Benchadi : «Nous aurions pu mieux faire» La confortable avance que comptait l'ESS sur ses poursuivants a fondu comme neige au soleil, après les deux contre-performances successives face au CRB et au MCO. En effet, les camarades de Diss accusent un manque à gagner en points qui pourrait leur être des plus préjudiciables. Cinq points de perdus, c'est beaucoup, même s'il reste six matchs à jouer. Pour espérer se maintenir en tête du classement, les joueurs de Sétif doivent impérativement faire le plein à domicile et grignoter un maximum de points chez l'adversaire. En ayant concédée une défaite lourde de conséquences face au CRB et un nul contre le MCO, l'ESS doit réaliser un parcours de véritable champion et cela dans les plus brefs délais. Alain Geiger doit tout tenter et surtout, en technicien averti qu'il est, saura tirer les leçons des précédents échecs. D'abord, éliminer le doute Les Sétifiens regretteront amèrement, sans aucun doute, les dernières contre-performances au moment du décompte final. Force est de reconnaître que certains choix et la médiocre prestation de la plupart des joueurs ont quelque peu rendu les choses plus faciles aux adversaires des Sétifiens. On se demande du côté d'Aïn El Fouara si l'équipe a les moyens de redresser la barre. D'un autre côté, la méforme de certains joueurs importants soulève bien des inquiétudes. Pour exemple, depuis le début de la saison, Gaouaoui, l'ex-portier de l'EN, est tout simplement étincelant. Combien de fois il a évité à son équipe une véritable débâcle. C'est en quelque sorte l'arbre qui cache la forêt. Bien sûr, cela n'explique pas le naufrage collectif d'un ensemble miné par le doute. «Le pire risque pour l'équipe est celui de ne pas en prendre» Les choses ne s'annoncent pas du tout faciles pour Alain Geiger et ses joueurs, en cette fin de championnat. Il y a matière à «gamberger» pour l'entraîneur de Sétif, au vu de la prestation de son équipe lors de sa dernière sortie en championnat. Celle-ci a joué cent quatre-vingt minutes, pour ne marquer qu'un tout petit but et ne récolter qu'une seule unité. Les Sétifiens n'ont pas trouvé de solutions pour dynamiter les murs belouizdadis et oranais et se dépêtrer de la toile tissée par les coachs de ces équipes. Prendre des risques sera le leitmotiv pour les poulains d'Alain Geiger lors des derniers matchs. -------------------- Benchadi «Nous aurions pu mieux faire» Benchadi, le défenseur sétifien, dira avec beaucoup d'humilité que ses coéquipiers et lui ne se trouvent pas d'excuses. Il ajoutera par ailleurs qu'il n'est pas question de céder au découragement. Une question un peu directe. Ne ressentez-vous pas un sentiment d'humiliation après vos deux derniers résultats ? Avant toute chose, nous avions envie de bien faire et de réussir de gros matchs. Mais nous sommes tombés sur des équipes très motivées et qui, toutes les deux, ont fait un match plein. Donc, nous nous sommes fait bousculer, disons plus que ce à quoi nous nous attendions. Comment avez-vous vécu la fin d'après-midi contre le MCO ? C'est clair que j'avais envie de bien faire au départ, comme mes coéquipiers d'ailleurs. C'était un match très important pour nous, car notre désir était de creuser l'écart avec nos poursuivants. A l'arrivée, comme mes coéquipiers d'ailleurs, j'ai raté mon match et je ne peux m'en prendre qu'à moi-même par rapport à ma prestation. C'est quand même vous qui aviez ouvert le score… C'est exact, mais je regrette que mon but n'ait finalement rapporté qu'un seul point. Comment ce match «sans» s'est-il traduit pour vous sur le terrain ? Il nous faut reconnaître que tout est allé de travers dès le départ. Nous étions en retard dans les duels, et rien n'a été évident pour moi comme pour les autres joueurs de l'équipe. Je ne suis pas satisfait de mon match, mais je vais essayer de me reprendre. Chacun fait des erreurs et a des choses à se reprocher. Nous gagnons et perdons ensemble. Nous sommes tous assez grands pour reconnaître nos défaillances. C'est une fin de saison bien difficile que celle que vous vivez, n'est-ce pas ? C'est certain, à l'image de l'équipe, c'est vrai que je vis une fin de championnat très compliquée. En fait, je paie un peu l'irrégularité des performances de mon équipe. Comme la plupart de mes coéquipiers, je suis par exemple capable de sortir un bon match et d'être ensuite médiocre. C'est ce que nous devons principalement corriger. Cela est indispensable, il nous faut nous remettre en questions. Honnêtement, croyez-vous au titre ? Personnellement et depuis que je joue au football, je n'ai jamais baissé les bras. Il nous faut y croire et surtout ne pas céder au découragement. La machine peut être relancée suite à une victoire, et nous avons les moyens de nous ressaisir. Ce que je crains le plus, c'est cette espèce de résignation qui peut s'installer dans la tête de certains jeunes joueurs et c'est à ce niveau que nous, les anciens, avons un rôle à jouer. Pensez-vous qu'il y a quelque part des défaillances d'ordre tactique ? Je veux être franc avec tout le monde. Faire porter le chapeau à notre entraîneur est se tromper de