Qui mieux que Mehdi Meniri pour nous parler du prochain Gambie-Algérie. Qui mieux que Mehdi Meniri pour nous parler du prochain Gambie-Algérie. C'est que l'ex-défenseur des Verts peut toujours revendiquer une légitimité historique que lui confère son statut de vétéran. Le joueur figure parmi le groupe qui a joué en Gambie, en 2007. Victime d'un véritable «attentat», l'ex-défenseur de Metz nous en parle. Mehdi Meniri, votre nom a été cité au CSC cet hiver, qu'en est-il au juste ? La question ne s'est pas posée de manière officielle. En fait, c'est un intermédiaire qui m'a suggéré le CSC, mais je n'ai jamais rien vu venir. Autrement dit, il n'y a pas eu de contact officiel avec la direction de ce club. Que devenez-vous ? Je joue en amateur. Je sens que j'ai encore des choses à donner. Je sens encore la motivation de prendre le matin mon sac et partir à l'entraînement. Le jour où je n'éprouverai plus cette motivation, j'arrêterai. L'Algérie s'apprête à affronter la Gambie à Banjul, actualité oblige, pouvez-vous nous parler du match de 2007 auquel vous aviez pris part ? Ce match-là, je ne l'oublierai pas de sitôt. Je me souviens que nous avons joué dans un climat très tendu. Il y a même eu une bagarre à la fin du match. Des joueurs ont été chargés par des militaires. Quand je me rappelle qu'on ait fait tout ça alors que le match était sans enjeu pour la Gambie, je me demande ce qu'il en serait advenu de nous, si le match était décisif. Vous avez été expulsé ce jour-là, pourquoi ? C'était une décision injuste. J'ai été littéralement mis KO par un attaquant adverse. J'ai failli perdre un œil, mais étrangement, l'arbitre nous a brandi le rouge à tous les deux. A quoi doivent s'attendre les joueurs lors de ce Gambie-Algérie ? Je crois qu'ils le savent déjà. Il y a dans le groupe des joueurs qui ont joué là-bas en 2007, donc j'imagine qu'ils savent à quoi s'en tenir. La Gambie use de beaucoup d'engagement physique, parfois à la limite de la correction. Par conséquent, il faudra être très costauds là-bas. Dans quelles conditions s'était joué le match ? Sous une forte chaleur. Il faisait, je crois, 40°C. La pelouse n'est pas terrible. Je le dis direct, ça ne va pas être une partie de plaisir. On nous a fait jouer l'après-midi. Bref, les conditions n'étaient vraiment pas réunies pour jouer un match de football. Le poids de la rencontre a-t-il pesé sur vous les défenseurs ? Oui. Dans ce genre de matchs, la technique on la laisse aux vestiaires ! Il n'est jamais facile de développer son jeu sur une telle surface et devant un adversaire qui vous tacle sans retenue. Je me souviens que Saïfi et Ziani ont beaucoup souffert ce jour-là. En évoquant Ziani, comment avez-vous accueilli sa non-convocation ? J'ai été franchement surpris. C'est quand même l'un des piliers de l'équipe, et puis, il n'est pas si mal en club en ce moment. Idem pour Djebbour qui a sorti quelques bons matchs en Ligue des champions. Après, Halilhodzic reste maître de ses choix. Il a sans doute ses raisons. Pensez-vous que c'est le meilleur moment de faire appel à un nouveau joueur comme Cadamuro ? Je pense qu'il n'y a pas de meilleur moment. Il était appelé à intégrer l'équipe un jour ou l'autre. Si le sélectionneur lui a fait appel en ce moment, c'est qu'il a besoin de ses services.