«Sur le terrain, ça va très vite, surtout avec Messi en face» Mesbah «C'est Messi qui a fait faute sur moi en me faisant un croche-patte» Massimiliano Allegri a fait son choix avant Milan-Barça : aligner Luca Antonini sur le flanc gauche de la défense plutôt que Djamel Mesbah. C'est le choix de l'expérience au détriment de la jeunesse. L'international algérien a quand même bénéficié d'un petit temps de jeu, puisqu'il a été incorporé à la 75', en remplacement d'Alessandro Nesta, sorti sur blessure. Cela lui fait quand même deux participations à deux tours différents de la Ligue des champions, de surcroît contre deux adversaires, Arsenal et le FC Barcelone, qui produisent le jeu le plus collectif et le plus rapide au monde. Les «vétérans» Nesta et Seedorf, preuve que Allegri a misé sur l'expérience L'option décidée par Allegri de miser sur l'expérience s'est vérifiée sur le terrain, puisqu'il aligné deux «vétérans», Alessandro Nesta et Clarence Seedorf, ainsi que Robinho, qui est pourtant en manque de compétition. En effet, Mario Yépès, Urby Emanuelson et Stephan El-Shaarawi sont talentueux, mais pas assez expérimentés en Ligue des champions, ce qui explique qu'ils aient débuté le match d'hier sur le banc. Il en est de même pour le choix de Antonini au détriment de Mesbah, car le premier nommé a un peu plus de matchs de Ligue des champions dans les jambes. Donc, ce n'est pas la valeur de l'Algérien qui est remise en cause, mais simplement le facteur expérience. Antonini élu homme du match par l'UEFA Il faut dire que la réalité du terrain a donné raison au coach puisque Antonini a été élu, par l'UEFA, homme du match. Non pas que le latéral gauche ait marqué des buts, mais il a été auteur de deux sauvetages qui ont permis à son équipe de ne pas encaisser de but. Le premier à la 35', lorsqu'il a parfaitement bien taclé Sanchez qui s'en allait droit vers le but, le second à la 88' sur Tello qui s'est retrouvé esseulé au deuxième poteau. D'ailleurs, ces deux sauvetages lui ont fait dire à la presse après le match : «J'ai inscrit un doublé.» Sans avoir été particulièrement brillant, Antonini a été décisif et c'est ce qui est attendu dans le haut niveau. En 15 minutes, Mesbah a montré qu'il a beaucoup appris du match de Londres En dépit de son manque d'expérience dans cette prestigieuse compétition, Mesbah a accompli sa mission comme il se doit dans le quart d'heure qu'il a joué. Dans l'esprit de ce qu'avaient accompli ses coéquipiers depuis le début du match, il s'est montré teigneux et efficace défensivement. Surtout, il s'est montré plus intelligent dans ses interventions afin d'éviter de commettre des fautes, ce qui montre bien qu'il a beaucoup appris du match de Londres face à Arsenal. Preuve que, contre le Barça, il faut être sur le qui-vive à tout instant, même si l'on ne joue qu'un quart d'heure, il a été impliqué dans deux actions que les Barcelonais ont jugées comme litigieuses. Puyol l'a accusé ouvertement de l'avoir retenu par le maillot La première est un supposé tirage de maillot sur Carlès Puyol, sur un corner, alors que ce dernier ajustait une tête. Le défenseur barcelonais a d'ailleurs vu le ballon frôler le poteau droit du gardien de but Christian Abbiati et c'est sans doute le fait que l'action soit allée à son terme qui a fait que l'arbitre n'a pas bronché. Le défenseur central espagnol n'en démord pas pour autant : il y avait faute. Il n'a pas mâché ses mots, après le match pour le crier haut et fort : «L'arbitre n'a pas voulu siffler penalty ! Tout le monde l'a vu sur le petit écran : on me tire le maillot en pleine surface et l'arbitre était juste là.» Messi a aussi réclamé un penalty, après avoir chuté en même temps que lui La deuxième action se situe dans les derniers instants du match lorsque Lionel Messi et Mesbah étaient à la lutte pour le ballon. Ils ont couru plusieurs mètres en jouant des coudes, avant que le défenseur algérien ne chute, suivi par Messi et du défenseur milanais Daniele Bonera, venu prêter main forte à son coéquipier. L'attaquant