«Ghrib n'a même pas daigné m'appeler pour me signifier mon limogeage» Très déçu de quitter le club par la petite porte alors qu'il avait l'espoir de relancer l'équipe dans sa quête pour une place africaine, François Bracci a accepté malgré la grosse frustration de répondre à nos questions afin d'éclairer la lanterne des Chnaoua qui ne l'ont pas ménagé lors du match contre la JSMB : «Je suis très frustré et déçu de terminer ma mission au Mouloudia sur une note négative, mais je suis quelqu'un qui assume pleinement ses responsabilités. Ce qui me déçoit le plus, c'est que je n'ai pas eu les mêmes considérations que mes prédécesseurs comme Benchikha, Michel et Zekri. J'ai été très mal traité par la direction, alors que j'ai consenti de gros sacrifices pour venir en aide au Mouloudia. Je n'ai perdu que deux matchs sur treize, et pourtant je me fais limoger alors que d'autres avant moi ont fait pire sans qu'ils soient inquiétés une seule seconde.» «Depuis mon renvoi de l'hôtel El Noui, j'ai perdu tous mes repères» «Ça va vous paraître très bizarre, mais depuis que j'ai été renvoyé manu militari de l'hôtel El Noui, j'ai perdu tous mes repères. Cela m'a beaucoup déstabilisé, car je n'avais plus mon petit chez moi pour préparer mon travail. Je devais à chaque fois changer de lieu d'hébergement, ce qui était à la longue très irritant», nous a confié Bracci. «Je reste solidaire avec Sayoud qui mérite le soutien du club et des supporters» Rendu coupable du match nul concédé face à la JSMB, Bracci ne tient pas de rigueur à Sayoud qu'il continue à soutenir mordicus, alors que son ratage dans le temps additionnel aurait pu changer complètement la donne : «Je reste solidaire avec Sayoud, qui est un garçon très timide et introverti qui mérite le soutien du club et des supporters qu'ils ont brisé en le bombardant d'insultes. C'est inconcevable de le traiter de la sorte, alors qu'il était adulé à sa venue au Mouloudia. Si Sayoud avait marqué ce but dans le temps additionnel, on ne serait pas là en train de faire mon procès et celui du joueur qui a d'énormes qualités. Et si j'ai décidé de le garder sur le terrain, c'est pour apporter un plus à l'attaque avec l'incorporation de Yalaoui et Younès. Malheureusement, Sayoud s'est blessé faussant totalement mes calculs, car je voulais à tout prix gagner ce match contre la JSMB.»
«Le recrutement réalisé par la direction n'était pas adéquat» «J'attendais beaucoup de la venue de Yachir et Djallit, malheureusement, les deux joueurs n'ont pas eu le rendement escompté. Et cela s'est répercuté négativement sur le rendement de l'équipe. Il y a aussi le mauvais diagnostic qui a été fait au sujet de Younès, qui nous a privés de ses services durant cette phase retour. Mais bon, j'ai fait des choix et je les assume. Le club a eu sa part de responsabilité en s'attachant les services de trois milieux de terrain, le recrutement n'était pas adéquat.» «Ghrib n'a même pas daigné m'appeler pour me signifier mon limogeage» «Ce qui m'a déplu le plus, c'est le fait que Omar Ghrib n'ait même pas daigné m'appeler en personne pour me signifie mon limogeage. C'est Abdelouahab qui a pris attache avec moi pour me faire part de la volonté du club de se défaire de mes services, alors que c'était au président du club de le faire. Moi en tant que Corse, je préfère qu'on fasse les choses dans les règles de l'art. Il aurait été préférable que Ghrib vienne me l'annoncer de vive voix.» «Je n'ai pas apprécié que certains joueurs se plaignent auprès de Ghrib pour me critiquer» «Je vais vous dire une autre chose qui m'a beaucoup déplu, c'est le fait que Ghrib m'ait sollicité deux jours avant le match contre la JSMB pour me faire des remontrances sur mes méthodes de travail. Il m'a fait savoir à cette occasion que certains joueurs se sont plaints auprès de lui sur la qualité du programme que je propose. Cela m'a beaucoup perturbé.» «Je dois percevoir quatre salaires plus un mois d'indemnité et on sera quitte» Voulant avoir plus de précision sur les modalités financières de cette séparation avec le Mouloudia, le coach corse nous dira : «Face à la décision de se passer de mes services, j'ai envie de trouver une solution à l'amiable à même d'arranger les deux parties. D'ailleurs, le club doit m'octroyer quatre mois de salaire et une mensualité en guise de dédommagement, et on sera quitte. C'est ce que je demande.» «J'ai envie de bosser dans un autre club en Algérie pour ne pas partir sur un échec» Concernant son avenir immédiat, Bracci n'a pas caché son envie d'exercer ses talents dans un autre club du championnat. «J'ai envie de bosser dans un autre club en Algérie. Je n'ai pas envie de quitter l'Algérie sur un échec. Toutefois, je dois rentrer chez moi à Marseille, mais cela ne se fera qu'après avoir réglé mon différend avec la direction du Mouloudia», nous a déclaré en conclusion François Bracci qui réside actuellement à l'hôtel El Emir de Chéraga.