avons eu hier au bout du fil, nous parle dans cette entretien du nouvel entraîneur des Rouge et Noir, de sa méthode de travail, mais aussi des deux Français qui ont occupé le même poste avant lui, Renard et Ollé-Nicolle en l'occurrence. Ecoutons-le. Meziane Ighil vient de succéder à Ollé-Nicolle. Vous attendiez-vous à un tel changement ? Franchement, non. Si ce changement avait eu lieu après le match que nous avons perdu au Khroub face à l'équipe locale, ça ne m'aurait pas surpris. Mais après une victoire et au moment où la situation s'est calmée, je ne m'attendais pas à un tel scénario. Nous avons repris et tout allait bien avant qu'on nous annonce la nouvelle. Après tout, la vie d'un entraîneur est ainsi faite. Pensez-vous que la décision d'écarter Ollé-Nicolle est la bonne ? Je ne sais pas. Je ne suis pas le mieux placé pour répondre à cette question. Tout ce que je peux dire, c'est que ce n'est pas faisable de critiquer Ollé-Nicolle qui n'a peut-être pas réalisé le meilleur parcours possible, mais il n'est pas le seul responsable. Il se peut que sa méthode de travail n'ait pas arrangé les joueurs. Cela peut arriver à n'importe quel entraîneur. Et puis, le coach est le premier à être critiqué après chaque faux pas, il est en danger après chaque défaite et c'est ça le foot. Nous, en tant que joueurs, nous sommes appelés à nous concentrer sur notre travail pour l'intérêt de l'équipe. C'est notre mission et nous ferons de notre mieux pour l'accomplir. Ne pensez-vous pas qu'Ollé-Nicolle a été victime de sa comparaison avec Renard ? Renard est un entraîneur strict qui ne badine pas avec la discipline, mais je pense qu'il n'a jamais marginalisé personne. Qu'on le veuille ou non, il nous a laissé premiers. Nous avons occupé cette place tout au long de la phase aller. Ses résultats parlent pour lui. Je pense que si nous avons réalisé avec lui un tel parcours, c'est parce qu'il a été strict. Nous, les joueurs, et je le dis franchement, nous aimons un entraîneur qui soit cool qui rigole avec nous matin et soir, mais c'est ce n'est pas ainsi que nous allons réussir. Donc, vous avouez que Ollé-Nicolle était trop gentil avec vous, c'est ça ? Oui, il l'était un petit peu. Il n'est pas comme Renard. Le fait qu'il nous a pardonné beaucoup de choses que nous n'aurions pas pu faire en présence de Renard nous a poussés à nous relâcher. C'est la raison de notre baisse de régime. Il ne faut pas être égoïste. Moi, je parle franchement, et quand je sens que nous avons fauté, je le dis. Pourquoi donner toujours raison à soi-même ? Je ne dis pas qu'Ollé-Nicolle n'a pas apporté un plus ou qu'il n'a pas bien accompli sa mission. Avec lui, nous avons gagné, mais ça n'a pas trop marché. Nous espérons qu'il aura plus de chance dans son futur club. Ighil vient lui succéder. Vous êtes le seul à avoir travaillé avec lui la saison passée. Qu'avez-vous à dire à propos de ces retrouvailles ? Il est le bienvenu. Je suis content de le retrouver, et puis c'est un avantage pour moi, puisque je connais sa méthode de travail. Ighil est un entraîneur connu. Je n'ai rien à dire puisque son nom et son palmarès parlent pour lui. Que pouvez-vous dire sur sa méthode de travail ? C'est un homme qui aime son boulot, et c'est une condition essentielle pour réussir. Il essaye d'aider tous les joueurs pour qu'ils effectuent le meilleur travail possible. Il a son propre caractère et il est lui aussi strict. Je ne peux pas faire la comparaison avec Renard, mais, lui, il a l'avantage de connaître le mentalité du joueur algérien. C'est ce qui lui sera d'un apport de taille. Vos coéquipiers vous ont-ils interrogé sur sa façon de travailler ? Oui. Et qu'est-ce que vous leur avez répondu ? J'étais franc, je leur ai dit ce que je savais. Je leur ai fait savoir qu'il n'est pas un gendarme. Avec lui, on peut rigoler et plaisanter, mais seulement une fois le travail terminé et bien fait. Avec lui, nous pourrons retrouver notre première place. Nombreux sont ceux qui ont contesté les choix d'Ollé-Nicolle. Pensez-vous qu'ils vont en faire de même avec Ighil ? Non, je ne le pense pas. C'est un entraîneur connu pour son caractère. Le mieux, c'est de travailler en silence avec lui pour décrocher une place, parce qu'il n'y a pas d'autre façon pour le convaincre de vous faire jouer. --------------- La venue d'Ighil relance la concurrence En poste depuis quelques jours, Meziane Ighil a pour mission de guider le club de Soustara vers le titre. Et ce n'est un secret pour