argentin a levé la main pour réclamer un penalty, mais il ne l'obtiendra pas. Sur le plan offensif, Mesbah n'a pas voulu trop multiplier les montées, car conscient qu'il était risqué de déserter son camp face aux joueurs du Barca. Les blessures de Nesta et Silva et le manque de compétitivité de Abbate favorisent sa titularisation au Camp Nou En tout cas, il est fort probable que la défense qui sera alignée mardi contre le Barça, au Camp Nou pour le match retour, soit la même que celle qui a terminé le match aller, avec Mesbah à gauche, Antonini à droite, Mexès et Bonera dans l'axe. En effet, Nesta est sorti sur blessure et il est fort improbable qu'il puisse se rétablir d'ici à mardi, Thiago Silva est out pour encore trois semaines, alors qu'Ignazio Abate, le titulaire habituel sur le côté droit de la défense, vient tout juste de réintégrer le groupe et on voit mal Allegri risquer de le faire participer à un match qui s'annonce très intense, alors qu'il n'a plus joué depuis trois semaines. Le match de championnat de samedi face à Catane donnera peut-être quelques indicateurs. En tout cas, Mesbah a goûté à ce qu'est le Barça et les «présentations» sont déjà faites entre lui, Puyol et Messi. On a hâte de voir la suite. ---------------- Mesbah «C'est Messi qui a fait faute sur moi en me faisant un croche-patte» Un 0-0, est-ce déjà un bon ou mauvais résultat ? On va dire que c'est un bon résultat. On a fait un bon match ce soir, on a bien tenu. On aurait pu marquer dès le début du match, puisqu'on a eu quelques occasions nettes. On va dire que c'est un bon résultat pour la suite. On va aller la semaine prochaine au Camp Nou avec le même état d'esprit pour décrocher la qualification. Le mot d'ordre dès le départ était-il de ne pas encaisser ou bien d'essayer de marquer plus de buts que l'adversaire ? Non, c'était de marquer. C'est clair que, dans des matchs comme ça, dans des confrontations en aller-retour, lorsque tu joues à domicile le premier match, c'est très difficile. Nous avons fait 50 % du travail, quoi ! On va dire que c'est un bon match. Nous avons été bons, agressifs. Nous ne les avons pas laissés trop jouer. Nous avons fait 50 % du chemin. Dans ce genre de match, à ce stade avancé de la compétition, c'est déjà rare de se procurer des occasions franches de scorer, mais nous avons vu qu'il y en a eu des deux côtés et qu'il y a même eu des ratages monumentaux. Peut-on expliquer ces ratages par la fébrilité des attaquants ? Pas du tout. Quand il y a deux grandes équipes, il y a automatiquement deux grands gardiens de but. Le nôtre a fait deux ou trois parades décisives. C'est normal. C'est clair que voir le Barça ne pas marquer fait bizarre à tout le monde, mais l'essentiel est de retenir la super prestation que nous avons faite aujourd'hui et penser au match retour. On a vraiment l'impression qu'il y avait deux tons dans votre jeu : parfois, vous reculiez très nettement et attendiez le Barça pour lancer des contre-attaques et d'autres fois, vous montiez très haut pour faire le pressing et acculer les joueurs adverses dans leur camp. Etait-ce un choix décidé d'avance ou bien imposé par le Barça ? Je pense que c'est plus le Barça qui impose ces situations de jeu à toutes les équipes du monde qu'il rencontre. Il y a une chose où nous avons été bons : nous les avons attaqués quand nous en avions la possibilité, car ils arrivaient à ressortir avec une qualité incroyable et unique. Ce que je veux dire, c'est que nous avons montré aujourd'hui que nous avons le niveau et les capacités pour éliminer le Barça. Nous avons bien vu que vous avez, par moments, franchement bousculé les Barcelonais. C'était déjà le cas lors du match retour de la phase des poules où vous aviez perdu 2-3. Ce soir, c'était un match avec enjeu et vous avez quand même acculé parfois l'adversaire… C'est vrai. Déjà, au bout de deux minutes, nous avions eu une occasion de but. Nous jouions haut. Les joueurs ont suivi les consignes de l'entraîneur. C‘est ce que tu dois faire contre le Barça parce