cible. Il y a eu un très mauvais parcours qui a été effectué jusque-là, et c'est ce qui a causé ce déficit en points que nous connaissons actuellement. Vous pensez donc que ce sont là les causes principales des deux derniers échecs ? Nous n'avons pas été capables de battre des équipes à notre portée, et cela est impardonnable. Maintenant, en chercher les raisons, c'est perdre du temps inutilement. C'est vers l'avant que nous devons voir et tout donner. Ce sera donc «vaincre ou mourir» lors des prochains matchs… Cela va très vite en football et nous pouvons, soit être plus rassurés après les deux prochaines journées, soit, au contraire, perdre tout espoir et sombrer dans le doute. -------------------- Les certitudes d'un entraîneur Avant que son équipe n'aborde la toute dernière ligne droite du championnat, le coach sétifien Alain Geiger a bien voulu faire le point sur ce qui a été réalisé et ce qu'il reste à faire pour son équipe d'ici la fin de la saison : «Il y a du travail qui a été réalisé, mais il nous faut gagner un certain nombre de points pour atteindre nos objectifs.» «Il nous faut cravacher dur» L'objet de tous les soucis du coach sétifien est incontestablement, comment rester le leader de la L1. Il espère que ses joueurs feront preuve de combativité, et surtout être plus réalistes qu'ils ne l'ont été jusque-là : «Nous avons six matchs à jouer, et ce sont à mon avis autant de matchs de coupe que nous aurons à négocier au mieux. Il ne faut surtout pas se contenter de réaliser de belles performances uniquement lors des matchs qui se dérouleront à Sétif, il nous faut être capable d'en prendre à l'extérieur. La majorité des équipes que nous aurons à affronter sont directement concernées par le maintien où une place qualificative pour une compétition internationale. Ce qui m'inquiète le plus est le nombre de joueurs indisponibles. Nous avons encore perdu deux joueurs suite à des blessures, samedi passé. Ces absences s'ajoutent à celles que nous déplorons depuis une longue période, et là je pense à celle de Belkhodja etc. Les joueurs sont conscients de la difficulté de la tâche qui les attend, car il nous faudra cravacher dur pour que le club conserve sa première place.» «Nos supporters ont un rôle important à jouer» Alain Geiger ne manquera pas de parler de ces dizaines de milliers de fans de l'ESS qui, dit-il, sont l'âme du club et qui, tout comme les hommes de terrain ont un rôle très important à jouer : «Je comprends parfaitement la déception de nos supporters après notre mauvaise série. Il est tout à fait légitime qu'ils veuillent que l'ESS gagne des titres, mais il faut qu'ils se fassent à l'idée que cela ne peut venir qu'après un travail de longue haleine. Tout le monde se rappelle dans quelles conditions a débuté la saison. Ils ont un rôle très important à jouer, d'abord en ne privant pas les joueurs de leur soutien total. Ils ont tous les droits d'être exigeants, mais ils doivent en retour faire en sorte que les joueurs ne se présentent pas au coup d'envoi d'un match avec la peur de mal faire. C'est ensemble que nous réussirons.» -------------------- Hammar reporte son voyage en Espagne… Il était prévu que Hammar se rende dans les jours qui viennent en Espagne, pour signer le contrat qui lie l'image de l'équipementier Joma à celle de l'ESS. Le président du club sétifien, devant la situation vécue par son club, a décidé de reporter son voyage. -------------------- … et réunit les membres du staff Juste après la séance d'entraînement d'hier, Hammar a réuni les membres du staff. Un véritable «débriefing» des deux derniers matchs a été effectué. Le but de cette réunion, était de trouver les moyens pour repartir sur de nouvelles bases. -------------------- Le 60e est pour Benchadi Le moins que l'on puisse dire est que ce 60e but pour l'ESS depuis le début de la saison s'est fait désirer. C'est finalement le défenseur Benchadi qui a eu l'honneur de l'inscrire, et ce fut contre le MCO samedi passé. -------------------- Une recette de 157 millions La recette aux guichets pour le match face au MCO s'est élevée à 157 millions de centimes. Cette somme correspond aux 7500 entrées payantes, alors que le nombre de spectateurs a allègrement dépassé les 8 500. -------------------- Bravo Monsieur Amalou ! Il est assez rare de voir les hommes en noir sous les feux de la rampe. Pourtant, plusieurs d'entre eux méritent des éloges. C'est le cas d'Amalou qui a officié samedi passé au stade du 8-Mai. Il a pris les bonnes décisions, en faisant preuve de beaucoup de pédagogie… Bravo ! -------------------- La Ligue tranchera aujourd'hui pour Delhoum On se rappelle que le capitaine sétifien, Delhoum, s'est vu brandir un carton rouge après le coup de sifflet final. L'homme en noir avait mentionné dans son rapport des propos inconvenants. Son cas sera traité aujourd'hui par la commission de discipline. -------------------- Serrar et Osmani invités par Madjer Madjer a invité Serrar et Osmani à participer au tournoi organisé au profit de l'UNICEF, qui doit se dérouler le 23 du mois en cours. Cette manifestation aura lieu au stade du 5-Juillet.