personne. Les joueurs, conscients de la situation, savent qu'il y a un bon coup à jouer après la nomination de chaque nouvel technicien, du moment où ils repartent tous à chances égales. Non utilisés par Didier Ollé-Nicolle, les remplaçants vont tenter de convaincre Ighil, d'autres vont essayer de garder leur place au sein du onze et c'est ce qui relancera la concurrence à la grande joie des membres du staff technique qui auront ainsi dans quelques jours un groupe motivé et bien préparé pour renouer avec la compétition officielle. Laissés sur le carreau par le technicien français, les Boualem, Ouznadji ou encore Maïga vont sûrement tenter le tout pour le tout afin d'essayer de convaincre le nouveau premier responsable de la barre technique. Une mission certes difficile, mais pas impossible. Il a du pain sur la planche Nommé comme successeur de Ollé-Nicolle, Meziane Ighil a du pain sur la planche. En plus de l'aspect psychologique, le premier responsable de la barre technique doit tout revoir avant de diriger son premier match sur le banc de touche usmiste dans quelques jours. N'ayant pas trop de temps, le coach usmiste doit donc faire de son mieux pour préparer son équipe de la meilleure des manières pour le derby. Un derby qui s'annonce d'une grande importance pour le club de Soustara, vu le classement actuel de la Ligue 1 et le nom de l'adversaire qui n'est autre qu'un concurrent pour le tire. Reprise cet après-midi C'est aujourd'hui que les camarades de Mohamed Amine Zemmamouche reprendront du service. La première séance d'entraînement de la semaine devra avoir lieu au stade Bologhine à partir de 16h. Cette séance sera la première d'Ighil, après qu'il s'est contenté de suivre un match d'application avant-hier à partir de la tribune d'honneur. L'affaire Benaldjia prend d'autres dimensions Mis à l'arrêt par les dirigeants pendant dix jours, après avoir été traduit en conseil de discipline vendredi passé, Mehdi Benaldjia pourrait ne pas rester les bras croisés et mener une contre-attaque. A ce sujet, nous avons appris d'une source digne de foi que son manager a demandé au club de remettre à son protégé cette demande d'arrêt par écrit. Si les responsables ne vont pas réagir dans les heures à venir, l'international Espoirs pourrait se déplacer au stade pour s'entraîner. Il serait même accompagné d'un huissier de justice, comme l'a conseillé le chargé de ses affaires. Visiblement, l'affaire est loin d'être terminée. Benaldjia : «Pourtant, je n'ai rien fait de grave» Joint par nos soins, Mehdi Benaldjia s'est défendu en nous déclarant : «Franchement, je ne m'attendais pas à vivre une telle situation, je n'ai rien fait de grave. J'ai seulement tenté de faire entrer deux supporters et amis à moi au stade. Est-ce une faute grave ?» «Certains ont fait pire, mais ils n'ont pas écopé d'une telle sanction» L'international Espoirs, révélation du tournoi final pour les qualifications aux JO 2012 de Londres ne s'est pas arrêté là, puisqu'il nous a affirmé : «Je ne mérite pas tout ça. Je ne comprends pas pourquoi on insiste pour me sanctionner lourdement alors que certains ont fait pire, mais sans que la moindre sanction leur soit infligée. Je suis pour la discipline, mais sur ce coup je suis déçu.» Maïga participe à l'exploit du Mali Laissé sur le banc de touche lors des quatre premiers tours de la CAN, Abdoulaye Maïga a dû patienter jusqu'à la petite finale, disputée avant-hier dans la soirée, pour faire sa première apparition avec le maillot de la sélection malienne lors de la CAN 2012. Le défenseur central usmiste a été donc aligné dans le onze de départ par Alain Giresse, lors du match contre le Ghana. Un match remporté par les Aigles sur le score de deux buts à zéro. Le joueur de l'USMA, qui a pris part à l'intégralité de la partie, a participé ainsi à l'exploit réalisé par ce groupe qui termine à la troisième place, soit la deuxième meilleure performance dans l'histoire du football malien. Pour rappel, la meilleure remonte à 1972 lorsque le Mali a perdu la finale de la CAN. Depuis, le club n'a pas pu faire mieux que de terminer quatrième, jusqu'à cette année. Son retour est prévu pour demain Ayant quitté ses coéquipiers juste après le match de Coupe d'Algérie contre l'USM Blida, Abdoulaye Youssoufou Maïga est attendu à Alger dès demain. L'international malien pourrait toutefois reporter son arrivée de quelques jours, histoire de se reposer et souffler un peu avant de se remettre une nouvelle fois au travail.