que si tu restes derrière sans rien faire pendant 90 minutes, à un moment ou à un autre, tu prends un but. Mais il y avait des périodes où vous aviez reculé… Parce qu'aucune équipe au monde ne peut faire le pressing pendant 90 minutes. Les 10 joueurs de champ du Milan ont été très forts dans les phases défensives. Les joueurs du Barça, Carlés Puyol en tête, crient au scandale en affirmant qu'ils ont été privés d'un autre penalty, puisque vous auriez retenu le défenseur central par le maillot sur un corner. Confirmez-vous l'avoir retenu par le maillot ? Vous savez, les tirages de maillots sur les corners, ça existe dans presque tous les matches, que ce soit dans la Serie A italienne, la Liga espagnole, en Ligue des champions, en Coupe du monde ou même dans des matchs de quartier. Il n'y a pas que les défenseurs qui tirent les maillots des joueurs qui sont en situation offensive. Même les attaquants tirent les défenseurs par le maillot. Cela fait partie du jeu dans les marquages. Cela dit, Puyol a pu aller au bout de son œuvre puisqu'il a pu frapper le ballon de la tête, ce qui veut dire que je ne l'ai pas tant gêné qu'il le prétend. Sur la dernière action pour le Barça, vous étiez à la lutte avec Messi et vous avez chuté tous les deux. Pour vous, y avait-il penalty ou non ? Pas du tout. C'est lui qui a fait la faute sur moi. Si l'arbitre n'a pas sifflé, tant pis pour lui, mais c'est moi qui étais devant et c'est lui qui a commis la faute sur moi, ce qui fait que c'est moi qui suis tombé en premier. Nous avons vu, sur cette action, que vous avez fait l'effort de ne pas commettre d'erreur… J'avais vu que je l'avais juste à côté de ma main. J'ai donc enlevé ma main pour qu'il n'en profite pas pour provoquer une faute. J'étais sur le terrain et je peux assurer que j'étais devant lui et que c'est lui qui m'a fait tomber. Je ne sais pas s'il l'a fait exprès ou pas, mais il m'a fait un croche-patte et je suis tombé. Un mot sur Lionel Messi : ça doit être compliqué de défendre sur un tel joueur… Oui, ce n'est pas facile parce qu'il attend que tu fasses un mouvement. En fait, il attend que tu fasses un geste pour qu'il fasse le sien. C'est un joueur exceptionnel, mais je pense que ce soir, nous avons réussi à le limiter un peu. Des tribunes, on a l'impression que ça va très vite avec lui. Est-ce qu'au niveau du sol, c'est pareil ? Oui, ça va vite. Ça va très vite, mais il n'y a pas seulement lui. Il y a les autres qui font tourner très bien le ballon au milieu du terrain. Cela dit, c'est vrai qu'un joueur comme lui qui joue très vite, mieux vaut l'avoir dans son équipe que dans l'équipe adverse. Vous avez vu le Barça jouer devant la télévision et voilà que vous avez joué un quart d'heure contre cette équipe ce soir. Sur le terrain, est-ce que c'est aussi rapide et intense ? Je suis rentré seulement pour 15 minutes. C'était la fin du match, le match aller de surcroît. Je ne peux donc pas juger sur ce que j'ai vu sur le terrain. Quand tu rentres comme ça pour 15 minutes, ce n'est pas facile. Tu dois être tout de suite dedans. C'est clair que ça va vite, très vite. Lors de votre incorporation sur le terrain, Alessandro Nesta, que vous avez remplacé, s'est arrêté à votre niveau et vous a dit quelques mots. Que vous a-t-il dit au juste ? Il m'a prodigué des encouragements, me disant que je devais mettre de la volonté et de la rigueur. C'était les mots d'un ancien, expérimenté dans la Ligue des champions, envers un jeune joueur. Le poste de latéral gauche a été occupé par Luca Antonini jusqu'à votre incorporation et ce dernier a été élu homme du match par l'UEFA. Etes-vous content pour lui, bien qu'il soit votre concurrent à votre poste ? Oui, je suis très content pour lui. Je le félicite pour sa prestation. Ce qui m'importe, c'est le résultat de toute l'équipe, non pas que je joue ou non. Nous gagnons tous ensemble et nous perdons tous ensemble. Tant que l'équipe gagne, avec ou sans moi, je suis heureux. Au retour, ça risque d'être chaud parce que nous sommes plusieurs à dire à San