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Drogba, le maudit
Publié dans Le Buteur le 14 - 02 - 2012


Mayuka : «Maintenant, on veut aller au Mondial»
Salomon Kalou : «On n'a pas démérité durant cette CAN 2012»
C'était le penalty de la victoire, ou presque. Lors de la finale de la CAN, dimanche soir, face à la Zambie, l'Ivoirien Gervinho est bousculé dans la surface à la 70e minute. L'arbitre n'hésite pas et siffle un penalty. C'est Didier Drogba, capitaine des Eléphants, qui prend la responsabilité de le transformer, pour devenir le héros de tout un pays qui attend de gagner à nouveau la compétition, vingt ans après son dernier titre. Mais le tir de l'attaquant de Chelsea file vers les nuages, et c'est la Zambie qui finit par l'emporter au bout de la nuit, après la séance de tirs au but (0-0 a.p., 8-7 t.a.b.). Lors des différentes CAN qu'il a jouées, Didier Drogba a toujours entretenu des rapports compliqués avec l'exercice du penalty. Retour sur l'histoire d'une malédiction. un penalty ou un tir au but important est le genre de mésaventure qui arrive aux grands joueurs, les Platini, Zico, Baggio... Au moment de la série fatidique des tirs au but, Drogba n'a pas tremblé et a réussi le sien, le cinquième. Mais le tir au but vainqueur du Zambien Sunzu (0-0 a.p., 8-7 t.a.b.) rendait l'échec de Drogba en seconde période d'autant plus crucial.
Un penalty raté en 2006 face à l'Egypte
L'histoire apparaît d'autant plus cruelle qu'elle se répète. Lors de la finale de la CAN 2006, dans la série des tirs au but, Drogba ratait le sien, et l'Egypte venait finalement à bout des Ivoiriens (0-0 a.p. 4-2 t.a.b.).
Un autre non réussi face à la Guinée équatoriale en quart de finale
Pour Drogba aussi, l'épreuve des penaltys devient décidément une... épreuve. Le capitaine des Eléphants avait déjà failli dans cet exercice dans la CAN gabono-équato-guinéenne, voyant sa frappe détournée par le gardien de la Guinée équatoriale en quart de finale . Mais il s'était vite rattrapé avec un premier but quelques minutes après, et un second à la 70e.
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Mayuka : «Maintenant, on veut aller au Mondial»
0h30, dans les entrailles du stade de l'Amitié. Des chants et des cris de joie ne cessent de s'échapper du vestiaire zambien. Fidèle à sa promesse, Emmanuel Mayuka pointe le bout de son nez et répond gentiment aux questions de Footafrica365.fr. Propos d'un buteur aux anges.
Emmanuel, vous avez gagner la CAN pour la première fois de l'histoire de votre pays, la Zambie. Que ressentez-vous ?
Je ne sais pas quoi dire. C'est indescriptible. Seul Dieu a rendu cela possible. Nous le remercions de tous nos cœurs.
Pendant cette CAN, vous étiez animés par un état d'esprit fantastique. Ce soir, avez-vous douté quand vous avez manqué des occasions, ou quand la Côte d'Ivoire s'est vu accorder ce penalty en deuxième mi-temps ?
Non. Quelque chose en moi me disait de ne pas m'en faire. Une voix me soufflait que c'était notre jour, que la Coupe était à nous et que personne ne nous la prendrait. Nous avons toujours cru en nous, surtout ce soir.
Vendredi dernier, lors de votre conférence de presse, au sujet du titre de meilleur buteur de la CAN, vous avez répondu que c'était important à vos yeux. Est-ce encore le cas après ce triomphe de toute l'équipe ?
Oui. Cela compte à mes yeux. Il y avait beaucoup de grands attaquants à la CAN. Didier Drogba, Chris (Katongo), et d'autres… Alors, être meilleur buteur du tournoi, c'est forcément gratifiant.
Vous venez de célébrer votre titre avec Kalusha Bwalya, qui fut finaliste et meilleur joueur de la CAN 1994. C'est un rêve devenu réalité pour lui comme pour vous ?
