«Je nage seul contre le courant» Accosté au lendemain du revers face a l'ESM, l'entraîneur Rachid Hamada était déçu et abattu et n'a pu expliquer cette mauvaise passe. Le coach des Vert et Blanc estime que ses joueurs n'ont pas évolué sur leur vraie valeur lors du dernier match à domicile, contrairement à l'extérieur où ils retrouvent toute la plénitude de leurs moyens. « Croyez-moi, je n'ai pas reconnu mon équipe et les joueurs étaient hors sujet face à l'ESM. J'ai été surpris de leur rendement alors qu'une semaine auparavant, ils ont fourni une excellente prestation à Oran contre l'ASMO. Et pourtant, la préparation du match contre Mostaganem s'est déroulée dans de bonnes conditions et les joueurs étaient motivés. Je n'ai pas cessé de leur remonter le moral et les inciter à bien se comporter le jour du match. Hadj Bouzid les a motivés et rien ne présageait un tel scénario. Malheureusement, les joueurs n'étaient pas à la hauteur et ont raté ainsi le match de la saison. Si nous avons gagné, nous aurions assuré le maintien à 90% », nous dira Hamada. Si le RCK n'a pas pu renouer avec le succès après deux mois de disette, c'est parce que l'équipe n'a pas été à la hauteur et n'a rien fait pour espérer arracher un bon résultat. En plus, il existe un blocage psychologique au sein du groupe et les joueurs évoluent avec la peur au ventre. « A Oran, nous avons laissé filer la victoire. Ce week-end, on s'attendait, au moins, à refaire le même match mais les choses se sont bousculées carrément. J'estime qu'il y a un blocage chez les joueurs qui évoluent à chaque fois la peur au ventre. Ils ont perdu leurs moyens techniques et physiques à cause de ce passage qui pèse lourd sur eux. Vu le classement de l'équipe et cette mauvaise posture du Raed, mes éléments ont perdu leurs sensations. Ainsi, le problème est d‘ordre psychologique mais aussi financier. A chaque fois, ils réclament leur sept mois de salaires et c'est tout à fait légitime de leur part », ajoutera Hamada. «Je nage seul contre le courant» Le coach koubéen réitère son discours pour sensibiliser les Koubéens et tire ainsi la sonnette d'alarme. « Je suis fatigué et je ne sais plus quoi faire. Je n'ai pas fermé l'œil toute la nuit. Je ne peux pas laisser tomber mon club de toujours mais cela se fera au détriment de ma santé. Regardez comment les dirigeants de l'ESM ont réussi à désamorcer la crise à quelques heures seulement de leur déplacement à Alger. Ils ont procédé à la régularisation de leur staff technique, qui a menacé de quitter le navire, ainsi que les joueurs. Ce n'est pas aussi difficile pour motiver un groupe. C'est la première fois que je vis une telle situation et c'est pour cela que je me dis que je nage seul contre le courant », a-t-il conclu. Teldja et Saber réintègrent le staff technique Le staff technique koubéen vient d'être renforcé par l'arrivée de deux techniciens. Il s'agit de Teldja et Saber. Le premier a fait ses preuves lorsqu'il a été gardien international alors que le second a réussi un énorme travail avec les juniors.