«Meftah, les centres je les veux au 2e poteau !» «Qu'on ne me parle plus de cette histoire de contrat» «Je me sens déjà intégré» Coiffé d'une casquette, le visage à moitié caché par de grandes lunettes de soleil, Mohamed-Amine Aoudia était presque méconnaissable au milieu de ses coéquipiers. Gaillard et peu bavard, le néo-attaquant kabyle reflétait l'image de quelqu'un de réservé. Pourtant, ce masque a complètement fondu dès la première approche pour laisser apparaître un large sourire qui vous met illico à votre aise. Bien que lorsqu'il était question d'évoquer l'histoire de son contrat, il montra quelques signes d'exaspération. Il nous en parle quand même, mais à peine ! Entretien. * Dans quel état d'esprit abordez-vous ces trois semaines de stage ici à Casablanca ? L'état d'esprit est très bon. Je ne vous parle pas spécialement de moi, mais du groupe de manière générale. Il y a une très bonne ambiance, ce qui a rendu le voyage très agréable. On est là pour bosser. Ça, tout le monde le sait. En gros, on est bien parés. * Vous laissez derrière vous une polémique concernant votre contrat avec l'USMAn, vous y pensez certainement dans un coin de votre tête ? Non, pas du tout. Pour tout vous dire, je ne veux plus qu'on me parle de cette histoire de contrat. Ça a fini par me faire c… tout ça. Je crois qu'on en a assez parlé comme ça. Laissons la FAF et la Ligue faire leur travail. * Vous êtes confiant ? Oui, je le suis…Je suis dans mon droit. C'est tout ce que je peux vous dire. Je n'ai plus de déclaration à faire sur ça. (Rabie Meftah intervient et dévie complètement la discussion et tente de reprendre le relais) * M. Aoudia, le public attend de vous beaucoup de buts (ils rient franchement) ? Ben, je t'attends. Les ballons, je les veux au deuxième poteau, le reste, c'est pour moi ! Si tu travailles bien tes centres, je n'aurais qu'à les pousser dedans et tout le monde sera content. (Rires). (Trêve de plaisanterie !) * Après déjà deux semaines, comment s'est faite votre adaptation au sein du groupe ? De manière progressive. Je n'ai pas forcé les choses. J'ai laissé venir. Aujourd'hui, je me sens complètement dedans. J'échange avec tout le monde. On parle de tout et de rien. L'état d'esprit me plaît beaucoup. Je dirai même que c'est une bonne chose, car nous sommes quand même là pour presque trois semaines. Ça va être long. Une telle ambiance, ça motive forcément. * Quel bilan tirez-vous des deux premières semaines de préparation ? Elles étaient intéressantes. Humainement et sportivement. Ça m'a permis de m'intégrer, de faire connaissance avec le groupe. Après deux semaines, je commence à prendre mes repères. Il y a aussi des affinités qui se créent. Sportivement aussi, c'est pas mal ! Physiquement, on a bien bossé. Là, je pense que nous sommes dans les délais. * Avec quelles résolutions vous apprêtez-vous à amorcer cette nouvelle saison ? Je veux rattraper le temps perdu. Pour moi, la JSK, est un nouveau défi qui se présente pour moi. Un défi excitant que je compte bien relever. Je ne veux pas dire que je vais casser tout d'entrée. Je laisse le temps faire les choses. Seulement, l'envie est là. L'ambition aussi. J'espère vraiment réaliser une belle saison et répondre ainsi aux attentes de tout le monde. Entretien réalisé par Achour Aït Ali