Oui. Kalusha Bwalya était l'un des meilleurs joueurs du monde. Il est le président de notre Fédération. Il nous inspire tous. Il est un exemple pour tous les footballeurs zambiens. Quoi de plus beau que de fêter un titre avec lui ?
La majorité des joueurs de l'équipe de Zambie sont des joueurs locaux, vous-même étant une exception à cette règle. Pensez-vous que ce succès aidera les Chipolopolo à s'exporter vers l'Europe ?
Je le crois, oui. La Zambie est une grande nation de football, tous les gens sont amoureux de ce sport. Ce succès va aider tous les joueurs, et va nous permettre, je l'espère, d'atteindre notre prochain objectif : la qualification pour la Coupe du monde 2014.
Justement, vous allez avoir pour adversaire dans ces éliminatoires le Ghana, que vous avez éliminé en demi-finale. Ne craignez-vous pas d'avoir à affronter des Black Stars revanchardes ?
Non, en football, il ne faut jamais craindre personne. J'ai du respect pour le Ghana, c'est une belle équipe qui s'est déjà qualifiée pour deux phases finales de Coupe du monde, avec de grands joueurs qui pratiquent un bon football. Mais une fois sur le terrain, ce sera juste onze joueurs contre onze autres.
Vous jouez aux Young Boys Berne, et vous êtes déjà suivis par des clubs plus prestigieux. A titre personnel, pensez-vous que ce succès vous aidera dans votre carrière ?
Ecoutez, je vais d'abord retourner dans mon club, faire de mon mieux, et on verra ce qu'il advient.
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Salomon Kalou : «On n'a pas démérité durant cette CAN 2012»
«C'est désolant et dommage. Mais on n'a pas démérité durant cette CAN 2012. On a joué notre football en marquant neufs buts et sans en encaisser un seul. C'est difficile à accepter parce qu'on a travaillé dur en groupe, en équipe. On est déçus mais on espère qu'on va digérér tout ça très vite et se concentrer sur la prochaine CAN. Peut-être qu'en Afrique du Sud, notre moment viendra. […] On n'a jamais eu de pression. On a joué notre football et on a été dans de bonnes conditions. C'est dommage que ça s'achève comme ça. Mais il faut féliciter la Zambie.»
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3 joueurs en tête du classement du meilleur buteur
En l'absence des canonniers du Cameroun Samuel Eto'o et le Sénégalais Mamadou Niang, plusieurs joueurs se sont partagés la première place au classement des buteurs de la CAN 2012 avec trois
buts : Pierre-Emerick Aubameyang (Gabon), Cheikh Diabaté (Mali), Manucho (Angola), Christopher Katongo (Zambie), Houcine Kharja (Maroc), Emmanuel Mayuka (Zambie)
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Ce qu'il faut retenir de cette surprenante édition
L'absence de l'Algérie, l'Egypte, le Nigeria et le Cameroun
Ils étaient nombreux à rester à la maison ou dans leurs clubs européens. Les tenants du titre égyptiens, l'Algérie, le Cameroun, le Nigeria, avaient tous échoué lors des phases de qualification. Quand ces grandes nations africaines ne sont pas là, les favoris ne dansent pas pour autant. La compétition s'est singularisée par les difficultés des «gros» et notamment par les éliminations prématurées du Sénégal et du Maroc, dès la phase de poule. Amara Traoré, le sélectionneur sénégalais, a été limogé tandis que celui du Maroc, Eric Gerets, a sauvé sa tête à la faveur d'une victoire (en trois matches), qui le fait sortir… la tête pas si basse. Bien que demi-finaliste, le Ghana, quant à lui, a été incapable de dominer ses matches. Cette année, il ne valait pas mieux s'appeler Goliath.
