Si c'était une autre équipe, la sanction aurait-elle été la même ? Le deux poids deux mesures Les événements qui se sont déroulés samedi denier à Saïda ont pris une grande dimension. La ville et la population de Saïda sont devenues les cibles de tout le monde et tous les medias, comme si les joueurs de l'USMA ont été agressés par l'ensemble de cette population. C'est un procès contre la ville et les habitants de Saïda, ces derniers qui sont considérés comme des barbares. Le bouchon est poussé trop loin et le MCS est le maillon faible dans cette histoire et même avant cela, depuis le début de la saison, le club n'est pas épargné par le mauvais arbitrage et le manque de moyens sans que personne ne bouge le petit doigt, alors que les dirigeants de cette équipe n'ont pas cessé de lancer des messages de détresse. De plus, l'agression du MCS, qui a eu lieu à huis clos à Oran, a fait monter l'adrénaline chez certains supporters sans qu'aucun responsable de notre football ne bouge le petit doigt. Sans oublier l'agression de certains joueurs du MCS lors d'une séance d'entraînement avant d'affronter l'USMA, et qui prouve qu'il y avait une grande tension avant cette rencontre, mais en fin de compte, on met le MCS sur le banc des accusés sans qu'il puisse se défendre, et ça, ce n'est pas acceptable. Si c'était une autre équipe, la sanction aurait-elle été la même ? La sanction contre le MCS est de huit matchs à huis clos et le club devra jouer ses rencontres en dehors de Saïda, soit une sanction très lourde pour les Saïdis, du moment où c'est la première fois depuis des saisons que cette équipe se trouve sanctionnée d'un huis clos. Devant une telle situation, à Saida, on se pose la question de savoir si les sanctions auraient été les mêmes s'il s'agissait d'une autre équipe. Le deux poids deux mesures Jouer le reste du championnat à huis clos et même la saison prochaine et en plus en dehors de Saïda constitue une sanction très lourde pour le MCS. Même s'il y avait des dépassements et des blessés du côté de l'USMA, infliger à l'équipe de Saïda huit matchs de suspension pour sa première sanction depuis plusieurs saisons et injuste au moment où plusieurs clubs récidivistes n'ont pas été inquiétés en n'écopant que de légères suspension pour deux ou trois matchs. C'est ce qu'on appelle faire dans le deux poids deux mesures. Il faut aussi savoir que du côté de Saida, il n'y a pas que des voyous du moment où la plupart des supporters du MCS font preuve de fair-play et se comportent en toute sportivité même quand leur équipe perd sur son terrain comme face à l'USMH et la JSK sans qu'aucun incident n'ait été à signaler. Le MCS n'est pas un club voyou La machine est bien huilée pour fustiger cette équipe de Saïda, puisque depuis dimanche dernier, une véritable campagne est menée contre le MCS. Certes, il y a eu ces douloureux événements qui se sont produits samedi après la fin de la rencontre et c'est regrettable, mais personne n'a été épargné et depuis, c'est un procès contre cette équipe de Saïda qui se déroule à travers les ondes de la radio et sur les plateaux de la télévision. Même les hommes politiques se sont mis de la partie comme si le MCS est un club voyou, alors que ces gens-là qui n'ont pas cessé de fustiger cette équipe de Saida doivent se rappeler que ce club a été créé par une dizaine de martyrs de la révolution nationale, un anniversaire qu'on devra fêter le mois de juillet prochain. Incitation à la violence contre la population de Saïda La campagne menée contre le MCS et la population de Saïda ne cesse de prendre une grande ampleur, à cause de quelques énergumènes qui ont provoqué ces douloureux événements lors de la rencontre face à l'USMA. Depuis des jours, on ne cesse de dire que la population de Saïda est violente et qu'elle est la seule responsable de cette agression, allant jusqu'à traiter les Saïdis de tous les noms, ce qui constitue une incitation à la violence contre cette population de Saïda. Et cela aussi, ce n'est pas acceptable, non, il ne faut pas généraliser et imputer ce qui s'est passé à l'ensemble de la population, d'autant que cette violence existe dans tous les stades d'Algérie et pas que d'aujourd'hui. Il y a eu aussi des blessés du côté des Saïdis et du service de sécurité Les blessés n'étaient pas que d'un seul côté, celui de l'USMA, puisque même les Saïdis ont eu leur lot de blessés et même chez le services de sécurité où on a dénombré pas moins de 20 policiers qui ont été admis à l'hôpital. Donc, ces douloureux événements qui se sont déroulés samedi dernier au stade de Saïda n'ont épargné personne et tout le monde doit le savoir.