Siro que 0-0 est un bon résultat pour le Milan… Oui, ça va être chaud, mais je pense que nous avons prouvé ce soir et dans d'autres circonstances que nous sommes capables de tenir un résultat et ne pas prendre de buts. Il ne faut pas penser que le Barça sera meilleur à domicile qu'à l'extérieur. Sur tous les terrains du monde, le Barça joue de la même manière. Il faudra le même état d'esprit et la même agressivité. Surtout, être tous ensemble dans les bons et mauvais moments du match. Vous espérez un 2-2 au Camp Nou, comme à l'automne dernier ? Pourquoi pas ? Un 2-2 nous qualifierait (rire). Cela dit, il faudra marquer… C'est clair, mais on peut faire 0-0 et aller aux prolongations et à la séance des tirs au but. On doit se préparer, être solides derrière et, pourquoi pas, mettre un but. Au-delà du résultat en lui-même, la prestation de votre équipe vous donne-t-elle confiance pour le match retour ? Oui, bien sûr, surtout les précédentes prestations lors de la phase des poules face au Barça, ajoutées à celle de ce soir. En championnat, nous sommes premiers, donc plus forts que tout le monde. Nous devons aller là-bas en pleine confiance et y croire, tout simplement. ---------------- Messi : «Je pense qu'il y avait penalty pour moi» Une fois n'est pas coutume : Lionel Messi s'est arrêté devant les journalistes dans la zone mixte à la fin du match. L'occasion pour lui poser quelques questions, dont une qui concerne l'action où il avait été à la lutte avec Mesbah dans la surface de réparation et où il avait réclamé un penalty. Le Barça n'a pas réussi à marquer ce soir, ce qui ne lui arrive pas souvent… Si on n'a pas réussi à marquer, c'est parce qu'en face, il y avait le Milan AC. On a pourtant tout fait pour gagner, comme ça a toujours été le cas et on essayera de gagner au match retour pour passer ces quarts de finale. Avez-vous été gênés par l'organisation tactique du Milan ? C'est vrai que tactiquement, ils ont essayé de réduire les espaces et ils vont encore le faire au match retour, mais au Barça, on s'est toujours concentrés sur nous-mêmes, sur notre jeu et on va essayer de s'imposer. Pourra-t-on voir un meilleur Barça la semaine prochaine ? On est en quarts de finale et on sait qu'à ce stade de la compétition, tous les adversaires sont difficiles, mais on va entrer sur le terrain pour nous qualifier. On ne va pas les laisser venir, on va aller les chercher. Lors des derniers instants du match, vous étiez à la lutte avec Mesbah et vous vous êtes écroulés tous les deux. Vous aviez réclamé un penalty. Pensez-vous qu'il y avait vraiment faute ? Sur le penalty, je crois qu'il y a eu faute, mais on ne va s'attarder que les actions litigieuses, l'arbitre a vu qu'il n'y en avait pas et il faut respecter sa décision. On peut parler aussi d'autres actions litigieuses où l'arbitre aurait pu siffler penalty, mais cela ne sert à rien de parler. Il ne nous reste qu'à gagner au Camp Nou. Xavi : «0-0 est un résultat piège» Meneur de jeu par excellence du Barca, Xavi Hernandez l'a été encore davantage mercredi soir, puisque Fabregas était sur le banc des remplaçants. Loin de faire la moue après le match nul que lui a imposé l'AC Milan, il est plutôt optimiste, même s'il s'attend à des difficultés au match retour. Quelle appréciation faites-vous de votre prestation ce soir ? Réussir à se procurer trois ou quatre occasions nettes de but devant un Milan regroupé en défense avec une organisation tactique excellente, c'est déjà bien. On aurait pu revenir à la maison avec une victoire, mais ça n'a pas été le cas. Nous avons dominé le match, nous avons été les protagonistes de la rencontre, mais nous avons manqué d'efficacité. Vous avez réclamé plusieurs penalties au cours du match. Qu'en est-il au juste ? Pour les actions litigieuses, je n'ai pas vu celle de Puyol parce que c'est moi qui ai tiré le corner, mais sur celle d'Alexis, il y avait penalty, il n'y a rien à dire. Assisterons-nous au même scénario au match retour ? Au match retour, nous serons les favoris par rapport aux