Le penalty raté par Drogba
C'était le penalty de la victoire, ou presque. A la 70e minute de la finale, Didier Drogba avait l'occasion de se rapprocher un peu plus du deuxième titre ivoirien en Coupe d'Afrique. Mais le capitaine des Eléphants expédiait son tir dans les nuages, et la Zambie l'emportait au bout de la nuit à Libreville. L'histoire apparaît d'autant plus cruelle qu'elle se répète. Lors de la finale de la CAN 2006, dans la série des tirs au but, Drogba ratait le sien, et l'Egypte venait finalement à bout des Ivoiriens (0-0 a.p. 4-2 t.a.b.). Lui qui aura 34 ans en mars pourrait avoir une nouvelle chance de succéder aux aînés de 1972, derniers Ivoiriens vainqueurs de la CAN, grâce à l'organisation prématurée de la prochaine CAN, en 2013. «Didier est notre capitaine, c'est l'emblème, comme Milla au Cameroun et Weah au Liberia», avait assuré le sélectionneur ivoirien, François Zahoui, vendredi. L'«emblème» a tenté de consoler ses coéquipiers à l'issue de la défaite. Il a récupéré le trophée de l'équipe la plus fair-play, le visage fermé.
Katongo, à 34 ans, il est au sommet africain
Le capitaine de la Zambie, Christopher Katongo, a été élu meilleur joueur du tournoi, à l'issue de la finale remportée. L'attaquant de Henan Jienye, en Chine, a signé trois buts pendant le tournoi dont il est un des meilleurs buteurs (6 joueurs à 3 buts). Lui qui disputait sa quatrième CAN a aussi été élu meilleur joueur de la finale. Avant d'aller Chine en 2011, il n'avait évolué que dans des clubs mineurs en Europe, à Brondby (Danemark), Bielefeld (Allemagne) et Xanthi (Grèce), avec une Coupe du Danemark comme unique ligne à son palmarès. La CAN est souvent l'objet d'attentions toutes particulières des chasseurs de têtes des clubs européens. Avec le dribbleur tunisien Yousef Msakni, un avenir sur le vieux continent est à envisager sérieusement pour le capitaine zambien, malgré ses 34 ans.
Agyemang s'offre le plus beau but
Il est l'œuvre du Ghanéen Emmanuel Agyemang-Badu lors de Guinée-Ghana en phase de poule.
Renard-Giresse, l'école française à l'honneur
A chaque CAN son entraîneur français revanchard, ce fameux «sorcier blanc» qui a échoué en France mais trouve en Afrique une terre de résurrection. Hervé Renard a été l'homme de la compétition en faisant gagner une surprenante Zambie. Un autre sélectionneur a remporté les suffrages : Alain Giresse, à la tête du Mali. En remportant le match pour la troisième place, l'ex-entraîneur de Toulouse et de Paris a réussi son coup. Depuis 2006, il a trouvé sa voie en Afrique (au Gabon jusqu'en 2010). Le voici désormais reçu en fanfare avec les joueurs par le président malien. Et pour cause, il s'agit de la deuxième meilleure performance du pays à la CAN. Son contrat se termine en mai, sans savoir ce qu'il en est. Une chose est presque sûre, il devrait rester en Afrique.
Maroc-Gabon, le plus beau match
C'était en poule, mais c'était décisif. En l'emportant, le Gabon de Gernot Rohr a éliminé le Maroc d'Eric Gerets et s'est qualifié pour les quarts de finale. D'abord menés, les Gabonais ont pris l'avantage à dix minutes de la fin grâce à deux buts spectaculaires et coup sur coup d'Aubameyang et Cousin. A la 90e, le Maroc égalisait avec un second but personnel de Kharja, mais la décision se faisait dans les arrêts de jeu grâce à un but de Zita et dans une ambiance électrique.
13 zambiens était déjà là en 2008
Si la Zambie s'est donné les moyens de remporter la compétition, c'est en étant guidée par une ligne directrice claire, avec une fédération au diapason de son entraîneur. En un mot : la stabilité. Bien qu'éliminée au premier tour puis en quarts de finale lors des précédentes éditions, la Zambie a gardé son ossature de joueurs et a fait confiance en un entraîneur qui avait fait ses preuves en 2010. Si Hervé Renard a été remplacé momentanément le temps des qualifications, c'est un choix sûr qui a été fait de le rappeler pour la compétition. Treize joueurs participant à la CAN 2012 étaient présents lors de la CAN 2008 et seize joueurs avaient pris part à la CAN 2010. Miser sur la stabilité, un pari gagnant.


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