supporters, mais aussi par rapport à l'état de la pelouse qui est bien meilleure que celle de San Siro, ce soir. Nous avons toujours été à l'aise sur notre terrain, mais il faut faire attention, car un 0-0 peut être un résultat piège. Je vois un match pas très différent de celui d'aujourd'hui, avec un Milan bien regroupé derrière grâce à l'une des meilleures défenses d'Europe. Ils vont évidemment essayer de nous surprendre en contre. Pour notre part, nous allons essayer de chercher les espaces qu'on n'a pas eus aujourd'hui pour développer notre jeu habituel. Un mot sur la prestation de l'Algérien Mesbah qui porte le numéro 15 ? Je n'ai pas eu l'occasion de le voir beaucoup, puisqu'il n'a pas passé qu'un quart d'heure sur le terrain. Donc, je ne peux pas apporter d'appréciation sur lui. ---------------- Un Algérien fait sensation avec l'emblème national En général, lors des matchs européens où des joueurs algériens sont impliqués, il y a souvent le drapeau d'Algérie. Même quand aucun Algérien n'est concerné, il y a parfois la présence de l'emblème national. Mercredi, il y en avait un, ostentatoirement exhibé par son porteur. Ce dernier était assis à la première rangée de la tribune faisant face à la tribune principale, pas loin du poteau de corner. A son arrivée au stade, il l'a agité à plusieurs reprises en signe de fierté, mais en voyant que Djamel Mesbah n'était pas titulaire, il s'est assis et a rangé le drapeau. A chaque montée de Mesbah, il agitait le drapeau Ce n'est qu'à la 75' que le supporter algérien s'est réveillé. A l'entrée de Mesbah sur le terrain, il s'est mis à agiter le ballon comme un fou. Encore mieux : le défenseur algérien a joué sur le côté où se trouvait la seconde tribune et, lors des rares fois où il montait vers l'attaque, il passait pas loin du supporter algérien qui agitait frénétiquement l'emblème national en criant. C'était beau à voir. Les supporters assis à côté de l'Algérien souriaient, amusés de la situation. ---------------- Boucherai présent pour son ami Mesbah Mohand Boucherai, l'ami de Djamel Mesbah à qui il avait tenu compagnie durant ses premiers jours à Milan, est venu spécialement pour regarder le match. Un peu déçu que Mesbah n'ait pas été titularisé, il s'est consolé en le voyant jouer un quart d'heure et bien se débrouiller. Il est reparti le lendemain matin en Suisse, avec l'espoir de revenir à San Siro… pour les demi-finales. ---------------- Pour Zambrotta, c'est la fin Mercredi, Gianluca Zambrotta n'était même pas sur le banc des remplaçants de l'AC Milan face au FC Barcelone. Pourtant, il avait joué un peu plus d'une heure samedi passé contre l'AS Roma au poste d'arrière droit, après la sortie de Thiago Silva pour blessure, et il avait participé aux deux matches contre le Barça lors de la phase des poules. Pour beaucoup de gens qui étaient à San Siro hier, le message était clair : c'est la fin pour Zambrotta qui ne jouit plus de la confiance de Massimiliano Allegri. D'ailleurs, il n'est pas certain qu'il reste à Milan la saison prochaine. ---------------- Les Intéristes : «Nous, on l'a fait» Leur club ayant été éliminé lors du précédent tour, les supporters de l'Inter de Milan n'étaient, a priori, pas concernés par le match de mercredi soir. Seulement, certains d'entre eux, pour narguer les supporters de «l'ennemi», l'AC Milan, ne cessaient pas de leur dire dans la rue et dans le métro : «Eliminer le Barca de Messi et Guardiola ? Nous, on l'a déjà fait. On a même gagné la Ligue des champions. Quant à vous…» ---------------- Le stade n'était pas plein Contrairement à ce que l'importance de ce match et la qualité des deux équipes le laissaient croire, le stade de San Siro n'était pas rempli avant-hier. Il ne restait pas quelques places, mais plusieurs centaines. La cause est que les supporters du Barça ne sont pas venus aussi nombreux qu'il était attendu, ce qui fait que le compartiment qui leur a été réservé (les gradins supérieurs de la tribune située à gauche de la tribune principale) était vide en plusieurs parties.